« Je suis père de famille de cinq enfants, arrivé à Marseille il y a plus de 35 ans. Ingénieur de formation, j’ai terminé récemment un parcours professionnel qui a débuté dans l’informatique puis dans le secteur immobilier où j’ai exercé dans un groupe spécialisé dans le logement social et l’accession à la propriété, avec des fonctions de Direction Générale d’un certain nombre de filiales spécialisées.
Je suis engagé à titre personnel depuis 2017 dans une association accompagnant des mineurs migrants afin de les accompagner humainement et individuellement, la porte d’entrée de cet accompagnement étant souvent une aide scolaire en formation professionnelle. Le développement de cette association, nommée Raphaël, s’est accéléré progressivement . Elle compte aujourd’hui plus de 60 mineurs accompagnés individuellement, ainsi qu’une soixantaine de bénévoles investis. »
« Je n’y avais pas forcément pensé !
Il y a une quinzaine d’années, j’avais entendu parler de l’Association IRSAM par Pierre BRUNET et notamment sur l’importance d’une gouvernance dans le secteur associatif.
Plus récemment, j’ai été appelé par Ambroise ARNAUD qui m’a invité à rejoindre le Conseil d’Administration (CA) IRSAM.
J’ai toujours été engagé et j’aime bien ça ! J’ai été investi au sein du CJD il y a quelques années, puis plus récemment auprès de l’association Raphaël.
Il m’apparaissait important de répondre favorablement à une sollicitation, même si je n’avais pas une focalisation particulière sur les personnes handicapées. J’avais conscience que les associations ne tournent pas sans un fort engagement des bénévoles. Les associations de taille importante ont besoin d’administrateurs pleinement investis, avec sérieux, compétence et assiduité, au service des publics concernés et des salariés qui les accompagnent. »
« Le bureau du CA IRSAM m’a sollicité récemment sur mes compétences liées à l’immobilier. Je suis ainsi investi sur le projet de restructuration du 11ème à Marseille afin de m’associer à la réflexion de l’avenir de ce site.
En parallèle, en tant qu’administrateur, je suis régulièrement convié aux Conseils d’Administration IRSAM ainsi qu’à l’Assemblée Générale. »
« Je vois IRSAM comme un acteur important multirégional, qui s’adresse tant à des mineurs qu’à des adultes, ce qui complexifie un peu les choses concernant les différentes réglementations et les différents financements…
L’Association est importante par sa taille avec plus de 1000 salariés, presque 40 « maisons » et par son expertise.
Au-delà de ce constat, IRSAM est également une communauté composée de familles, de personnes accompagnées qu’elle va « soulager » par ses missions.
Les publics qu’elle accompagne ont des demandes fortes, c’est important de pouvoir compter sur des acteurs comme IRSAM.
Enfin, j’apprécie particulièrement qu’à IRSAM, l’objectif premier n’est pas dans la performance financière, il n’existe pas de dérive d’aller davantage vers du marchand que vers de l’humain. Au CJD, que j’ai animé, l’économie est au service de l’homme (pas l’inverse), tout comme à IRSAM « on s’occupe à des hommes grâce à une économie ».
« Je n’aime pas tellement « catégoriser » les personnes : « lui, il est pauvre, lui, il est riche, lui, il est grand, petit, etc. » Chaque humain a sa propre singularité. Chacun se présente avec sa vie, son parcours. Tous sont respectables.
Je ne vois donc pas la personne handicapée comme une personne avec un handicap. J’essaye de voir avant tout une personne. Je vois davantage l’entourage, la famille qui va avoir besoin d’aide et, grâce à des salariés qui se mobilisent, l’entourage va pouvoir se reposer, souffler…
C’est regrettable parfois que la relation avec l’autre se réduise à des étiquettes, des catégories. Il faut reconnaître l’humain et c’est ce que je m’efforce de faire en portant un regard sur l’homme ou la femme qui est handicapé(e) et sur le cercle autour de lui.
Nous avons tous des amis touchés par le handicap et nous voyons bien la difficulté qu’ils ont quand leurs enfants, par exemple, ne peuvent être accompagnés. Les salariés IRSAM permettent de répondre à leurs besoins. Ils ont une mission fondamentale.
Ce ne sont d’ailleurs pas les administrateurs qui permettent cela, mais bien les professionnels qui vont développer leur savoir au service des personnes accompagnées. »
« Je ne suis pas neutre quant à l’origine IRSAM avec l’Abbé DASSY et la Congrégation Religieuse des Sœurs de Marie Immaculée.
Pourquoi cela me parle ?
Car aujourd’hui, quand on croise quelqu’un à un instant qui est dans le besoin, il y a deux façons de réagir, soit être indifférent et passer à côté ; soit s’arrêter et s’interroger…
Quand on regarde l’Abbé DASSY, il y a plus de 160 ans, il s’est arrêté devant un jeune aveugle et s’est interrogé. Aujourd’hui, on voit le fruit avec IRSAM… »