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Portrait métier #11 : Eddy Brecheteau, infirmier à IRSAM Clairefontaine

28 février 2023

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Eddy, j’ai 26 ans. J’ai grandi en Loire Atlantique, et j’ai commencé ma vie professionnelle à Rennes en enchaînant des contrats d’intérim et en découvrant des métiers divers dans le secteur médical. J’ai ensuite enchaîné sur la Dordogne, je suis parti voyager à l’étranger, avant de venir poser mes valises ici, à Lyon.

J’ai diverses passions sportives et artistiques : j’adore les arts martiaux et je suis aussi jongleur et cracheur de feu. J’ai d’ailleurs réalisé un petit spectacle à Clairefontaine pour Noël !

Pourquoi avoir choisi l’Association IRSAM ?

Après avoir testé beaucoup de métiers et d’environnements différents en intérim, je n’avais plus envie de travailler dans des hôpitaux ou des EHPAD où le métier d’infirmier consistait à réaliser une succession de tâches à la chaîne, j’avais envie de trouver une structure dans laquelle j’allais également m’investir dans le relationnel et non pas uniquement dans les soins. Je suis passé par le travail en laboratoire pendant quelques mois avant de finalement demander à mon agence d’intérim de me trouver une structure totalement différente. Ils m’ont donc proposé le foyer Clairefontaine où j’ai commencé à travailler en contrat d’interim avant de prolonger et de signer un contrat en CDD.

Votre métier, vos missions, votre équipe ?

Ma première mission est d’assurer les soins quotidiens et routiniers des résidents au sein de l’infirmerie, bien qu’à Clairefontaine, chaque résident reste plutôt autonome et acteur de ses soins.

Je fais également beaucoup de gestion de traitement, en relation avec la pharmacie. Nous devons vérifier que chaque médicament reçu correspond aux médicaments commandés, avant de les remettre dans des sachets dédiés et nominatifs aux éducateurs. Nous préparons, ils servent, en quelque sorte.

Enfin, je travaille aussi avec le médecin de l’établissement pour tous les suivis et changements de traitement, ainsi qu’avec les aides-soignants.

Votre rôle au milieu des autres métiers, complémentarités ?

Mon rôle va vraiment être celui d’intermédiaire : à Clairefontaine, beaucoup de rendez-vous médicaux se font à l’extérieur. Je dois donc faire le lien entre tous les médecins qu’un résident va être amené à rencontrer, que cela soit au sein de la structure comme en dehors.

Votre relation avec les résidents, les familles ?

Je trouve l’ambiance ici très familiale. Je vois les résidents tous les jours, alors je créé forcément un lien assez fort avec eux. Ce suivi quotidien me change beaucoup des expériences que j’ai pu connaître auparavant : cela permet vraiment de développer une relation beaucoup plus personnelle.

J’ai un peu moins de lien avec les familles, même si en fonction de la catégorie et l’âge des résidents, cela change beaucoup. Par exemple, les familles des jeunes, au quatrième étage, restent assez présentes et investies.

Vos priorités / vos initiatives / vos besoins / vos envies ?  

Lorsque j’étais en intérim avant d’intégrer l’Association IRSAM, je n’étais pas particulièrement investi. Dès que j’ai compris que je souhaitais rester au sein de Clairefontaine, cela m’a donné envie de développer des petits projets à la fois pour les équipes et pour les résidents.

Nous sommes actuellement dans des locaux de transition et l’infirmerie est donc assez étroite. J’ai pris l’initiative de restructurer la salle afin qu’elle soit plus optimale et que l’on se sente moins oppressés par ce petit espace. J’ai également réorganisé la venue des résidents afin que l’on ne se marche pas dessus et que l’infirmerie reste un lieu agréable.

De manière générale, j’essaye de réduire le stress au maximum afin que les résidents soient dans un environnement sain et calme et que nos conditions de travail soient optimales.

L’Association IRSAM, c’est quoi pour vous ?

Lorsque l’on m’a proposé de travailler pour l’Association IRSAM en agence d’interim, je pensais que j’allais travailler pour des enfants avec un trouble du spectre autistique. Finalement, ce n’était pas du tout le cas à Clairefontaine, mais dès la visite de l’établissement, j’ai ressenti cette envie de rester. La dynamique et l’accueil chaleureux que j’ai connus m’ont immédiatement plu.

Auparavant, je voyais mon métier d’infirmier avant tout comme un gagne-pain et je ressentais régulièrement un besoin de changement. Désormais, j’ai l’impression de découvrir un tout nouveau métier, d’être dans une situation stable qui me donne envie de rester et de m’investir. J’aime également beaucoup l’ambiance de travail que j’ai trouvée ici.

Votre regard sur le handicap ?

Lorsque j’étais étudiant, je souhaitais travailler autour de la psychiatrie. Je me suis orienté vers une autre voie, mais j’ai été de nouveau plongé dans le milieu du handicap en travaillant en Dordogne en unité de soin, où les patients présentaient des pathologies psychiatriques. Les services n’étaient selon moi pas du tout adaptés et cela ne m’a pas du tout donné envie.

Mais finalement, un peu par hasard, je me retrouve ici aujourd’hui et je trouve qu’il y a mine de rien un lien avec mon projet professionnel que j’avais en étant étudiant.

Une anecdote en lien avec votre métier d’infirmier ?

A Clairefontaine, nous accompagnons un résident qui drague tout le monde, notamment les infirmières, dès que je l’emmène quelque part. Cela me gêne énormément car c’est à moi de traduire en LSF tout ce qu’il leur dit, mais ça me fait vraiment rire. De manière générale, les personnes accueillies ici ont une personnalité pleine d’humour : ça nous apporte de la joie mais ça nous rapproche également beaucoup d’eux.

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