Rechercher
Accessibilité
Signes
Ensemble, favorisons l'autonomie

Un chantier titanesque sur Vaise à Lyon, qui a reçu récemment la visite de Philippe PILLON & Serge KLAEYLE, membre du bureau du Conseil d’Administration au sein de l’Association IRSAM, après déjà un an de travaux sur un terrain complexe. 

Il s’agit d’un ouvrage de réhabilitation et de construction d’un nouvel édifice sur lequel la direction de l’établissement IRSAM Lyon, accompagnée par la direction du patrimoine, consacre beaucoup de temps. Les réunions de chantiers hebdomadaires sont riches de décisions pour avancer et faire ensemble les bons choix…

L’objectif visé est d’emménager en été 2024, dans un « Clairefontaine 2024 » éclatant, pour 65 résidents et 55 professionnels ! 

Une pose du 1er arbre est prévu le vendredi 8 septembre afin de réunir les personnes accompagnées à Clairefontaine, les professionnels, les familles et les différents prestataires, financeurs & partenaires du projet. 

PERIEGESIS » est un mot proche de « tourisme » en grec et latin. C’est le nom du projet financé par la Commission Européenne Programme ERASMUS +. L’objectif de ce projet est de promouvoir l’accessibilité des musées et espaces culturels pour les visiteurs sourds et malentendants. 

Animée par les équipes IRSAM Lyon, la conférence se tiendra le lundi 15 mai à Marseille, au Mucem – Fort St Jean, Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Accès Tour du Roy René/Vieux Port) à 13 h 30 sur place et en visioconférence, à partir de 14 h. 

Vous pouvez vous inscrire en envoyant un mail à mucemlab@mucem.org en précisant votre présence sur place ou en visioconférence

Au programme, présentation des résultats de l’ensemble du projet :
✓ Recueil de données des enquêtes auprès des professionnels du secteur culturel et des personnes en situation de déficience auditive
✓ Thésaurus d’apprentissage pour les musées sur les personnes sourdes et malentendantes
✓ Répertoire de vidéos d’apprentissage pour le personnel des musées
✓ Plans de sensibilisation pour l’inclusion des personnes sourdes et malentendantes dans les musées et/ou les galeries
✓ Présentation Digital Serious Game pour apprendre les phrases principales nécessaires à l’accueil des personnes déficientes auditives dans les lieux culturels

Pour la visioconférence, le lien de suivi vous sera transmis quelques jours avant sur votre mail.

Le vendredi 17 mars s’est déroulé le premier séminaire IRSAM IREF à Saint-Gilles.
 
Après une ouverture par Bruno DRONEAU, directeur adjoint IRSAM La Ressource, Adrien VINTEZOUT, chef de service IRSAM La Ressource a présenté le bilan IREF ainsi que les orientations 2023-2024. A également été abordé la certification Qualiopi avec les indicateurs et les points de vigilance. Enfin, Erwann LE GAC, responsable IRSAM IREF Formation a présenté la solution de gestion CRM Digiforma, son organisation, les accès et la formation à cet outil. 
 
Ce séminaire a été organisé dans le cadre de la démarche qualité IRSAM IREF Formation, liée à Qualiopi et pour présenter les objectifs de développement, avec une mise en place notamment d’un pôle de formateurs. 
 
Treize personnes ont participé à cette rencontre, la plupart professionnels IRSAM, intervenant au sein de IRSAM IREF Formation en tant que formateur ou qui seraient amenés demain à y intervenir.

Les retours sont très positifs, tant dans l’organisation de ce séminaire que dans son contenu. Les participants ont une meilleure vision des objectifs à court et long terme de IRSAM IREF Formation. Ils ont pu constater les chantiers accomplis (digiforma, catalogue de formation) et les prochains projets ou en cours comme par exemple développer l’offre de formations ou encore qualifier les formateurs. 

La prochaine étape importante pour IRSAM IREF Formation est l’audit de surveillance en septembre 2023 dans le cadre de la certification Qualiopi.

Un second séminaire sera organisé en 2024. 

Le vendredi 10 mars, sur le site IRSAM Notre Dame, un « petit pont en avant » a été organisé pour la 1ère fois entre IRSAM et l’association Massajobs, afin de mieux faire découvrir le secteur du médico-social et ses métiers à des personnes éloignées de l’emploi et intéressées par ce secteur. 

Massajobs est une association marseillaise proposant un accompagnement au service du développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectifs pour permettre à chacun de devenir davantage acteur de sa vie et de la société par le travail. Leur ambition est d’inspirer une évolution du paradigme de l’accompagnement au travail, en développant le pouvoir d’agir des personnes et des organisations (associations, collectivités ou entreprises). Ils sont présents dans deux quartiers de la cité phocéenne, Malpassé, à la cité des Lauriers et la Belle de Mai. Leur vocation est d’accueillir chaque personne et de l’écouter pour ensuite répondre à sa demande de la manière la plus adaptée. Leur action vise à accompagner la personne dans son ensemble.

Cette association organise des « petits ponts en avant » afin de créer une rencontre entre des salariés d’un secteur et des personnes éloignées de l’emploi et permettre à chacun de vivre une expérience enrichissante. 

C’est ainsi que cinq professionnels travaillant à l’établissement d’Accueil Non Médicalisé IRSAM Les Nénuphars ou à la Maison d’Accueil Spécialisée IRSAM Les Chanterelles – Charly BRUNET & Laurence FERRI, tous les 2 Accompagnant Educatif et Social (AES), Anaïs MADRENNES, psychomotricienne, accompagnée de Léana LANCEREAU, stagiaire psychomotricienne et de son chien médiateur RIO, et Ghyslaine GABORI, monitrice-éducatrice – ont rencontré une dizaine de personnes suivies par Massajobs. Ils ont participé ensemble différents ateliers, animés par Juliette BECQUART et Paul DE PENFENTENYO de Massajobs, pour apprendre à mieux se connaître, découvrir leur univers et permettre de susciter de nouvelles envies et des projets professionnels à développer.  

Un moment de partage enrichissant qui a pu avoir lieu grâce à l’implication de la direction du pôle adulte IRSAM Marseille 7ème, Frédéric DIEUDE et Corinne BICHOUT, présents également pendant cette rencontre. 

Le film Nemchou, réalisé par Gérald SERRAULT et produit par l’association Phare d’Ouest raconte l’épopée d’un groupe de personnes en situation de surdicécité qui, avec leurs accompagnateurs, ont effectué une randonnée de 6 jours dans le désert tunisien. IRSAM Passerelle Handi Sens, tout nouvellement PCPE pour adultes à Lyon, a participé à ce projet mené par les associations « Phare d’Ouest » et « Au-delà du regard », en permettant à l’un de ses bénéficiaires, Thomas, de faire partie du voyage avec sa coordonnatrice de Parcours, Nirisoa Van Beek. 

Ce film a pour objectif de mieux faire connaître la surdicécité et les personnes sourdaveugles. Il sera diffusé pour la 1ère fois lors de la journée mondiale des personnes sourdaveugles qui aura lieu le 27 juin 2023 à Paris en présence des marcheurs et du guide tunisien. Le film sera également projeté au ministère des solidarités et de la santé.. 

Le montage du film touche à sa fin : il dure un peu plus de 1h30 et retrace l’aventure dans le désert des 14 personnes dont 6 sont Sourdaveugles.

Après le montage des images, le film va partir en adaptation langue des signes, sous titrage, et audiodescription.

L’inscription du film au Centre National du Cinéma permettra à tous ceux qui le souhaitent de solliciter une salle de cinéma afin qu’elle le projette. Plusieurs villes sont ainsi concernées : chaque fois que nous le pourrons, nous déplacerons au moins une personne, à la demande des organisateurs, pour donner des explications. Nous espérons bien pouvoir organiser des projections dans nos villes d’implantation, Marseille, Lyon, Nice, St Denis, St Louis… ou d’autres encore ! 

Un site internet spécial : nemchou-lefilm va très prochainement être mis en ligne grâce à la contribution de SURDICOM et de notre association IRSAM.

Le jeudi 15 décembre, Yann CHANE-FUI accompagné par David HOARAU, instructeur de locomotion à l’Institut pour Déficients Sensoriels IRSAM La Ressource, tout juste arrivés de La Réunion, a pu recevoir avec beaucoup d’émotions et de fierté le prix Marie Bouffier au Palais du Pharo de Marseille, par Eliane RICHARD, académicienne et rapporteur qui a ainsi rappelé l’origine du prix et le parcours méritant de Yann.

Qu’est ce que le prix Marie Bouffier ?

Le prix a été créé en 1920 par Marie BOUFFIER, Supérieure de la Congrégation des Soeurs de Marie Immaculée et  co-fondatrice  aux côtés de l’Abbé Dassy de l’Institut des jeunes sourds et aveugles de Marseille, appelé aujourd’hui l’Association IRSAM.  Ce prix est décerné chaque année à un jeune élève particulièrement méritant d’un des établissement de l’Association par l’Académie d’Aix-Marseille. 
 

Cette année, c’est Yann CHANE-FUI qui été récompensé. Vous trouverez ci-dessous son parcours depuis sa naissance, illustrant sa combativité (récit de sa maman).

Né le 12 juin 2003 à Saint-Paul sur l’île de La Réunion, ainé de la fratrie, il a deux soeurs. A 3 mois, ses parents ont eu un doute sur son état de santé, c’est en consultant que les médecins se rendent compte qu’il y a un souci de vision, les premiers examens se sont
déroulés à La Réunion. En une semaine, Yann s’est retrouvé à Paris à l’institut Curie où ils ont confirmé, qu’il avait un cancer de la rétine droite et gauche, plus accentué à l’œil gauche. Après une séance de chimiothérapie, l’œil droit réagissait bien, mais le gauche était trop atteint, il a eu donc une énucléation de l’œil gauche, en novembre 2003 alors qu’il n’a que 5 mois.
En 2004, il débute avec des séances de chimiothérapie associées à des traitements par laser, cryothérapie, thermochimiothérapie, irradiation externe, des fonds œil sur fonds d’œil, anesthésies sur anesthésies.
Yann était déjà un battant dès son très jeune âge, il croque la vie a pleine dent, il aimait les légendaires dessins animés, Car, la voiture rouge et Kirikou.
Faisant de nombreux allers-retours entre Paris et l’île de La Réunion pendant plusieurs années, allant de la maison des parents de Curie ainsi que chez les membres de sa famille, qui le soutenait aussi beaucoup, Yann était bien entouré. L’institut Curie ayant donné les contacts du CAMSP sensoriel IRSAM pour son suivi déficient visuel, il a eu des séances à domicile jusqu’à sa scolarité où certains professeurs jouaient le jeu et d’autres non.
Déficient visuel un jour et non voyant lorsqu’il faisait une hémorragie, son handicap ne le gêne pas à avancer, bien au contraire, mais Yann ne lâchait rien, perdant un sens, Yann en développait d’autres.
Malgré un bon suivi et les soins, son œil n’a pas supporté les nombreux traitements, il a commencé à faire plusieurs hémorragies.
En septembre 2006, il a eu sa 1ere vitrectomie à la Fondation Rotchschild, suivie de 2 autres qui abimèrent son œil, un jour, il a fallu prendre une décision enlever et être non voyant ou garder l’œil et prendre le risque que le cancer aille jusqu’au cerveau. 
Le 11 mai 2008, un mois avant ses cinq ans, il a eu donc l’énucléation de son œil droit.
Après son opération et quelques semaines de repos, Yann ne s’est pas laissé abattre a vrai dire, c’est même lui qui a décidé seul d’enlever l’autre œil car, il « en avait marre »…
Il reprit le chemin de l’école et le lien avec IRSAM Camsp Sensoriel avec davantage de séances. Ainsi de nombreux éducateurs et rééducateurs ont croisés son chemin dont un instructeur de locomotion, pour l’utilisation de la canne blanche, étant un peu rentré dedans au départ, Yann fut par la suite exemplaire. Aujourd’hui, il utilise une canne électrique TOM pouce 3 pour se déplacer.
Il a su en quelques mois assimiler le braille avec l’aide des enseignants de l’Institut IRSAM La Ressource, c’était pour lui un moyen de rentrer rapidement vers le chemin de l’école. A la fin du primaire, il intègre une classe ordinaire dans la ville de Saint-Pierre, et là aussi les professeurs spécialisés qui ont croisé son chemin sont tous fiers de lui et de son parcours.
Yann a un bon niveau intellectuel, sa scolarité s’est très bien passé en primaire et même au collège où il intègre davantage les classes « ordinaires » les professeurs étaient épatés, un jour en 5ᵉ son professeur de mathématique, l’a félicité, car il a correctement répondu à une question qui portait sur le théorème de Pythagore, en mettant en avant le fait que Yann, a su se représenter mentalement le triangle en s’appuyant juste sur les valeurs.
En 2017, il obtient son brevet des collèges avec mention assez bien. En première générale, Yann a été sollicité par son ancien professeur de français pour écrire une autobiographie. En 2020, il obtient son baccalauréat de français. En 2021, il est Diplômé du baccalauréat général puis poursuit une année universitaire en faculté de droit au Tampon, il apprends des choses mais préfère se réorienter en psychologie qui correspond davantage à sa personnalité.
Yann est un aidant, prêt à soutenir d’autre déficient visuel et à donner quelques conseils informatiques.
Il a toujours voulu être autonome et ne dépendre de personne pour sa mobilité. Actuellement il a une chambre au Crous à Saint-Denis, il se retrouve en complète autonomie, fait ses courses, prend le bus pour se rendre à l’université et s’entraîne au  cécifoot, club qu’il a récemment intégré par le biais de son autre instructeur en locomotion qui est l’entraîneur.
Yann est un jeune sportif, en mai 2022 il a participé à la coupe de France de Cécifoot à Bondy. Il croque la vie à pleine dent et il est prêt à relever chaque défi que la vie lui donne.
Dernièrement, il a participé et remporté avec son équipe le relais de la ville de Saint Denis dans sa catégorie.
Yann est un jeune homme d’apparence calme, mais il déborde d’énergie, il aimerait être psycho-clinicien et voudrait ouvrir son propre cabinet.

Yann non-voyant, poursuit aujourd’hui sa scolarité. Inscrit en Licence de psychologie, il va faire de nouvelles rencontres, acquérir de nouveaux savoirs et poursuivre ses efforts. Dessiner, avoir sa propre représentation d’objets, d’êtres vivants ou de concepts abstraits restent selon moi des qualités qu’il développe quotidiennement. 

Le témoignage de Christophe LEBON, enseignant spécialisé IRSAM La Ressource  

Mon accompagnement auprès de Yann m’a permis de découvrir qu’il était possible de :

En Cm1, alors qu’il était dans les rangs, il m’a bousculé malgré l’utilisation de sa canne (je lui avais tourné le dos inconsciemment après avoir demandé aux élèves de rentrer dans la salle de classe). Ma réaction a été spontanée. « Yann tu vois bien que je suis devant toi !! et tu me fonces dessus. » Il me répond alors avec le plus grand sourire et d’un air très naturel : « ben non ! Je ne vois pas ; tu as oublié… »   

Les journées d’études du RFDSL ont eu lieu du 25 au 27 octobre à Bruxelles avec de nombreuses interventions de professionnels IRSAM. 
 
Après une introduction de la Présidente, Fanny Sallé, la 1ère journée proposait quatre thématiques :
            – Les concepts & projets managériaux (expérience Atman, design thinking, projet FORCES)
            – La déficience visuelle, avec la présentation de la spécialité Locomotion, de l’Orientation mobilité (ateliers echolocalisation et clicksonar), d’une communauté de pratiques et du projet EARLY.
            – L’outil DAR (formation « Démarche Axée sur les Résultats ») 
            – L’école inclusive, avec une approche de différents modèles.
Cette journée s’est terminée par le partage d’expérience de découverte du désert au sein d’un voyage participatif pour des personnes sourdes et aveugles, projet auquel IRSAM avait participé avec un bénéficiaire du dispositif IRSAM Handi Sens de Lyon. 
 
La 2ème journée proposait également 4 nouvelles thématiques :
           – L’accompagnement des enfants présentant des troubles neurovisuels (projet européen CVI dans lequel IRSAM s’inscrit) 
           – Le PASS-PAR (élaboration d’un PPA) avec la participation active de Pascal CLAUSON (siège), Flora PEUGEOT (IRS de Provence), Sébastien LORENZI (IRS de Provence), Eva Ginieys (IRS de Provence), Myriam VAN LEDE (La Ressource), Béatrice HYPPOLYTE (La Ressource) & Josette INFANTE (Barre d’Jour, Pailles en Queue, Samsah DV, Case DV) 
           – Un retour d’expériences de la DAR avec résolution de problématiques avec l’intervention d’Annie TASSY (siège) et Valentine DRIEUX (ERHR PACA Corse) et le témoignage de Corinne BICHOUT et Floriane CAZALAA par l’exemple d’une situation complexe vécue par un résident de la MAS Les Chanterelles à Marseille.
           – La déficience auditive et la communication.
L’après-midi, une visite des ateliers sensoriels de l’IRSA était organisée avec notamment la découverte de la ludothèque spécialisée, d’une salle noire et du concept Snoezelen.
 
La dernière matinée abordait 4 autres thématiques : 
        – La communication
       – Les aidants avec deux interventions : « Une place à prendre, une place à donner » avec Solène BOURDIN (Samsah DV) et une présentation par Emmanuelle MASSON (Eqlaat) du dispositif Expérimental Réunion financé par la CNSA (équipe locale d’accompagnement sur les aides techniques). 
       – La coopération internationale et la présentation de projets avec Christophe KEDZIA (direction IRSAM Lyon), engagé dans la coopération internationale pour notre association, qui est intervenu sur la mise en place d’un projet de formation IRSAM à l’île Maurice.
       – L’autodétermination avec la présentation de Karine ARQUE (Clairefontaine), accompagnée par Karine VERNET, qui ont pu également présenter le nouveau projet d’habitat inclusif à Caluire en lien avec l’association Habitat et Humanisme concernant 12 adultes sourds, accompagnés par le foyer IRSAM Clairefontaine, témoignant de l’importance de la démarche d’autodétermination pour les personnes accompagnées.
 

25 professionnels IRSAM se sont ainsi retrouvés pour partager leurs visions et pratiques avec d’autres organismes et dispositifs francophones de trois continents. Cela fut l’occasion de mieux se connaître entre établissements et d’élargir leurs horizons professionnels au sein du réseau DSL.

Ce réseau existe depuis 2007, il est né à Montréal suite à des échanges d’abord bilatéraux entre quelques établissements Québécois. Notre association est un des neufs fondateurs présents dès l’origine ; le RFDSL compte maintenant plus de 36 membres. Pour ceux qui souhaitent mieux connaitre ce réseau et son action, découvrez-le via le lien proposé ci-dessous :
 
RFDSL-reseau francophone en deficience sensorielle et du langage – RFDSL
 
Le coordonnateur pour l ‘Association IRSAM est Pascal Clauson de l’équipe du siège et Philippe PILLON est le trésorier du réseau RFDSL au sein de son comité exécutif.
 
Après Montréal, Fort de France et Marseille en 2019, nous sommes fiers de cette forte mobilisation de nos établissements à Bruxelles. 
 

Ce fut une semaine témoignant du dynamisme, de l’expertise et de l’engagement de nos professionnels et valorisant ainsi les actions de nos établissements, dispositifs et services en terme d’innovation, de recherche et d’expérimentation. Bravo à tous pour la richesse des ateliers, la qualité des échanges et les rencontres favorisées.

Et un grand merci à l’IRSA – Institut Royal pour Sourds et Aveugles pour leur chaleureux accueil dans un cadre très agréable.

« Au delà d’agréables retrouvailles ou rencontres, ces journées auront été très stimulantes au regard de ce que nous collègues québécois, suisses, belges, et français bien entendu, ont pu mettre en place dans leurs établissements. Un éclairage très intéressant a été fait sur les politiques publiques et les stratégies nationales de chacun de ces pays. Grâce à cela nous voyons que de belles innovations sont en place chez nos voisins et que nous avons une belle marge de manoeuvre. Par ailleurs, nous avons des domaines de compétences également en France à valoriser et à entretenir. » – Solen Bourdin, psychomotricienne SAMSAH DV La Réunion

« C’était une première participation aux journées d’étude et cela a été une expérience unique.   Même si les politiques publiques diffèrent d’un pays à l’autre, les échanges sont riches en termes de pratiques professionnelles et permettent d’avancer.  Je suis revenue pleines d’idées à partager avec les professionnels.  J’ai pu aussi mesurer nos pratiques innovantes comparées à d’autres établissements. »Martha Cartagena, cheffe de service IRSAM Arc-en-ciel 

Le 15 septembre, l’institut IRSAM Arc-en-Ciel accueillait le réseau francophone en déficience sensorielle et des troubles du langage (RFDSL) ainsi que le Groupe Évie pour animer le bilan pédagogique de 9 mois de formation en distanciel, à l’approche d’inspiration psychoéducative, pour des professionnels IRSAM ainsi que d’autres représentants d’associations belges, martiniquaises et guadeloupéennes 

Cette rencontre était complémentaire d’une journée organisée la veille, sur Nantes.

Après un accueil par la directrice IRSAM Arc-en-Ciel, Stéphanie RATINIER & Pascal CLAUSON, coordonnateur IRSAM pour le RFDSL ; Sylvie ABLINE et Philippe BELSEUR pour le RFDSL & Marc Prevenost et Julie ALLARD pour le Groupe Evie, ont présenté le retour sur les enquêtes finales, menées auprès des 2 cohortes en 2021 avec globalement, un bilan très positif : une formation qui motive les professionnels à changer leur regard et leurs pratiques ainsi que des contenus adaptés et utiles pour la pratique professionnelle.

En fin de matinée, une réflexion été proposée en trois groupes à partir de ces 3 questions :
      – Comment vivez-vous la mise en œuvre de l’approche dans votre équipe ?
      – Qu’est-ce qui serait aidant à la mise en place de l’approche dans les pratiques ?
      – Quels sont les écueils, les axes d’amélioration que vous souhaitez partager et que vous n’avez pas indiqués dans le questionnaire ?

L’après-midi fut consacré à la synthèse de ces travaux, avec un regard proposé sur les pratiques et perspectives autour de quatre phrases à compléter par les participants :

« J’arrête de.. » / « Je change, j’améliore… » / « Je continue… » / « Je commence, j’innove… ».

La journée s’est clôturée par la remise des diplômes, avec 81% de réussite (contre une moyenne habituelle de 25% liée à un format à distance entrainant souvent un certain abandon pour les participants), résultat très encourageant pour ce choix associatif.

Une vingtaine de salariés IRSAM ont participé à cette journée et ont pu ainsi partager leurs vécus et les apports reçus. 

Une journée riche en échanges qui a permis de prendre conscience des impacts de cette approche pour les bénéficiaires et des changements de posture pour les professionnels.

Des suites sont déjà annoncées pour 2023… avec le lancement en janvier d’une nouvelle cohorte, une proposition de supervision avec le groupe Evie et une prise en compte de ces journées bilan pour développer et adapter la formation proposée. Le 3 octobre, une réunion sera ainsi organisée par le RFDSL afin de présenter cette nouvelle offre.

Merci à chacun pour sa mobilisation autour de cette expérimentation réussie. 

 

Pour préparer et organiser la rentrée des jeunes enfants suivis dans nos instituts marseillais, les directions des deux établissements ont rassemblé leurs professionnels autour de deux plénières, le lundi 29 août matin pour IRSAM Arc-en-Ciel et le mercredi 31 après-midi pour IRSAM IRS de Provence.

Ce fut l’occasion de féliciter les diplômés de l’année passée, d’accueillir les nouveaux et de présenter les projets et enjeux de l’année à venir. 

Pour IRSAM Arc-en-Ciel, trois plénières seront ainsi organisées chaque année avec cette première de la rentrée, celle des vœux en janvier et enfin celle autour du bilan en juin permettant de proposer des temps importants d’échanges et de communication pour les salariés IRSAM Arc-en-Ciel. Après un retour sur l’enquête Ageval portant sur la vision des professionnels de l’établissement, l’analyse via Serafin a été présentée en lien avec le Dossier Individuel de l’Usager (DIU) mettant en avant le nombre important d’enfants accompagnés en situation de handicap rare (67 sur 125 jeunes suivis au sein de l’institut). Il a été également précisé le souhait de créer un groupe de travail sur le prochain projet d’établissement afin d’amorcer ce qui sera présenté dans le prochain CPOM en 2023. Les axes de travail 2022 et 2023 ont pu être exposés : l’utilisation DIU avec la notion de secret partagé (secret médical), le programme de formations autour de l’autodétermination (accompagnement d’inspiration psycho-éducative, facilitateurs de parcours), la démarche d’amélioration de la qualité,  l’organisation expérimentale avec le service des facilitateurs, le parcours de soin, le développement de partenariats extérieurs… Une année riche en changements et projets !

Pour IRSAM IRS de Provence, après un rappel des travaux en cours sur le futur projet associatif IRSAM, chaque responsable de pôle a présenté son bilan de l’année écoulée ainsi que les objectifs de l’année à venir sur leur pôle, avec notamment le lancement de la plateforme d’accompagnement à l’insertion sociale et professionnelle et une équipe dédiée. Le CSE et les représentants du personnel se sont présentés puis le projet autour de la Vie affective et sexuelle a été abordé avec la création de référents identifiés au sein de l’IRS de Provence. 
 
Une délégation du siège à Marseille (RH, communication, finances, contrôle de gestion,…) était présente lors de ces événements de rentrée, particulièrement importants pour comprendre les enjeux de demain de ces deux instituts marseillais. 

Présentation générale  

« Je m’appelle Léa IANNOCARI, je travaille au sein de l’Etablissement d’Accueil Non Médicalisé (EANM) IRSAM Les Nénuphars, depuis septembre 2018. J’occupe un poste d’éducatrice sportive à temps partiel au foyer.

J’ai obtenu une licence en STAPS, spécialité APAS (Activités Physiques Adaptées et Santé), d’où l’exercice de ma fonction d’éducatrice sportive au sein d’un établissement du secteur médico-social. »

Votre métier / votre mission / votre équipe

« Je travaille au sein d’une équipe de douze professionnels (composée d’Aide-Médico-Psychologique AMP, Accompagnant Éducatif et Social AES, Maîtresse de Maison, Moniteur Éducateur, etc.).

Mon métier consiste à organiser, concevoir, mettre en place des activités physiques adaptées aux besoins spécifiques des résidents, en fonction de leurs goûts, mais aussi de leurs pathologies. L’objectif étant d’adapter l’activité de manière individualisée, même au sein d’un groupe, mais aussi d’évaluer régulièrement les résidents au niveau moteur, psychologique, et social, afin de réadapter sans cesse les propositions.

Ma mission consiste à utiliser une ou des activités physiques comme SUPPORT afin de travailler et améliorer certains aspects pour la personne selon des objectifs bien précis et communs avec ceux travaillés par l’équipe.

1er exemple : Difficultés observées par l’équipe pour un résident qui a du mal avec la notion de choix et de positionnement. A travers l’activité support choisie, on mettra en place des exercices visant à travailler cette notion !

2ème exemple : Le résident a une mauvaise connaissance du schéma corporel, à travers l’activité piscine, on fera des jeux qui font appel aux différentes parties du corps et des mouvements à connaître et verbaliser.

3ème exemple : Le résident a une très faible estime de soi et a besoin de se sentir valorisé, on choisira une activité support de groupe dans laquelle on lui donnera un rôle bien précis qui lui permettra de se sentir valorisé et de prendre conscience de ses capacités. »

Votre rôle au milieu des autres métiers / complémentarités

« Le travail en équipe s’avère indispensable car mon observation des résidents au sein des activités va venir compléter les observations qui sont réalisées dans la vie quotidienne par les éducateurs. Ainsi, cela nous permet de former une « unité » et nous apportons ensemble une évaluation globale et précise de la vie des résidents, et cela nous permet de les accompagner au mieux, de détecter les problématiques qu’il peut y avoir et d’y trouver des solutions ensemble.

L’unité d’équipe peut souvent motiver et encourager plus facilement un résident à se mettre en activité s’il en a besoin. »

Vos relations avec les résidents / avec les familles

« Ma relation avec les résidents est différente de celle qu’ils ont avec les autres membres de l’équipe, du fait de ne pas les accompagner dans les principaux temps du quotidien (toilettes, actes de la vie quotidienne, etc.).  Nous avons, je crois, une relation de confiance, d’échange et de partage. Nous avons des relations fluides. Parfois, cela est intéressant car au sein d’une activité, les résidents sont plus ouverts, ils réalisent des choses qu’ils ne font pas au sein de l’établissement. Leurs capacités semblent se décupler la plupart du temps : des résidents qui semblent très renfermés sur eux-mêmes peuvent se mettre à rire, blaguer, discuter, parler fort pendant les sorties…

Mes relations avec les familles sont limitées mais peuvent s’avérer importantes, je peux leur envoyer de temps à autres des photos, vidéos des activités et cela leur fait plaisir. Je les appelle également à la demande des résidents qui ont besoin de maintenir un lien et pour certains, cela les rassure et les motive de savoir que leur famille sera témoin de leur implication en activité

Enfin, je sais que si j’ai un questionnement ou une inquiétude concernant un résident et que l’équipe manque d’informations, je peux être amenée à contacter les familles. »

Vos priorités / vos initiatives / vos envies / vos besoins

« LEUR BIEN ÊTRE ! Ma priorité principale est de permettre aux résidents de sortir de leur quotidien et de se mettre en mouvement. Je vais régulièrement solliciter les résidents dans leur chambre, pour les inviter à venir en activité.

Un de mes objectif principal est aussi de permettre aux résidents d’évoluer, d’avancer sur certains aspects de leur vie, à travers une activité qui leur permet bien sûr aussi de prendre du plaisir… J’ai besoin de réunir les conditions nécessaires pour leur proposer des activités bien construites et réfléchies. Pour cela, j’ai deux heures dédiées de préparation des projets par semaine. »

LAssociation IRSAM, cest quoi pour vous ?  

« Plusieurs structures regroupant des centaines de personnes, adultes ou enfants, ayant tous une déficience sensorielle et trouble associé, et des professionnels divers pour les accompagner. »

Votre regard sur le handicap, la fragilité

« La magie du handicap… Parfois, on est borné sur des façons de fonctionner, et puis ils nous apportent une autre logique, une autre façon de voir les choses, et cela nous amène à nous remettre en question sans arrêt : quelle richesse !

La communication « sans filtre », pas de faux-semblant, pas de mensonges, la plupart du temps beaucoup moins de manipulation avec les résidents que dans notre société avec des personnes dites « lambda »… »

Des anecdotes ?

« M. F.B qui se met à genoux pour crier « JE T’AIME LEA JE TAIME » en plein milieu du parc Borély…

Mme C.B qui me demande « Léa, est-ce que j’irai à la piscine TOUTE MA VIE ? »

Aller au contenu principal