Pour préparer et organiser la rentrée des jeunes enfants suivis dans nos instituts marseillais, les directions des deux établissements ont rassemblé leurs professionnels autour de deux plénières, le lundi 29 août matin pour IRSAM Arc-en-Ciel et le mercredi 31 après-midi pour IRSAM IRS de Provence.
Ce fut l’occasion de féliciter les diplômés de l’année passée, d’accueillir les nouveaux et de présenter les projets et enjeux de l’année à venir.
Pour IRSAM Arc-en-Ciel, trois plénières seront ainsi organisées chaque année avec cette première de la rentrée, celle des vœux en janvier et enfin celle autour du bilan en juin permettant de proposer des temps importants d’échanges et de communication pour les salariés IRSAM Arc-en-Ciel. Après un retour sur l’enquête Ageval portant sur la vision des professionnels de l’établissement, l’analyse via Serafin a été présentée en lien avec le Dossier Individuel de l’Usager (DIU) mettant en avant le nombre important d’enfants accompagnés en situation de handicap rare (67 sur 125 jeunes suivis au sein de l’institut). Il a été également précisé le souhait de créer un groupe de travail sur le prochain projet d’établissement afin d’amorcer ce qui sera présenté dans le prochain CPOM en 2023. Les axes de travail 2022 et 2023 ont pu être exposés : l’utilisation DIU avec la notion de secret partagé (secret médical), le programme de formations autour de l’autodétermination (accompagnement d’inspiration psycho-éducative, facilitateurs de parcours), la démarche d’amélioration de la qualité, l’organisation expérimentale avec le service des facilitateurs, le parcours de soin, le développement de partenariats extérieurs… Une année riche en changements et projets !
« Je m’appelle Léa IANNOCARI, je travaille au sein de l’Etablissement d’Accueil Non Médicalisé (EANM) IRSAM Les Nénuphars, depuis septembre 2018. J’occupe un poste d’éducatrice sportive à temps partiel au foyer.
J’ai obtenu une licence en STAPS, spécialité APAS (Activités Physiques Adaptées et Santé), d’où l’exercice de ma fonction d’éducatrice sportive au sein d’un établissement du secteur médico-social. »
« Je travaille au sein d’une équipe de douze professionnels (composée d’Aide-Médico-Psychologique AMP, Accompagnant Éducatif et Social AES, Maîtresse de Maison, Moniteur Éducateur, etc.).
Mon métier consiste à organiser, concevoir, mettre en place des activités physiques adaptées aux besoins spécifiques des résidents, en fonction de leurs goûts, mais aussi de leurs pathologies. L’objectif étant d’adapter l’activité de manière individualisée, même au sein d’un groupe, mais aussi d’évaluer régulièrement les résidents au niveau moteur, psychologique, et social, afin de réadapter sans cesse les propositions.
Ma mission consiste à utiliser une ou des activités physiques comme SUPPORT afin de travailler et améliorer certains aspects pour la personne selon des objectifs bien précis et communs avec ceux travaillés par l’équipe.
1er exemple : Difficultés observées par l’équipe pour un résident qui a du mal avec la notion de choix et de positionnement. A travers l’activité support choisie, on mettra en place des exercices visant à travailler cette notion !
2ème exemple : Le résident a une mauvaise connaissance du schéma corporel, à travers l’activité piscine, on fera des jeux qui font appel aux différentes parties du corps et des mouvements à connaître et verbaliser.
3ème exemple : Le résident a une très faible estime de soi et a besoin de se sentir valorisé, on choisira une activité support de groupe dans laquelle on lui donnera un rôle bien précis qui lui permettra de se sentir valorisé et de prendre conscience de ses capacités. »
« Le travail en équipe s’avère indispensable car mon observation des résidents au sein des activités va venir compléter les observations qui sont réalisées dans la vie quotidienne par les éducateurs. Ainsi, cela nous permet de former une « unité » et nous apportons ensemble une évaluation globale et précise de la vie des résidents, et cela nous permet de les accompagner au mieux, de détecter les problématiques qu’il peut y avoir et d’y trouver des solutions ensemble.
L’unité d’équipe peut souvent motiver et encourager plus facilement un résident à se mettre en activité s’il en a besoin. »
« Ma relation avec les résidents est différente de celle qu’ils ont avec les autres membres de l’équipe, du fait de ne pas les accompagner dans les principaux temps du quotidien (toilettes, actes de la vie quotidienne, etc.). Nous avons, je crois, une relation de confiance, d’échange et de partage. Nous avons des relations fluides. Parfois, cela est intéressant car au sein d’une activité, les résidents sont plus ouverts, ils réalisent des choses qu’ils ne font pas au sein de l’établissement. Leurs capacités semblent se décupler la plupart du temps : des résidents qui semblent très renfermés sur eux-mêmes peuvent se mettre à rire, blaguer, discuter, parler fort pendant les sorties…
Mes relations avec les familles sont limitées mais peuvent s’avérer importantes, je peux leur envoyer de temps à autres des photos, vidéos des activités et cela leur fait plaisir. Je les appelle également à la demande des résidents qui ont besoin de maintenir un lien et pour certains, cela les rassure et les motive de savoir que leur famille sera témoin de leur implication en activité…
Enfin, je sais que si j’ai un questionnement ou une inquiétude concernant un résident et que l’équipe manque d’informations, je peux être amenée à contacter les familles. »
« LEUR BIEN ÊTRE ! Ma priorité principale est de permettre aux résidents de sortir de leur quotidien et de se mettre en mouvement. Je vais régulièrement solliciter les résidents dans leur chambre, pour les inviter à venir en activité.
Un de mes objectif principal est aussi de permettre aux résidents d’évoluer, d’avancer sur certains aspects de leur vie, à travers une activité qui leur permet bien sûr aussi de prendre du plaisir… J’ai besoin de réunir les conditions nécessaires pour leur proposer des activités bien construites et réfléchies. Pour cela, j’ai deux heures dédiées de préparation des projets par semaine. »
« Plusieurs structures regroupant des centaines de personnes, adultes ou enfants, ayant tous une déficience sensorielle et trouble associé, et des professionnels divers pour les accompagner. »
« La magie du handicap… Parfois, on est borné sur des façons de fonctionner, et puis ils nous apportent une autre logique, une autre façon de voir les choses, et cela nous amène à nous remettre en question sans arrêt : quelle richesse !
La communication « sans filtre », pas de faux-semblant, pas de mensonges, la plupart du temps beaucoup moins de manipulation avec les résidents que dans notre société avec des personnes dites « lambda »… »
« M. F.B qui se met à genoux pour crier « JE T’AIME LEA JE TAIME » en plein milieu du parc Borély…
Mme C.B qui me demande « Léa, est-ce que j’irai à la piscine TOUTE MA VIE ? »
Jean-Philippe SEVAGAMY a pu témoigner lors de l’Assemblée Générale IRSAM le 22 juin. Ce fut l’occasion pour lui de visiter le site historique de l’Association sous Notre Dame de la Garde et de rencontrer les professionnels du siège ainsi que les membres de la Congrégation des Sœurs de Marie Immaculée, à l’origine de l’Association IRSAM et toujours présentes sur le site.Nous vous proposons de découvrir son témoignage de vie, illustrant l’importance de l’autodétermination et du pouvoir d’agir des personnes en situation de handicap.« Je suis né le 12 octobre 1971 à Saint-Louis. J’ai passé une scolarité normale, de la maternelle passant par le collège et le lycée mais avec beaucoup de difficultés notamment, pour lire le tableau car j’avais déjà une importante myopie et arrivais seulement à lire un journal et à me déplacer. Mon adolescence a été marquée par ma timidité.En février 1989, j’ai perdu la vue de l’œil gauche suite à un décollement de la rétine. J’ai donc eu de grosses difficultés pour suivre les études supérieures.Fin juillet 1990, je suis orienté dans un autre établissement que IRSAM La Ressource à Sainte Marie qui à cette époque ne pouvait pas me prendre en raison de mon âge. J’ai ainsi été admis au foyer IRSAM Barre d’Jour vers l’atelier protégé pour les personnes déficientes visuelles. Début mai 1992, on m’a proposé une formation en vue de l’obtention d’un brevet professionnel horticole au centre de la Villeneuve Sainte-Odile dans les côtes d’Armor à Plénée-Jugon. Par la suite, un an après, on m’a proposé de créer une micro-entreprise horticole pour déficients visuels avec à la tête de cette aventure, 4 déficients visuels ainsi qu’un ingénieur à Grenoble. A 20 ans, j’ai ainsi obtenu mon diplôme et mon premier contrat de travail en tant que travailleur handicapé. Ma timidité avait disparu ! Au centre éducatif rural de Villeneuve Sainte Odile, j’ai gardé de très bons souvenirs car c’était la première fois de ma vie que je me retrouvais tout seul éloigné de ma famille, livré à moi-même et devant tout gérer. Ce furent des années où j’ai beaucoup échangé en rencontrant notamment des jeunes dans la même situation. C’était une période très agréable au milieu de la campagne avec des personnes simples, passionnées par les animaux de la ferme, vaches, poules, cochons… Je suis devenu un grand amoureux de la nature et je devenais fou avec mon appareil de photo car j’adorais observer et écouter tout ce qui se passait autour de moi et je m’amusais même à photographier le visage des personnes rencontrées. Avec mon télé-agrandisseur, on pouvait lire leurs expressions.En avril 1996, ma cécité devient totale suite à mon décollement de rétine, après maintes reprises d’opérations sans succès…Je décide alors d’entamer une rééducation fonctionnelle à Marly-le-Roi, centre de rééducation que je connaissais déjà à l’époque où j’étais malvoyant.Mon autodétermination en premier lieu a été le courage de partir loin de ma famille, d’avoir pu obtenir mon diplôme et d’avoir réussi à travailler. Le courage d’avoir pu faire face à la réalité et d’accepter de suivre une rééducation. En l’espace d’un mois, j’ai appris le braille pour communiquer. J’ai eu le désir d’apprendre à marcher tout seul dans les rues avec une canne blanche. Je voulais être au maximum autonome et vivre normalement. J’ai également désiré aider les autres, leur tendre la main et les aider du mieux que je pouvais.Aujourd’hui, je suis fier d’être suivi au SAMSAH DV et de représenter les bénéficiaires IRSAM La Réunion. Je suis également fier d’avoir été le fondateur du projet adapté du brevet de secourisme pour personnes déficientes visuelles. Je suis porteur de projets adaptés que je tiens à tout prix à mettre en place avec le SAMSAH DV ainsi qu’avec la gouvernance IRSAM. Je veux travailler main dans la main sur des journées de sensibilisation car je souhaite que dans un proche avenir, le regard des personnes sur la handicap puisse changer. Pour celui qui est renfermé chez lui, qui est handicapé, je lui dirai d’arrêter de « broyer du noir » et de nous rejoindre dans notre quotidien où nous pouvons à nouveau nous rencontrer, et partager des activités adaptées ensemble. Je me bats sans cesse pour témoigner sur ma vie et partager mon quotidien. A chaque fois que je peux, je me lance des défis pour continuer à me perfectionner au mieux car je veux au maximum atteindre une certaine autonomie et être bien dans ma peau. Je suis une personne non voyante mais je suis un être humain qui possède des qualités. Etre capable est un grand mot qui parfois peut nous faire peur et nous dévier dans une profonde solitude, alors n’ayons pas peur ! Soyons sûr de nous. Luttez, battez-vous car celui qui veut peut.« Jean-Philippe Sévagamy
A l’occasion de la seconde réunion inter-régionale de partage, l’équipe nationale médico-sociale du volet Ségur numérique en santé nous a fait l’honneur de se déplacer à Marseille et plus particulièrement, sur le site Notre Dame, lieu historique de notre association sous Notre Dame de la Garde, le mardi 21 juin.
L’enjeu était de mieux comprendre les équipes « terrain » en rencontrant l’encadrement d’établissements du médico-social et en visitant des locaux adaptés.
Un représentant pour la Délégation ministérielle du Numérique en Santé (DNS), Odile JAMET ; 5 représentants de l’Agence du Numérique en Santé (ANS), Fanny HANNAUX, Morgane BERTHELOT, Medhi ZINE, Léa BOSQUAIN et Sophie MOREAU FAVIER ; 2 représentants du collectif SI Médico Social de PACA, Philippe PASSIS et Marie-Aude MATHIEU, étaient ainsi présents et ont pu découvrir la MAS IRSAM Les Chanterelles, le foyer IRSAM Les Nénuphars et l’Institut pour Déficients Visuels IRSAM Arc-en-Ciel, grâce à l’investissement de l’équipe de direction IRSAM Nénuphars-Chanterelles, Frédéric DIEUDE et Corinne BICHOUT ainsi que Stéphane POIRIER, directeur adjoint IRSAM Arc-en-Ciel.
Ce fut l’occasion de croiser le matin, Jean-Philippe SEVAGAMY, bénéficiaire à IRSAM Samsah DV Sud, qui était également en visite à Marseille dans le cadre de son intervention à l’Assemblée Générale IRSAM et qui rencontrait Quentin MAHE, résident au foyer IRSAM Les Nénuphars, tous les 2 engagés dans le travail sur le futur projet associatif IRSAM. Une belle rencontre pour tous !
Pour le déjeuner, Patrice GAFFET et Caroline TOROSSIAN, représentants de l‘Agence Régionale de Santé PACA, ont rejoint le groupe pour déjeuner à la « Fourchette Joyeuse », la restauration proposée au sein de l’Institut IRSAM Arc-en-Ciel par des jeunes déficients visuels et des éducateurs spécialisés qui étaient ravis de les accueillir. L’occasion de découvrir un volet de l’établissement proposé pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes.
Suite à cette journée riche en rencontres, des idées ont déjà pu émerger pour de nouvelles actions à suivre prochainement !
Mais, en fait c’est quoi « le Ségur du numérique en santé » ?
Nous en profitons pour vous éclairer…
Cette année, le temps fort des JDD (Journées des Directions) a démarré par l’Assemblée Générale le mercredi 22 juin au sein de l’établissement IRSAM IRS de Provence à Marseille, qui nous a accueilli pour l’occasion.
Un thème de fond était proposé autour du concept d’autodétermination, particulièrement mis en avant dans le secteur du handicap, pour que la personne puisse développer ses compétences et sa capacité d’agir. Une première pour la pré Assemblée Générale de notre association avec la venue de Marc PRENEVOST, Président du Groupe Evie, au Québec, en lien avec le Réseau Francophone en Déficience Sensorielle et du Langage, dans lequel notre association est engagée depuis de longues années. Ce fut l’occasion également de mettre en avant des actions concrètes pour illustrer l’intérêt de cette approche d’autodétermination dans l’accompagnement de personnes vulnérables. Quatre binômes sont ainsi intervenus, Jean-Philippe SEVAGAMY et Yannick NENEZ du SAMSAH DV à La Réunion, Quentin MAHE et Véronique DESFORGES du foyer IRSAM Les Nénuphars, Hulya KAYACI et Karine VERNET du Foyer IRSAM Clairefontaine à Lyon et Annie TASSY du siège IRSAM et Salima KARANI, résidente à Simon de CYRENE Marseille. Hulya étant sourde, l’ensemble des interventions ont été traduites en LSF par Déborah VAYRETTE et Patricia GABORIT, toutes les 2 interprètes IRSAM, montrant ainsi l’importance de cette accessibilité dans notre secteur. Pour compléter ces témoignages, Zahra FARRGUTE, mère d’un enfant en situation de handicap rare, suivi par l’ERHR IRSAM PACA et Corse a pu s’exprimer afin d’avoir un regard d’aidant sur cette approche fondamentale pour notre secteur. Cette table ronde était animée par Valentine DRIEUX, pilote ERHR Paca Corse et proposée en présentiel pour les équipes IRSAM marseillaises et en visioconférence pour les équipes réunionnaises, niçoises et lyonnaises. L’Assemblée Générale s’est ensuite poursuivie avec le rapport moral présenté par Ambroise ARNAUD, Président avec les faits marquants 2021 puis le bilan social et bilan financier.
Le jeudi 23 juin, les JDD ont démarré avec une conférence sur l’approche d’accompagnement avec la psychoéducation, animée par Marc PRENEVOST, un changement de vision et de posture, véritable enjeu de transformation de l’offre médico-sociale. Une formation dédiée à ce concept est proposée au sein de notre association, 3 professionnels de l’institut IRSAM Arc-en-Ciel, Thomasz STEPIEN, chef de service, Lysiane BOFFA, coordinatrice et Angélique NUGUES, monitrice-éducatrice, ont ainsi pu témoigner de l’intérêt de cette approche pour se concentrer sur les capacités de la personne et oser la gestion des risques pour accompagner en donnant du sens. La direction générale et les directions d’établissement doivent être moteurs dans cette dynamique essentielle afin qu’il existe une cohérence et que le système puisse évoluer. C’est un changement de posture qui donne rapidement des bénéfices aussi bien pour les personnes accueillies que les professionnels. Ce concept va permettre de renforcer les expertises de nos salariés et ainsi de valoriser nos métiers, peu reconnus de nos jours. La directrice IRSAM Arc-en-Ciel, Stéphanie RATINIER explique que cet institut est actuellement dans cette démarche qui va déboucher sur une proposition à la rentrée d’un nouveau métier, facilitateur, inspiré par cette approche psychoéducative. Pour cette matinée, la direction générale avait convié l’Unapei Alpes Provence ainsi que l’Association Régionale pour l’Intégration ARI .
Après un déjeuner fort agréable au Ruissatel-Garlaban, l’après-midi fut consacré à des présentations portant sur divers sujets (livret d’accueil en vidéo, projet éco-énergie, actualités RH, plateforme FISAF) puis un temps d’échanges sur le futur projet d’associatif a été proposé avec une réflexion sur la thématique du développement à IRSAM.
La 2ème journée des directions s’est déroulée sur un site extérieur, le cloître 13, la thématique RSE a été choisie pour démarrer une vraie dynamique au sein de notre association, au regard du travail lancé sur le projet associatif.
Après une introduction par Sébastien LANNOY, Responsable IRSAM DSI, particulièrement engagé sur le sujet, qui a permis de poser les enjeux et perspectives de la RSE, Isabelle DAULHAC, accompagnée de Sandrine PARRE-JUGIE & Yves ROBERT, témoignent à 3 voix sur l’expérience RSE au sein de la Fondation Delta Plus. Une impulsion RSE lancée et dans laquelle nos établissements & services aussi bien marseillais, réunionnais, niçois que lyonnais, vont pouvoir se questionner et peut-être s’engager davantage…
L’après-midi fut ensuite consacré au nouveau dispositif HAS avec une première partie pour présenter le nouveau référentiel et sa méthodologie par Annie TASSY, adjointe à la Direction Générale IRSAM, chargée de la qualité, gestion des risques et développement interne et une deuxième partie proposant un débat (présentiel et visio, métropole, Réunion), nommé « Voyage Découverte au cœur du référentiel HAS » avec 9 cartes reprenant les thématiques du référentiel et 9 questions au regard des attendus. Chacune des deux équipes formées « pôle adultes » et « pôle enfants » a tiré au sort 4 cartes et ensemble, ils ont débattu sur les questions en pouvant faire appel à une 3ème équipe formée « Siège » dite « joker ». Cet échange fut co-animé par Annie TASSY et Pascal CLAUSON, directeur des projets IRSAM.
Des journées riches en rencontres et sur des sujets de fond portés par la direction générale, l’ensemble de l’Association étant engagée pour mieux répondre au défi de la transformation de l’offre médico-sociale.
Le 11 mai 2022, l’événement organisé par la ville d’Aubagne, l’Art des Possibles, a rassemblé un très grand nombre de participants autour de l’art et du handicap.
Une belle occasion de rassembler des établissements médico-sociaux et des artistes du département. Notre institut pour Déficients Auditifs IRSAM IRS de Provence a participé avec beaucoup d’enthousiasme à cette journée, préparée depuis plusieurs mois. Il y a maintenant 4 ans que cet établissement est engagé et se réjouit à chaque fois du dynamisme, de la solidarité et de la richesse de ce partenariat.
Cette année, le spectacle a été lancé avec un chant signé par 15 jeunes déficients auditifs IRSAM IRS de Provence, « Derrière le Brouillard » de Grand Corps Malade et Louane. C’est dans une ambiance sombre créé par des fumigènes que ces jeunes, munis de combinaisons, ont tous signé en même temps que le chant diffusé à l’écran. Des pancartes accompagnaient la scène puis les jeunes ont enlevé leurs combinaisons avec des projections de bombes couleurs dévoilant ainsi les affiches artistiques du fond de scène.
Après de nombreux autres spectacles autour de la danse, du théâtre et du chant, l’ensemble des participants s’est rassemblé pour le final et a chanté dans une ambiance particulièrement festive et joyeuse « je rêvais d’un autre monde ». Trois globes gonflables s’envolaient dans la salle, passant de mains en mains, et une pluie de confettis surprit et ravit un public déchaîné !
Des spectateurs IRSAM étaient présents aux côtés des jeunes pour les applaudir avec une équipe de jeunes IRSAM Arc-en-Ciel et une avec des résidents IRSAM Nénuphars. Ils sont tous revenus enchantés et très motivés pour rejoindre IRSAM IRS de Provence et se lancer dans cette aventure humaine et créative.
Étaient également exposées, dans la salle de spectacle, des œuvres des établissements participants et notamment pour IRSAM IRS de Provence, de très belles céramiques réalisées par les jeunes aux côtés de Martine Vigo, éducatrice IRSAM IRS de Provence.
Encore un grand bravo à l’équipe handicap de la ville d’Aubagne, qui dégage toujours une énergie incroyable et qui nous a permis de vivre, encore une fois, un événement plein d’émotions !
Et ne ratez pas ci-dessous la vidéo :
Présentation
Sébastien Vienne, ergothérapeute depuis 2015, je suis issu de la 1ère promotion de l’école d’Ergo de La Réunion.
Ma première expérience et mon premier poste se sont déroulés à l’Association IRSAM en 2015 au SAMSAH DV puis à partir de 2017, au CASE DV, avec des interventions ponctuelles sur le handicap visuel – pour l’aménagement d’environnement professionnel – pour du maintien à l’emploi sous les préconisations de l’orthoptiste. Depuis 2018, le CASE DV a pu étendre son activité dans le champ du moteur ; j’ai pu ainsi développer mon activité dans ce domaine.
Votre métier / votre mission / votre équipe :
D’une manière générale, l’ergothérapie est une discipline paramédicale qui agit sur prescription médicale. L’ergothérapie intervient sur l’ensemble des champs du handicap. Il évalue la situation de la personne pour dresser un bilan ergothérapique. Ce dernier est destiné à mettre en œuvre la rééducation pour pallier aux difficultés de la personne porteuse de handicap pouvant aller jusqu’à de la réadaptation par la mise en place d’aides techniques et d’environnement adapté.
Mes missions sur le CASE DV :
L’ergothérapeute au CASE DV intervient auprès des personnes en emploi, en recherche d’emploi ou en formation.
Au niveau du handicap visuel, j’évalue l’environnement lumineux et ergonomique de la personne afin de proposer des préconisations en termes d’aménagement pour créer un espace de travail adapté aux capacités visuelles de cette personne.
Au sein de notre équipe, il y a la coordinatrice qui gère le lien entre les bénéficiaires et partenaires qu’on peut rencontrer tout au long de l’accompagnement proposé, l’orthoptiste qui se charge de transmettre l’évaluation des capacités visuelles de la personne ainsi qu’un informaticien qui met en place des outils informatiques adaptés (logiciel…).
Au niveau du handicap moteur, le CASE DV a, depuis peu, pour mission de réaliser des évaluations motrices pour les personnes en emploi, en recherche d’emploi ou en formation qui peuvent être touchées par des maladies invalidantes (type lombalgies) comme des maladies sévères (sclérose en plaque par ex) qui auront un impact négatif sur leur emploi que ce soit pour le maintien de l’emploi ou pour une prise de poste. Je rencontre ainsi, les bénéficiaires du dispositif appui spécifique mis en place par l’AGEFIHP afin de recueillir un ensemble de données nécessaires et utiles concernant les capacités fonctionnelles, au regard de l’environnement. Ceci me permettra d’apporter des préconisations d’ordres matériels ou/et organisationnelles afin d’optimiser la prise de poste, la recherche d’emploi.
Les entretiens réalisés peuvent également m’amener à préconiser l’intervention de l’orthoptiste et de l’informaticien selon les répercussions des pathologies présentes.
Votre rôle au milieu des autres métiers / compétences :
Sur la partie visuelle, il y a l’aménagement lumineux et ergonomique de l’environnement professionnel.
Sur la partie motrice, il y a des bilans confrontés à l’environnement dans lequel sera présent la personne pour mettre en place des outils de compensation.
Vos relations avec les personnes accompagnées :
C’est très intéressant d’apprendre leur vécu, c’est un véritable partage d’expériences.
Ils peuvent nous apporter des éléments que nous n’aurions peut-être pas vus de la même manière.
L’Association IRSAM, c’est quoi pour vous ?
L’Association IRSAM est un vecteur de valeurs dans lesquelles je me retrouve et qui correspondent parfaitement à la pratique de mon métier où l’humain est au cœur de l’accompagnement.
Votre regard sur le handicap :
Selon moi, il reste énormément de travail à construire dans ce monde méconnu du grand public…
Présentation
Je suis Natja Boulianne, ergonome et instructrice en activité de vie journalière (AVJiste). J’exerce dans le domaine de la déficience visuelle depuis plus de 15 ans ; de 2006 à 2017 dans les centres de santé et de services sociaux du Québec et depuis 2017 au sein de l’Arc-en-Ciel situé à Marseille.
Mon métier
J’occupe le poste d’AVJiste à mi-temps sur le Pôle d’Accompagnement à l’Autonomie et à la Scolarité et à mi-temps sur le pôle Accompagnement à l’Autonomie, l’orientation et la Formation Professionnelle. Par ailleurs, je travaille essentiellement avec les jeunes âgés de 6 à 25 ans identifiés en inclusion scolaire.
Ma mission
Le métier d’AVJiste est dédié essentiellement aux personnes qui présentent une déficience visuelle avec ou sans déficience associée. Mon rôle est d’identifier les situations de handicap le plus rapidement possible dans le processus de développement de l’enfant ou suite à l’apparition de la pathologie chez l’enfant ou le jeune adulte. Mon rôle est étudié et orienté sur des considérations techniques. Mes connaissances me permettent d’identifier, grâce à des mises en situation et des observations, le fonctionnement visuel et sensoriel ainsi que les impacts de la déficience visuelle sur les activités de vie de la personne qui présente une malvoyance ou une cécité. L’AVJiste travaille toujours en interdisciplinarité. Mes interventions peuvent se dérouler en laboratoire (à l’AEC) ou en milieu écologique (domicile, école, stage, etc,).
Mon rôle auprès des familles
En tant qu’AVJiste, je suis amenée à travailler chez des bénéficiaires, ce qui peut parfois être intrusif. Il est donc essentiel d’être à l’écoute et de miser sur une relation de confiance mutuelle. Par exemple, il peut m’arriver de proposer des objectifs de travail qui découlent de situations de handicap observées. Ces objectifs font suite à MES observations en tant que professionnelles, mais ne correspondent peut-être pas aux BESOINS des familles à l’instant T. Il faut accepter leurs décisions et travailler plutôt pour faire évoluer la situation, même si cela peut prendre plusieurs années.
Mes intérêts
Mon objectif est de faire varier et évoluer les pratiques pour améliorer la qualité de vie des bénéficiaires. L’établissement fait partie intégrante de l’écosystème des familles et notre façon de travailler agit directement sur la dynamique et le bien-être de ces dernières. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’accorde une aussi grande importance au travail d’équipe. Autrement, beaucoup vous le diront, je suis une femme de projet ; j’aime les expérimentations et l’innovation.
L’Association IRSAM pour moi
IRSAM, c’est une très grande association qui représente largement les déficiences sensorielles au sein de la population française. L’Association IRSAM est dans une dynamique de changement qui je l’espère, favorisera l’amélioration des pratiques professionnelles et par le fait même la qualité de vie des personnes accompagnées.
Le handicap pour moi
Je perçois le handicap comme le symptôme d’une société égocentrique. Un symptôme qui malheureusement n’est ressenti que par certains citoyens. Des citoyens malheureusement nés avec une fragilité, une déficience sur un ou plusieurs organes. Le handicap, ce n’est pas simplement lié à une pathologie. Non, car dans un monde adapté, il n’y aurait pas d’handicapé.
En guise de conclusion, j’aimerais encourager toute personne intéressée par le métier d’AVJiste à consulter le site web de la Fédération des Aveugles de France, principal prestataire de formation des Instructeurs en Autonomie. La France est cruellement en manque de professionnels passionnés et spécialisés en déficience visuelle. C’est un métier qui mérite d’être connu par le plus grand nombre de personnes possible.
Trois professionnels IRSAM, encadrants dans nos établissements marseillais pour enfants, se sont retrouvés à Bordeaux du 1er au 3 décembre 2021, pour participer aux 14èmes journées nationales des SESSAD sur le thème « all inclusive », organisées par le CREAI Nouvelle Aquitaine.
Ce fut l’occasion de rappeler que les SESSAD constituent des ressources pertinentes autant qu’incontournables dans le parcours de la petite enfance jusqu’à l’âge adulte. Ils disposent en effet d’une bonne connaissance de l’ensemble du parcours de la petite enfance jusqu’à l’âge adulte, travaillent en lien avec les acteurs du milieu ordinaire et particulièrement ceux de l’Éducation Nationale, occupent une place privilégiée pour l’observation et le repérage des besoins sur leur territoire et construisent une expérience de l’articulation entre milieu ordinaire et milieu spécialisé dans une approche écosystémique.
Le modèle de fonctionnement et l’offre de service proposés de longue date par les SESSAD, répondent à ce qui est attendu aujourd’hui pour accompagner les personnes en situation de handicap au cœur d’une société inclusive : aller vers les enfants et les jeunes, dans tous leurs lieux de vie, s’adapter à leur environnement et aux besoins particuliers de chacun, proposer des prestations personnalisées en lien avec les autres acteurs territoriaux.
S’inscrivant dans l’histoire du secteur médico-social, dans un contexte de mise en oeuvre des nouvelles orientations sociétales et politiques, les SESSAD montrent des facultés d’adaptation dans de nombreux domaines. Ils déploient des compétences au service de l’ensemble des acteurs du territoire.
Pour autant, les SESSAD se questionnent et se sont retrouvés pour échanger sur ces nombreuses interrogations :
Cette fonction ressource est-elle suffisamment connue et valorisée ?
Comment va-t-elle s’articuler avec les nouvelles organisations telles que les plateformes de services, les pôles de compétences et de prestations externalisées (PCPE), les dispositifs intégrés, les équipes mobiles, les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) etc. ?
Quelle place pour les SESSAD dans une configuration décloisonnée sanitaire et médico-sociale ?
Quels usages des outils numériques dans l’accompagnement et dans l’organisation des services ?
Comment soutenir le développement du pouvoir d’agir et l’autodétermination des jeunes ?
Comment répondre aux besoins liés à la santé des jeunes ?
Quels impacts sur les compétences et les métiers ?
Quelles innovations pour la conduite du changement et l’accompagnement des équipes ?
Quels effets sur la qualité d’accompagnement des jeunes et des familles ?
Jacques Mikulovic, directeur de l’INSHEA a présenté les nouvelles formations et notamment le partenariat avec la FISAF dans lequel notre association est particulièrement investie pour notamment avancer sur la création de formations communes (DU, masters). C’est une grande avancée pour nous dans la coopération Éducation Nationale et le secteur du médico-social dans le champ de la déficience sensorielle.
Un article Hospimedia à découvrir suite à ces rencontres : https://abonnes.hospimedia.fr/articles/20211209-offre-medico-sociale-transformer-un-esms-en-dispositif