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Thierry WATERLOOS, directeur des établissements IRSAM Villa Apraxine

7 janvier 2025

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Thierry WATERLOOS, je suis directeur depuis novembre 2022 au sein du complexe Villa Apraxine et travaille au sein de l’Association IRSAM depuis 2020. 

A la suite d’un parcours universitaire fructueux, tant sur le contenu que les expériences associées, j’ai travaillé et évolué au sein d’une association favorisation la pratique sportive pour les personnes en situation de handicap mental et/ou atteintes de troubles psychiques. J’ai eu la chance de pouvoir obtenir mon CAFERUIS au sein de cette dernière et m’orienter vers un nouveau projet professionnel. J’avais connu l’Association IRSAM et les personnes qu’elle accompagne à travers mon expérience professionnelle, j’étais ravi de pouvoir y postuler et la rejoindre en juin 2020. 

Quel est votre métier ?

Au-delà de la mission de directeur et des missions de pilotage de l’établissement qui y sont afférentes, l’important est que l’on puisse accompagner les personnes de la meilleure des façons possibles à travers les valeurs de l’Association. Aujourd’hui, il me semble primordial de pouvoir amener les différentes personnes intervenant auprès de la personne que l’on accompagne à un parcours dynamique pour cette dernière en favorisant son autodétermination et le respect de ses droits.

J’ai la chance de pouvoir voir, au-delà des personnes accompagnées, leurs représentants l​égaux et les professionnels et intervenants sur le complexe, travailler avec un ensemble de partenaires qui offre une multitude de possibilités pour tous. 

Quel est votre rôle au milieu des autres métiers ? Quelles complémentarités ?

Ce n’est pas la question la plus facile à laquelle répondre parce que finalement notre rôle va être défini dans l’environnement dans lequel ont interagit. Je reste persuadé que l’ensemble des professionnels est complémentaire dans notre action d’accompagnement. C’est vraiment un défi : que chacun puisse contribuer à l’accompagnement de la personne en fonction de sa mission et de son rôle. Finalement, c’est amener l’ensemble des professionnels à interagir ensemble pour l’accompagnement de la personne.

Quelles sont vos relations avec les adultes accompagnés et les familles ?

J’ai chance de travailler sur un établissement à échelle humaine qui permet de pouvoir avoir de la proximité avec les personnes. Les adultes accompagnés ont une place particulière car l’identification de leur besoin permet d’organiser leur accompagnement. L’idée est que l’on puisse favoriser au maximum leur bien-être et les espaces d’échange. 

Les familles peuvent également se saisir des espaces qui leurs sont alloués s’ils en expriment le besoin. De mon point de vue, de plus en plus d’espaces (Conseil de la Vie Social CVS, formations, groupe de travail…) leur sont possibles et ils peuvent vraiment venir s’exprimer et participer à la vie de la structure. 

Quelles sont vos priorités ?

Ma priorité est de pouvoir poursuivre mon engagement pour l’évolution du complexe afin de répondre aux différents besoins et notamment des nouveaux identifiés. Cela passe inévitablement par le développement de partenariats, de nouvelles modalités d’accompagnement et de l’évolution du site. Je souhaite qu’on continue notre volonté de placer la personne au centre de son accompagnement pour lui offrir le maximum de possibilités inclusives. On a également la chance d’avoir des professionnels force de propositions et investis sur notre site, il est important aussi de les accompagner dans leurs projets.

L’Association IRSAM, c’est quoi pour vous ?

Elle représente une implication importante pour l’accompagnement des personnes en situation de handicap sensoriel à travers les missions et les valeurs qu’elle défend. C’est une association qui est dynamique et qui je pense, permet à chacun que ce soit les personnes accompagnées, les représentants légaux ou professionnels de trouver sa place et de pouvoir évoluer. On a la chance de pouvoir grandir au sein de cette association qui est présente sur différents territoires et de pouvoir s’y impliquer.  

Quel regard portez-vous sur le handicap ?

J’essaie de porter un regard comme un tout un chacun lorsqu’il y a des situations de vie qui le nécessite. 

Il me semble que nous avons trop tendance à penser ou à prendre des décisions sans eux, surtout lorsque cela les concerne. Or malgré leur handicap, il me semble nécessaire et important qu’il soit considéré et non pas réduit à leur handicap.

La société ne va pas assez vite dans le sens de l’inclusion ou de la participation. Il manque également une graduation importante dans la réponse que l’on donne en fonction des besoins. Il est important de pouvoir penser les conditions de la participation de chacun dans la société. Donc, oui, cela évolue mais ça reste certaines fois « trop » médiatique sans que le fond puisse toujours réellement bouger…

Une anecdote ?

On a la chance de pouvoir vivre des anecdotes quasiment chaque jour grâce à la proximité du site. Nous venons travailler chez eux chaque jour et voyons leur évolution mais également tous leurs moments de vie.

Je suis très reconnaissant de pouvoir vivre ces moments et les accompagner dans leur projet de vie. 

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