Le jeudi 26 janvier s’est déroulée au sein de l’IES Arc-en-Ciel, comme cela se fait chaque année, une sensibilisation à la déficience visuelle pour les salariés de l’IRSAM et des professionnels travaillant dans le secteur de la déficience visuelle et partenaires de l’Arc-en-Ciel.
Au programme, en début de matinée, est intervenue une orthoptiste de l’Arc-en-Ciel, Mme Valérie Dursapt, rééducatrice en basse vision. Après avoir présenté l’Arc-en-Ciel, elle a décrit quelques critères visuels comme ; l’acuité visuelle, le champ visuel et la motricité et a également présenté un shéma de la rétine. Ainsi, cela a permis de mettre en exergue les différentes atteintes de l’œil et de la vision pouvant exister. Également, elle a présenté quelques outils et moyens afin de faciliter le quotidien des enfants déficients visuels. Son intervention a permis de réaliser que la malvoyance revêtait plusieurs formes d’où l’importance de questionner les jeunes malvoyants sur leur façon de voir afin de trouver les meilleurs moyens pour adapterleur environnement.
Ensuite, est intervenue Mme Geneviève Mathieu, chef de service du Pôle d’accompagnement à l’autonomie et à la scolarité, qui a présenté la dimension pédagogique dans l’accompagnement de jeunes déficients visuels. Après un bref historique de l’éducation des jeunes aveugles et malvoyantsdepuis le XVIIIème siècle, l’accent a été mis sur trois problématiques à prendre en compte chez les jeunes déficients visuels dans leur apprentissage : le rapport à l’environnement, le rapport au temps (à court et long terme) et l’accès aux documents. Enfin, le groupe a pu découvrir un ensemble d’outils spécifiques comme les équipements informatiques pour braillistes (bloc-notes esytime, esys…) du matériel pour reproduction de dessins en relief suivant la technique du thermoformage ou celle du thermogonflage, les logiciels qui permettent l’adaptation des documents en gros caractères….
La sensibilisation s’est poursuivie le midi avec un déjeuner dans le noir via des masques le temps d’un repas, pour un peu mieux comprendre les difficultés que peuvent rencontrer les personnes en situation de déficience visuelle. Voici quelques réflexions et impressions des participants : « je me suis sentie très seule », « j’avais dû mal à me repérer« , « cela m’a déstabilisé« , « j’étais épuisée après ce déjeuner« , « je n’imaginais pas que cela puisse être aussi fatigant« .
En début d’après-midi, Mme Melissa Ferrois, instructrice en locomotion est intervenue afin de montrer quelles étaient les conséquences des déficiences visuelles dans un environnement extérieur. De plus, elle a expliqué comment accompagner une personne déficiente visuelle. Son rôle est de répondre aux difficultés de déplacement de ces personnes. Pour cela, l’instructeur en locomotion va développer leur potentiel multi-sensoriel et cognitif et transmettre destechniques et des méthodologies spécifiques visant à développer l’autonomie de déplacement en privilégiant l’aisance et la sécurité. Après une introduction sur les différentes pathologies existantes (myopie, glaucome, cataracte, etc.), une simulation à la déficience visuelle a été proposée au groupe via des bandeaux ou des lunettes simulant la malvoyance, et des cannes pour l’apprentissage des techniques de locomotion.
La journée s’est terminée avec l’intervention de Mme Hélène Moal, AVJisteà l’Arc-en-Ciel. L’objectif était d’éveiller nos sens et notre imagination. Les yeux bandés par un masque, le groupe a dû toucher des objets et apprendre à les reconnaître. Ils devaient retrouver àquoi les objets correspondaient, une mission très compliquée !
Cette sensibilisation fut extrêmement riche en apprentissages et en expériences, un sentiment partagé par l’ensemble des participants…
Le samedi 17 décembre 2016, Laëtitia Techer, 22 ans, sourde profonde et ancience élève à l’IES La Ressource à La Réunion a été récompensée pour l’ensemble de son parcours par les membres de l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille.
Elle s’est déplacée de l’île de La Réunion pour recevoir cet honarable prix, accompagnée de son éducatrice Sandrine Barret.
Le parcours de Laëtitia est un parcours exemplaire et méritant et c’est pourquoi, avec fierté et émotion, elle a reçu le prix Marie Bouffier, prix « d’encouragement et de vertu ».
Découvrez ci-dessous son témoignage recueilli par Florence Olhagaray en novembre 2016 :
Portrait d’une jeune déficiente auditive
« Je m’appelle Laëtitia TECHER, je suis réunionnaise, j’ai 22 ans et je suis sourde profonde tout comme une autre de mes sœurs.
Née dans une famille modeste, mes parents ont beaucoup travaillé pour nous élever et surtout pour nous donner l’éducation qui nous a permis de réussir.
À 3 ans et demi, je suis rentrée à l’école maternelle dans une classe de la Ressource à Saint-Pierre et j’ai ainsi suivi les 3 années de maternelle avec d’autres camarades sourds. Nos journées étaient bien remplies, car nous avions en plus des apprentissages au programme, toutes les activités utiles à l’apprentissage de la parole et du langage oral.
Puis, c’est le passage à l’école élémentaire, toujours dans des classes annexées de la Ressource.
Avec l’apprentissage de la lecture, les choses se compliquent un peu pour nous ! On a de la chance car on est bien encadré par les professeurs spécialisés qui savent nous faire progresser, nous valoriser, et nourrir notre curiosité. J’ai la réputation d’être vive, dynamique, volontaire, et les enseignants disent que j’ai aussi de bonnes capacités d’apprentissage.
Puis viennent les années collège, toujours en classe annexée et toujours avec les mêmes camarades sourds.
Le projet scolaire est ambitieux d’autant qu’il nous faut suivre certains cours en classe d’inclusion, avec des professeurs ordinaires alors que nous ne sommes pas ordinaires…! Heureusement nous ne sommes pas seuls, les professeurs de la Ressource nous aident à mieux comprendre et à travailler plus efficacement.
Nous suivons tout de même certains cours en classe spécialisée (le français, l’anglais…) c’est plus confortable pour nous car les cours sont bien adaptés à notre handicap avec beaucoup de supports visuels et des documents écrits accessibles aux lecteurs hésitants que nous sommes encore.
J’aime la vie au collège, j’aime apprendre, mes résultats sont satisfaisants. Les professeurs pensent que je pourrai, par la suite aller au lycée.
Et puis, un évènement est venu bouleverser ma vie…une grossesse accidentelle que j’ai dissimulée le plus longtemps possible m’a contrainte à interrompre ma scolarité durant quelques mois. Mes parents ne m’ont pas condamnée, mes camarades sourds ne m’ont pas jugée et l’éducatrice de la Ressource a organisé un relais avec le collège pour que je puisse continuer à travailler. J’ai réussi le Brevet et obtenu l’avis favorable au passage en seconde.
Evidemment, il a fallu que je réorganise ma vie, car c’est difficile d’être à la fois lycéenne sourde et maman, mais grâce au soutien de ma famille, de mes amis, et bien sûr de La Ressource, je crois que j’ai réussi.
Il y a eu bien sûr, des moments d’abattement et de découragement car, je tenais à remplir mon rôle de maman après mes cours au lycée, et avant de faire mon travail.
J’étais tellement épuisée et angoissée, qu’on a dû me conduire aux urgences de l’hôpital, plusieurs fois.
J’ai pourtant surmonté toutes les difficultés, j’ai travaillé, beaucoup, tous les jours et mes efforts ont été récompensés car j’ai réussi le Bac PRO SPVL avec mention très bien en juin 2014.
Mes parents et ma famille étaient très fiers de moi lors de la remise des récompenses à la préfecture, les professionnels de la Ressource étaient également très heureux car il n’est pas fréquent qu’un élève sourd profond obtienne cette mention.
Après le BAC, j’ai été admise grâce à mon dossier scolaire en BTS au lycée de Saint-Paul. L’AVSI signante qui m’avait accompagnée précédemment, m’a suivie et l’équipe de la Ressource également. Le niveau était très élevé et j’ai eu des grands moments de découragement, mais je n’ai pas abandonné et grâce à l’aide de tous, j’ai obtenu le BTS en juillet 2016. Il y a aussi une autre personne qui compte beaucoup dans ma vie, et qui a largement participé à ma réussite,…c’est Jérôme mon compagnon, lui aussi déficient auditif. Il me soutient dans tous mes projets, m’épaule dans l’éducation de mon petit garçon, et cherche toujours à rendre la vie plus facile et plus agréable. »
Véritable emblème de Nice, les chaises bleues ont été photographiée durant 15 ans, par l’artiste Christel Boivin. Elle a souhaité leur rendre hommage, à travers une exposition qui rassemble les mondes de l’handicap,de l’enfance et de l’art. A partir de ses photos, tous les participants ont eu l’occasion de s’essayer à la création.
Les résidents du complexe Apraxine à Nice se sont joints à cette aventure, au travers d’un atelier poésie animé par l’orthophoniste, et un atelier de création avec l’animateur du complexe.
Ils ont découvert l’histoire des chaises bleues, puis à l’aide d’odes et de matières, l’histoire est devenue vivante.
Ce samedi 14 janvier, les résidents ont été invités au vernissage de l’exposition, afin d’y découvrir les œuvres et se réunir avec tous les artistes. Au programme, discours et animations (échassier, bulles savons, concert, four à socca)… et de belles rencontres !
Pour information, cette exposition est visible au Parc Phoenix 405 promenade des Anglais (Nice) jusqu’au 26/02/2017.
Le jeudi 19 décembre, c'était « jour de fête » au Garlaban / Ruissatel à Marseille. C’était un événement important pour les résidents car cela marquait la fin d'une année bien chargée en émotions…
Les préparatifs avaient commencé dès la mi-octobre, avec la confection de sachets de chocolats et autres confiseries, la fabrication et l’installation de la décoration, l’apprentissage et les répétitions du chant de Noël en LSF, les entraînements pour la démonstration de Thaï Chi et bien sûr la liste des cadeaux !
Durant la matinée du 19, tous les résidents se sont afférés aux derniers préparatifs et décorations des salles, et se sont habillés pour l’occasion ! Passage à l'atelier esthétique pour se faire encore plus beaux : fonds de teint, rouges à lèvre, gels pour les cheveux et paillettes pour briller plus encore ! Tout le monde était dans l’effervescence et les résidents ont attendu leurs familles avec une grande impatience.
Le 2 décembre 2012 s’est déroulé un évènement qui a réuni jeunes, parents, professionnels, partenaires et élus à Saint Denis à La Réunion : l’inauguration du nouvel internat « Camp Calixte » de La Ressource.
Etaient présents notamment M. Jean-Jacques MAIZOUE, président de l’association, M. Reynolds PERMAL, président de l’association « Lizié dans la main », Madame Chantal DE SINGLY, directrice de la l’ARS Océan Indien, Madame Valérie SCELO, inspectrice à l’ARS., Mme Ericka BAREIGTS, député, Mme ANDAMAYE, adjointe au maire de St Denis.
Ce site est remarquable à la fois par sa situation urbaine, mais aussi par une accessibilité omniprésente.
Le projet de cet internat doté de chambres individuelles et de studios est tourné vers une autonomie la plus grande possible, acquise chaque jour un peu plus par les collégiens, lycéens, apprentis ou stagiaires qui y sont accueillis.
Véritable emblème de Nice, les chaises bleues ont été photographiée durant 15 ans, par l’artiste Christel Boivin. Elle a souhaité leur rendre hommage, à travers une exposition qui rassemble les mondes de l’handicap,de l’enfance et de l’art. A partir de ses photos, tous les participants ont eu l’occasion de s’essayer à la création.
Les résidents du complexe Apraxine à Nice se sont joints à cette aventure, au travers d’un atelier poésie animé par l’orthophoniste, et un atelier de création avec l’animateur du complexe.
Ils ont découvert l’histoire des chaises bleues, puis à l’aide d’odes et de matières, l’histoire est devenue vivante.
Ce samedi 14 janvier, les résidents ont été invités au vernissage de l’exposition, afin d’y découvrir les œuvres et se réunir avec tous les artistes. Au programme, discours et animations (échassier, bulles savons, concert, four à socca)… et de belles rencontres !
Pour information, cette exposition est visible au Parc Phoenix 405 promenade des Anglais (Nice) jusqu’au 26/02/2017.
Faciliter le parcours de vie des personnes en situation de handicap rare à tous les âges de la vie
Dans la situation de suivi d’une personne, l’ERHR établit un plan d’intervention dont voici un exemple :