Récemment, l’Institut d’Éducation Sensorielle (IES) Arc-en-Ciel accueillant des jeunes déficients visuels à Marseille a mis à disposition une nouvelle borne tactile à destination des enfants, des visiteurs et du personnel afin de leur faciliter l’accès aux informations sur l’établissement.
Le projet, qui a été pensé sur plusieurs mois par la direction, est de permettre l’accès à différents types d’informations en libre d’accès et de manière autonome pour les jeunes accompagnés dans cet établissement.
La borne met ainsi à disposition le livret d’accueil de l’Arc-en-Ciel avec une version vidéo, des documents internes sous forme de magazines ainsi que des jeux, de la musique, etc., tout cela à la portée d’enfants en situation de handicap visuel.
L’objectif est ainsi de permettre à ces jeunes de mieux comprendre les activités de l’établissement et son organisation, d’une manière ludique, simple et efficace.
Candy His, suivie au sein du Pôle d’Accompagnement à l’Autonomie, l’Orientation et la Formation Professionnelle de l’Arc-en-Ciel nous montre en images tout ce que la borne interactive peut proposer !
Bonne découverte.
Le mardi 12 janvier dernier, la MAS Les Chanterelles et le Foyer Les Nénuphars qui accompagnent des adultes déficients visuels avec handicap(s) associé(s) à Marseille ont été mis à l’honneur sur France 3 Région PACA.
En premier lieu, le reportage s’attache à Rio et sa « maîtresse » Anaïs Madrennes, psychomotricienne au sein des établissements du pôle adulte IRSAM Marseille. Rio est le nouveau chien médiateur de l’Association IRSAM, qui va travailler auprès d’Anaïs pour accompagner les résidents. Le reportage montre à quel point il « redonne le sourire » aux résidents de la Maison d’Accueil Spécialisée Les Chanterelles.
En deuxième lieu, le reportage présente une randonnée « en chanson » dans un parc marseillais avec les résidents du Foyer Les Nénuphars mettant en valeur l’importance pour les résidents de s’ouvrir à l’extérieur.
Nous vous laissons découvrir ces belles images sur le replay France 3 PACA : c’est par ici !
Le site Internet de l’Association IRSAM a évolué et vous propose depuis le 6 janvier 2021, un nouveau design plus simple, accessible et facile à lire.
Nous avons souhaité mettre à jour notre site afin qu’il soit plus facile d’utilisation et qu’il soit simple à visiter ! Cette refonte nous a permis également de le décliner à la nouvelle charte IRSAM.
Nous pouvons parler de volonté de simplicité dans la communication et l’utilisation pour les familles qui nous connaissent et celles qui souhaitent nous découvrir ; pour les résidents que nous accueillons et accompagnons chaque année ; pour les salariés IRSAM et ceux qui souhaitent rejoindre l’Association et enfin pour les partenaires qui nous suivent dans nos actions. Nous avons conçu le site pour eux, afin qu’ils arrivent chacun à comprendre facilement ce que l’Association IRSAM représente, propose et promeut, tout simplement !
L’image de l’association est importante et c’est notamment à travers son site Internet qu’elle se fait connaître. Ce site répond à des objectifs de simplification du parcours de l’utilisateur, d’accessibilité et d’amélioration de la visibilité des missions de l’Association.
Les établissements pourront continuer à gérer leur blog en toute autonomie et ainsi partager avec leur public les actualités. Des formations seront proposées par le service communication pour les salariés souhaitant utiliser le blog et mettre en avant des articles de leur établissement. Pour cela, nous vous invitons à valider cette demande avec votre direction et ensuite à nous contacter via communication@irsam.fr
Nous vous souhaitons une bonne découverte du site et n’hésitez à nous partager votre avis via les commentaires !
Le service communication
L’AGEFIPH, chargée de soutenir le développement de l’emploi des personnes handicapées, a organisé avec le concours du Réseau des référents handicap, une matinée de sensibilisation sur le handicap auprès des référents des entreprises privées mais aussi des OPCA.
Ainsi, le 08 Septembre 2020, plusieurs intervenants détenteurs des différentes Prestations d’Appuis Spécifiques sont venus expliquer comment ils pouvaient venir en aide à leurs salariés porteurs de handicap.
C’est dans ce contexte que le CASE DV a été convié à cette matinée. En effet, au cours de divers ateliers ludiques, les professionnels du CASE DV ont pu interagir et/ou répondre aux différentes questions des référents sur le handicap visuel et moteur. L’objectif étant de leur faire comprendre que la prise en compte de l’environnement globale est primordiale afin de pouvoir donner les outils de compensation, nécessaire au poste du salarié.
REGARDS CROISES entre salariés des Primevères et Clairefontaine
L’accompagnement et le public entre l’IES Les Primevères et le Foyer Clairefontaine sont différents, pourtant la proximité géographique et la direction commune ont grandement favorisé l’entraide et le volontariat pendant la période de confinement.
Stanislas Ricard & Christine Deceur de l’IES Les Primevères
Moniteur-éducateur depuis juin 2018 à l’IES Les Primevères, Stanislas est arrivé pour son stage de fin d’études. Fort aujourd’hui de plus de 2 ans d’expérience, il travaille auprès d’un groupe de 4 jeunes âgés de 12 à 15 ans déficients visuels. Leur autonomie est restreinte et ils sont pris en charge par l’établissement à 100%.
Stanislas nous raconte le début du confinement:
« Dès l’annonce du confinement le 15 mars, l’établissement a décidé de fermer les portes de l’établissement le 16 au soir. Nous avons donc eu 2 jours pour réfléchir à la situation. A partir de ce moment-là, le télétravail a été mis en place afin de garder le lien avec les jeunes et les familles. Nous avons créé des « tuttos » d’apprentissage et des outils de travail pour les jeunes, apporter du matériel adapté auprès des familles tout en prenant en compte le projet personnalisé (PPA). Au fur et à mesure, des visites à domicile ont été organisées au sein des familles pour leur offrir des moments de répit. Environ 2 à 3 semaines après le confinement, la direction de l’IES a informé les salariés que Les Primevères allait recueillir des résidents de Clairefontaine en quarantaine. Une demande de volontariat a donc été envoyée auprès des salariés des Primevères. Une quinzaine de salariés a répondu présent. » Stanislas en faisait partie…
Pourquoi avoir pris cette décision ?
« Mon premier métier est l’accompagnement des personnes, c’est la base. J’avais besoin de partir de chez moi et je souhaitais acquérir une nouvelle expérience avec des publics que je ne connaissais pas (autre déficience et public adulte). J’avais du temps disponible et j’ai eu envie de le donner à l’association. »
Stanislas nous raconte la suite de cet engagement :
« La direction est revenue vers nous avec des créneaux horaires pour intervenir auprès de résidents. La première fut Solange, puis ce fut Thérèse et enfin Vincent, tous les trois en quarantaine à l’IES.
Auprès de Solange, la notion de distance et les protocoles à respecter furent complexes pour l’accompagner. Il était nécessaire d’éviter de trop passer de temps avec les résidents ce qui n’était pas facile… Mais grâce à la présence des salariés deClairefontaine qui nous ont présenté leurs spécificités, leurs goûts…, nous avons réussi à travailler auprès d’eux. Clairefontaine nous a également apporté des outils pour échanger avec les résidents. Il fallait se faire comprendre, ce qui était délicat car on a tendance à interpréter… On échangeait beaucoup entre collègues sur le ressenti des résidents et les techniques de communication. Au fur et à mesure, on a progressé. Beaucoup de liens se sont ainsi formés avec les équipes Clairefontaine. C’était très intéressant. »
Et aujourd’hui, cette expérience a-t-elle modifiée votre pratique et vos relations avec Clairefontaine ?
Stanislas peut imaginer des activités partagées entre les jeunes des Primevères et les résidents Clairefontaine car des similitudes d’accompagnement sont apparues. Les échanges sont facilités avec les collègues de Clairefontaine. Dans l’accompagnement au quotidien des jeunes, Stanislas en ressort enrichi. Il a su « sortir de sa zone de confort », et ainsi repenser son métier. Grâce à cela, il s’est enrichi professionnellement. Il voit les jeunes sous un autre regard. Il avait tendance à être davantage dans l’action pour se sentir utile. Avec cette expérience, il posera un regard différent sur les jeunes qu’il accompagne et ainsi pourra penser à des solutions pour davantage communiquer avec eux et ainsi mieux les comprendre.
Infirmière à temps plein aux Primevères depuis 16 ans, Christine rencontre régulièrement les 62 enfants accueillis dans l’IES, principalement sur site. Sa mission principale est de veiller à leur santé et leur bien-être. Elle est en lien régulier avec les familles et notamment dès la survenance d’un problème médical. Elle coordonne également les informations avec les deux médecins des Primevères et les médecins et intervenants extérieurs. Le relationnel est très important dans son quotidien.
Christinenous raconte le confinement :
« J’ai continué mes missions jusqu’à la présence des enfants. Puis ce fut la période en télétravail, sans les enfants… Il a alors fallu s’adapter et s’organiser. Ce ne fut pas facile car mon métier est principalement dans le « faire » autour du soin. J’ai poursuivi les relations avec les parents, les médecins, notamment pour les traitements. Puis l’établissement nous a posé la question du volontariat afin de prendre en charge les résidents de Clairefontaine en quarantaine à l’IES. Ce fut une évidence pour moi d’accepter, car je me sens davantage utile sur le terrain. »
Comment avez-vous vécu cette période ?
« Cela s’est très bien passé, on a été très accompagné par les professionnels de Clairefontaine. La difficulté essentielle fut la communication avec les résidents. Pour cela, nous avons été soutenus par les infirmières etéducateurs de Clairefontaine. Ils nous ont indiqué les premiers gestes pour communiquer. Je me suis particulièrement occupée de Thérèse qui avait besoin de soins après avoir été opéré d’une fracture. J’ai appris à échanger avec elle, et même avec un masque ! Thérèse nous a également beaucoup aidés en étant particulièrement facilitante, en nous apprenant des signes. Nous étions dans une relation inversée, c’est elle qui nous aidait, ce fut très intéressant. J’ai eu des échanges intenses avec les salariés Clairefontaine. Ce fut un véritable partenariat. »
Qu’en retirez-vous?
« Il est possible d’inventer « quelque chose » avec les résidents et salariés de Clairefontaine. Et je souhaite poursuivre des échanges de pratiques avec les salariés de Clairefontaine, sur notamment, du matériel ou encore une organisation particulière… Les infirmières de Clairefontaine avaient par exemple, travaillé sur les protocoles sanitaires ce qui nous a permis de les mettre en place aux Primevères (gestes barrières…). La mise en pratique que nous avons eue avec les résidents de Clairefontaine nous a permis d’être mieux préparé lors du retour des jeunes à l’IES. J’en retire une très bonne expérience et la LSF n’est pas vraiment facile, j’aurai besoin d’une bonne formation ! », termine ainsi Christine, avis aux volontaires !
Aurore Legay & Céline Litim de Clairefontaine
Aurore, infirmière a rejoint l’association IRSAM en novembre 2019. Au sein de Clairefontaine, elle assure le suivi médical de l’ensemble des résidents, une cinquantaine en moyenne.
Elle nous explique le confinement :
« Dès le début, les résidents n’ont plus été autorisés à sortir de l’établissement. Naturellement, il pouvait y avoir certains résidents qui sortaient par accident ou pour des raisons liées à leur santé. L’établissement ne voulait pas prendre le risque que le virus rentre au sein de l’établissement. L’association a alors réfléchi pour organiser cette situation inédite et a décidé de mettre en quarantaine les résidents au sein des Primevères, l’IES ayant été fermé. Etant très proche géographiquement, c’était idéal pour garder le lien avec les résidents. L’établissement a fait appel à des salariés des Primevères pour accueillir trois résidents pendant 2 à 3 semaines. La première fut Thérèse, qui avait été hospitalisée pour un problème de santé, puisSolange et Vincent. La collaboration avec les infirmières des Primevères s’est très bien passée. Nous leur avons expliqué les traitements et surtout nos outils de travail. Ils ont dû s’adapter à notre façon de travailler et bien sûr à nos résidents, ce qui n’était vraiment pas évident ! Nous avons échangé nos téléphones afin de garder un lien régulier. Si un besoin médical apparaissait, nous pouvions ainsi être au courant et prévenir le médecin de Clairefontaine qui assurait la poursuite des dossiers médicaux. C’était chouette ces échanges car on ne se connaissait pas du tout avant. »
Qu’avez-vous retiré de cette collaboration?
« En début de confinement, on était très inquiet que Vincent soit en quarantaine et en fin de compte, il a adoré son séjour aux Primevères. Il a été « bichonné », des massages, des masques… tout ce qu’il aime ! Cela a été très bénéfique. Nous avons été surpris, en le bousculant dans ses habitudes, il s’est révélé. Un bel exploit qu’on doit à la compétence des salariés des Primevères. Ce fut un peu pareil avec Solange, revenu reposée et heureuse des Primevères, après avoir été « aux petits oignons » là-bas. On a pu découvrir, qu’alors qu’elle nous semblait incapable de regarder la télévision, elle a su rester devant un documentaire animalier et en plus, elle a adoré ! » C’est intéressant de voir que l’impossible est devenu possible par le changement…
Et des idées pour la suite?
« Je trouverai cela chouette, sur le plan infirmier, que nous puissions accompagner certains résidents avec la salle Snoozelen des Primevères. Nous pourrions être accompagné et former sur l’utilisation de cette salle. Un de nos résidents est autiste et à Clairefontaine et nous sommes beaucoup moins confrontés à ce type de handicap par rapport aux Primevères. Il me semblerait intéressant de partager sur les compétences et connaissances liées à cet handicap. » De futures collaborations bénéfiques pour les Primevères et Clairefontaine !
Céline, après plus de 20 ans passés au Foyer Clairefontaine dans différents services de l’établissement, est aujourd’hui coordonnatrice du Foyer de vie et du pôle d’activités. Trois missions distinctes lui sont confiées : éducatrice spécialisée auprès des résidents, coordonnatrice du service Foyer de Vie et du Pôle Activités. Cette nouvelle fonction de coordination, créée en septembre 2019, implique d’être le relais auprès de la direction afin de fluidifier la communication et d’être force de proposition.
Comment s’est déroulée la période de confinement?
Très vite, après l’annonce du confinement, des salariés des Primevères se sont portés volontaires pour nous aider dans l’accompagnement des résidents. C’était vraiment chouette d’avoir ce lien, cette ouverture de connaissances entre collègues. Cette collaboration partie du volontariat a été très fructueuse et nous a permis d’innover ! Egalement, pendant le confinement, nous avons créé une gazette « La Confinette », parue toutes les semaines. Ce fut, pour Karine (Vernet), Sandrine (Eude) et moi-même un énorme travail, mais nous souhaitons poursuivre cette aventure qui a eu un très grand succès auprès des familles, des résidents et des professionnels ! A présent nous nous interrogeons en nous demandant comment nous pourrions « faire le pont » avec les Primevères dans ce journal.
Et demain, comment imaginez-vous cette collaboration ?
« Les liens entre nos deux établissements se construisent. Cette période fut « une pierre en plus à l’édifice ».
Suite au confinement, les pratiques vont changer, on va tirer profit de ce que nous avons vécu et cela aura un véritable impact pour nos résidents », conclut Céline sur une note positive !
Quand le service communication m’a demandé d’écrire nos souvenirs sur notre expérience du confinement, j’ai répondu spontanément d’accord. Et là, l’exercice rédactionnel s’est avéré plus que compliqué…
Autant de questions qui tournent encore en boucle….
Avant le confinement, il y a eu d’abord la première phase préparatoire. Personnellement, j’ai pris mes fonctions officiellement le 22 janvier 2020. Pendant un peu plus d’un mois, j’ai pu observer et prendre la mesure de ce que l’on attendait de moi dans le cadre de mes nouvelles fonctions de chef de service. Parallèlement, un virus inconnu sévissait en Asie. Très vite, ce dernier a franchi des frontières, le danger planait.
Le directeur, M. Dieudé, et moi-même, anciens directeurs d’EHPAD, avions connu de par le passé des crises sanitaires répertoriées dans les plans bleus : canicules, TIAC (toxi-infection alimentaire collective), BMR (bactéries multi-résistantes), grippes saisonnières, grippes H1N1, etc. et nous possédions un solide répertoire de fournisseurs potentiels en matériel médical et para médical que nous avons rapidement associé à celui que possédait le service patrimoine IRSAM.
En travaillant de concert avec le service qualité et en nous tenant en veille sanitaire par rapport à l’avancée de la pandémie, nous nous sommes rapidement approvisionnés en termes de matériel tant et si bien qu’au premier cas COVID, nous avions tout le matériel nécessaire et avons appliqué dès le début les protocoles de type EHPAD (prise de température, surveillance de selles, surveillance hydrique).
A la MAS, le premier cas positif a été immédiatement isolé en chambre pour une quatorzaine, la résidente en fauteuil roulant et en non capacité de se mouvoir sans aide est donc restée dans sa chambre. Pour son confort, tout le matériel nécessaire lui a d’ailleurs été fourni, extracteur d’oxygène, matelas à air, saturomètre, etc.
Le second cas a été évacué par les pompiers, testé positif à l’hôpital. Il y est resté le temps de la quatorzaine, quand le troisième cas s’est avéré positif, il n’était plus question d’évacuer les autres résidents. Au mois de mars, les ARS considéraient qu’à partir de 3 cas, il n’y avait plus d’évacuation possible, nous étions devenus un Cluster !
Pendant 2 mois, nous avons géré un établissement où la quasi-totalité des résidents étaient positifs mais fort heureusement asymptomatiques et un Foyer de Vie où il n’y a eu aucun cas de détecté tant chez les résidents que chez les professionnels.
Pour la MAS « Les Chanterelles », nous étions, par ailleurs, confrontés à 80% d’absentéisme (certains salariés touchés par le COVID, d’autres en garde d’enfants ou en arrêt maladies). Nous avons dû « jongler » avec la réserve sanitaire, la réserve solidaire et l’intérim… L’idée étant, puisque les ARS nous avaient considérés comme un site « contaminé » de confiner à 1 pour 1 en doublant la masse salariale. Autant de résidents que de salariés afin de contrôler leurs déplacements et faire en sorte qu’il n’y est ni contact, ni croisement entre eux. Nous avons fait cela durant deux mois.
Aidée par Elisabeth Rojas, chef de service du PASAPA de l’ARC EN CIEL et Mme Aurélie Bono (travaillant au siège au service RH), nous avons partagé à trois la gestion de ces plannings à savoir remplacer des absences qui tombaient 4 à 5 fois par jours parfois, tout en étant vigilantes que ces remplaçants ne soient pas missionnés à la fois sur le foyer (non contaminé) et sur la MAS.
Vigilants jusqu’au bout, entre deux livraisons, des décartonnages, des machines à laver à faire tourner, des DASRI (Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux) à stocker loin de tous, tout en ravitaillant tous les jours (fériés compris) les 2 unités, M. Dieudé et moi-même avons été confrontés à ce qu’il est communément appelé « la marche en avant… » : Comment faire un circuit propre sale quand nous sommes confrontés à des escaliers, une passerelle avec elle-même des escaliers, un seul ascenseur descendant au niveau 0… Sans compter le fait qu’à la MAS les salles de bain sont communes… Le « cluster » était inévitable, la configuration architecturale n’étant pas adaptée à l’isolement des résidents.
Et malgré tout ça, nous sommes arrivés à nos fins à force d’insistance et de mises en place de protocoles, les salariés de la MAS et du Foyer pendant le confinement ne se croisaient plus, des circuits leurs avaient été ordonnés, les résidents des Nénuphars ont vite compris l’enjeu et se sont pliés aux règles et malgré tout cela aussi bien d’un côté que de l’autre les activités intra-muros ont continuées…
Corinne Bichout
Chef de service Foyer les Nénuphars et MAS les Chanterelles
Vous avez à l’esprit les messages du Président de la République et du Gouvernement concernant la crise du COVID-19. L’association IRSAM a immédiatement pris la mesure de la situation et s’organise.
Chaque jour et au fil de la journée, les directions et les équipes font le maximum pour assurer la continuité des soins et des services aux personnes confiées. Protéger vos enfants et les adultes, prévenir les risques, reste notre priorité.
Les moyens sont limités compte-tenu de l’importance de l’enjeu et du défi.
Nous avons organisé, malgré une situation hors du commun, un système permettant le maintien partiel de l’activité du secteur enfantset de celle des établissements pour adultes. Nous faisons notre possible pour assurer également la poursuite de notre mission en dehors de nos établissements.
Les professionnels se mobilisent dans un engagement remarquable pour combler les absences impondérables.
Les directions d’établissements et les directions du siège se coordonnent quotidiennement pour répondre aux difficultés et y trouver des solutions.
Croyez, Mesdames, Messieurs, à notre détermination et à notre total dévouement, au plus près de ceux que vous nous avez confiés.
Nous sommes au cœur de notre mission IRSAM.
Ambroise ARNAUD, Président de l’association IRSAM
ESPACE D’INFORMATIONS DÉDIÉ AUX PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP
Cette plateforme fait converger vers un même site toutes les initiatives pour permettre de trouver rapidement des solutions adaptées à proximité.
Le Gouvernement a également mis en place une foire aux questions pour les personnes en situation de handicap.
CONCERNANT NOS ETABLISSEMENTS IRSAM – A COMPTER DU 16 MARS 2020
Le principe général de précaution, au regard de l’intensité de la circulation du virus sur le territoire national, est de favoriser le maintien à leur domicile des personnes en situation de handicap exposées particulièrement à des complications de santé.
Ceci étant, ce principe de précautionvisant le maintien au domicile s’accompagne :
du principe lié à une continuité de l’accompagnement médico-social
d’une concertation préalable des familles
de la mise en place de solutions alternatives
Sur la base de ces conditions préalables, l’accueil en internat des structures pour enfants est suspendu.
Le Gouvernement appelle à une responsabilité collective pour assurer cet accompagnement des enfants et adultes handicapés, qu’il s’agisse du domicile personnel, du domicile d’un proche aidant ou du domicile constitué d’une place d’hébergement dans une structure médico-sociale.
Ces actualités seront mises à jour régulièrement. Pour toute précision, nous vous encourageons à appeler le numéro vert gratuit ou à contacter l’établissement qui vous concerne.
L’association IRSAM annonce son indice d’égalité Femmes / Hommes pour 2019 : 99/100
Portrait de Joël Bassonville, un jeune adulte méritant.
Joël est un jeune adulte aveugle de 21 ans, attachant et volontaire. Ses centres d’intérêts sont articulés autour de la musique locale, du chant : maloya et rap qu’il prend goût à reproduire.
Depuis 8 ans , il évolue au sein d’une famille recomposée avec son beau père et ses 5 frères et 2 soeurs. Tous vivent au sein des hauts de la Plaine des Cafres à La Réunion.
A l’âge de 11 ans, Joël vit un évènement imprévu venant bouleverser sa vie : la déficience visuel. Il a passé une période difficile qu’il a su remonter avec l’aide de sa famille et des professionnels du secteur médical.
Durant 1 an, il a évolué entre hospitalisation à domicile et hôpital. C’est à 12 ans qu’il intègre la classe ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire). L’accompagnement de l’IES La Ressource Sud débute. C’est au sein de l’Institut qu’il apprivoise le braille. Grâce à sa motivation, ses capacités d’adaptation et les compétences qu’il acquiert en ateliers pédagogiques, il décide à l’aide des professionnels qui l’accompagnent, de s’orienter vers un CAP en Horticulture au lycée agricole. Joël a dû surmonter pas mal de difficultés et composer avec de nombreuses contraintes pour que ses efforts soient récompensés par l’obtention de son CAP à 16 ans et demi.
A la suite de son CAP, Joël a pu travailler dans les pépinières du Sud. Les évaluations des professionnels, mettent en exergues ses compétences consolidées en bouturage, rempotage, repiquage notamment.
A la fin de son CDD, il s’est retrouvé sans activité au domicile familial durant quelques mois en 2017. Refusant cette situation, il fait appel à la Ressource pour l’aider.
L’équipe du Programme d’Accompagnement à l’Insertion Professionnelle et Sociale Ouest (PAIPS), propose à Joël de poursuivre le travail sur son autonomie et sur son insertion professionnelle avec hébergement au sein du Pôle Hébergement et Autonomie de Camp Calixte et dans le Service d’Insertion Professionnelle pour réfléchir sur un nouveau projet de vie.
Depuis 2017, il a pour objectif principal d’être autonome dans les actes de la vie quotidienne (déplacements, confection de repas, organisation personnelle, tenue et rangement de son espace de vie, gestion d’un petit budget hebdomadaire pour l’achat de nourriture). Il s’est vite adapté au rythme de vie car il a un contact facile, c’est un élément moteur dans la dynamique de groupe.
Il sait utiliser quotidiennement son smartphone qui est un véritable outil de compensation de son handicap dont il maîtrise les fonctions grâce à la synthèse vocale qui est paramétrée au maximum de sa vélocité (incompréhensible pour des oreilles non entraînées). En plus de savoir téléphoner, envoyer des messages, référencer des contacts, renseigner son agenda hebdomadaire, il effectue aussi des recherches sur internet, écoute de la musique sur les plateformes musicales en ligne.
Dans un autre registre, il compte parfaitement et rapidement la petite monnaie mais se trompe occasionnellement avec des billets par manque d’entraînement.
Joël souhaiterait avoir une activité professionnelle en milieu protégé, en lien direct avec sa formation initiale. Il aimerait habiter dans le même secteur géographique que ses parents. Conscient de son isolement actuel à la Plaine des cafres, l’idée d’évoluer au sein d’un Foyer d’Hébergement pour Adultes Handicapés, voire dans une famille d’accueil en zone urbaine correctement desservie par les transports publics, s’est avérée être la solution adaptée pour la réalisation de son projet de vie.
Après un parcours de vie parfois très chaotique, Joël aurait pu baisser les bras. Il a préféré prendre à deux mains son destin avec courage. C’est lui qui a demandé à revenir à l’IES de la Ressource pour que les équipes l’aident à réfléchir à son projet de vie, qui aujourd’hui fait sens.
Remise du prix Marie Bouffier
Le prix Marie Bouffier : Ce prix a été créé en 1920 par Marie Bouffier, supérieure de la Congregation des Soeurs de Marie-Immaculée et cofondatrice aux côtés de l’abbé Dassy de l’Institut des jeunes sourds et aveugles de Marseille. Depuis, il est remis chaque année à un élève particulièrement méritant d’un des établissement de l’IRSAM et, selon les désirs de la fondatrice, alternativement à un mal-voyant ou un mal-entendant.
Le 19 décembre 2019, Joël s’est vu remettre le prix Marie Bouffier lors de la remise des prix académiques. Un grand moment pour l’Association IRSAM, pour Joël et tout son entourage professionnel et familial. Nous sommes fiers de lui et le félicitons vivement pour son parcours !