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Les Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS) sont de nouveaux dispositifs en coportage Éducation Nationale (EN) et Médico-social, financés en partie par les ARS. Ils proposent une réponse de proximité pour les élèves ayant des besoins éducatifs particuliers, de la maternelle au lycée, qu’ils bénéficient ou pas d’une reconnaissance de la MDPH. 

Pour cette nouvelle rentrée 2025, un déploiement progressif de nouveaux PAS au niveau national est en place, avec plus particulièrement sur nos territoires les actions suivantes :

Dans le Rhône et à La Réunion, pour la partie médico-sociale, les PAS ont été confiés aux associations gestionnaires parce qu’elles sont porteuses des EMAS (Equipe Mobile d’Appui à la Scolarisation). 

Pourquoi IRSAM a été nommée pour déployer ces PAS ? 

A Lyon, Claire JENOT, cheffe de services et dispositifs en lien avec l’inclusion scolaire au sein du pôle enfant IRSAM Lyon, qui pilote notamment, l’EMAS IRSAM, nous explique :

« Notre association a été choisie parce que depuis sa création en janvier 2021, l’EMAS IRSAM de la circonscription Ecully Lyon Duchère travaille en parfaite collaboration et de manière très constructive avec les différents partenaires de l’Éducation Nationale. L’équipe a su nouer et consolider de très bons liens avec l’inspecteur de l’Éducation Nationale en charge de ce secteur, et lorsque le lancement de sept PAS préfigurateurs a été décidé sur le département du Rhône, celui-ci a immédiatement proposé que trois d’entre eux soient déployés sur son territoire avec l’appui de l’Association IRSAM. »

A La Réunion, Maël BONFANTI est chef de service PAS et EMAS pour IRSAM La Ressource :

« Durant les trois dernières années avec l’EMAS, l’Association IRSAM a prouvé son expertise concernant la logique de l’Ecole pour tous et l’accompagnement des élèves à besoins particuliers auprès des enseignants. Elle a une connaissance fine du terrain et des acteurs : Inspecteurs de l’Éducation Nationale, de circonscription et leurs équipes (Conseillers pédagogiques de circonscription) et/ou les directions d’établissements du 1er ou 2nd degré ainsi que des partenaires du secteur social, médico-social et paramédical. »

C’est quoi un PAS ? 

C’est un binôme enseignant coordinateur et éducateur spécialisé qui intervient au sein d’un secteur identifié et choisi par l’Éducation Nationale (de la maternelle au lycée et public et privé sous contrat mélangé) qui a été pensé selon le nombre d’élèves et l’implantation préexistante des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés ). 

« A La Réunion, les binômes ont été bien placés en fonction des PIAL préexistants. Nous touchons 233 établissements du 1er ou 2nd degré et notamment la plus grande école élémentaire de France. »

Les missions du PAS, c’est quoi ? 

Claire JENOT précise : « La porte d’entrée pour assurer la saisine des PAS est la communauté éducative de l’établissement scolaire (enseignants, AESH, direction, équipe du périscolaire) mais également directement la famille ou l’élève. C’est un vrai changement ! Le binôme pourra ensuite intervenir directement auprès de cet élève contrairement aux EMAS qui intervient davantage comme fonction ressource. » 

Les réponses pédagogiques et éducatives les plus courantes peuvent être de trois ordres :

A Lyon, le PAS est également chargé de mettre en œuvre l’accompagnement humain (AESH) notifié par les MDPH pour les élèves en situation de handicap et de coordonner toute intervention de professionnels externes, notamment médicaux et paramédicaux lorsque cela est nécessaire. L’équipe du PAS travaillera de concert avec les établissements scolaires pour s’adapter aux besoins des élèves, et proposera par exemple des conditions les plus facilitantes pour l’intervention des personnels médicaux, paramédicaux et médico-sociaux au sein des écoles et établissements. 

C’est l’enseignant du PAS qui sera chargé d’assurer la coordination du binôme, alors qu’à La Réunion, une logique différente a été choisie où l’enseignant et l’éducateur spécialisé seront tous deux coordinateurs. Dans le cadre de leurs missions au sein du PAS, il est à noter que les éducateurs spécialisés pourront mettre en œuvre un accompagnement des familles et une guidance parentale. Le PAS est détaché du PIAL, qui existe encore. Il agit pour une mise en réseaux des partenaires : école, famille, paramédical et libéral.

A La Réunion, par une logique de  » non surplombance  » , l’enseignant et l’éducateur spécialisé sont tous deux coordinateurs. Les éducateurs spécialisés coordinateurs mettront aussi en œuvre un accompagnement des familles et une guidance parentale. Le PAS agit pour une mise en réseau des partenaires : école, famille, paramédical et libéral.

Comment ces PAS vont être organisés au sein de IRSAM ? 

A Lyon, Claire JENOT explique : 

« Comme chaque PAS est composé d’un enseignant coordonnateur (EN) et d’un éducateur spécialisé (IRSAM), la première étape a été de recruter ces deux professionnels. Pour cela, nous avons travaillé « main dans la main » avec l’Éducation Nationale afin de sélectionner les profils des trois enseignants coordinateurs. J’ai ainsi participé à six entretiens d’embauche avec l’inspecteur EN de la circonscription, le coordinateur PIAL (directeur du collège du secteur) et la conseillère pédagogique Éducation Nationale. 

Le déploiement des trois PAS étant prévu pour la rentrée 2025, nous avons dû être très réactives pour qu’avant les congés d’été, le recrutement des trois éducateurs spécialisés destinés à compléter les binômes, soit assuré. Pour autant, nous nous sommes attachées à respecter les différentes étapes inhérentes au fonctionnement de nos établissements, et nous avons également travaillé avec l’ADAPEI 69 (l’autre association choisie pour assurer le déploiement des quatre autres PAS du Rhône), pour coconstruire la fiche de poste « Éducateur spécialisé PAS » qui est désormais commune. »

A partir du 1er septembre, Claire nous précise que les six professionnels composant les trois PAS IRSAM Lyon (enseignants/éducateurs) seront installés ensemble dans un vaste bureau situé sur le site IRSAM Lyon. A l’issue de ce premier mois, chaque binôme prendra place au sein de sa circonscription.

« En effet, les professionnels auront du temps pour construire ensemble leurs outils et réfléchir au fonctionnement de leurs services respectifs en prenant en compte les enjeux des différents territoires de la circonscription. Il est également primordial de collaborer avec notre EMAS afin que les deux dispositifs fonctionnent de façon très étroite et bien distincte », précise Claire JENOT.

L’EMAS sera un outil du PAS et inversement pour que chacun mène ses missions et qu’elles soient bien distinctes. 

A La Réunion, Maël BONFANTI indique les spécificités : « Nous avons recruté 10 éducateurs spécialisés coordinateurs en CDI. Nous recruterons ensuite l’équipe d’appui technique paramédical pour les PAS du secteur Sud après évaluation des besoins de terrain. Cette équipe pourra être composée de neuropsychologue, psychologue, orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, assistant social et/ou infirmier diplômé d’Etat.

En collaboration étroite avec l’Éducation Nationale, des réunions de présentation des PAS ont été organisées pour les binômes. Puis, lors de la première semaine de rentrée réunionnaise, une semaine de formation pour les binômes a été co-construite et co-animée par les Formateurs de « l’École pour Tous » de l’Éducation Nationale, l’Association IRSAM et l’ALEFPA. Les binômes sont affectés à un établissement du 2nd  degré (collège ou lycée) du secteur où ils ont un bureau qui leur permet de travailler et de recevoir les familles.

A La Réunion, l’EMAS garde une place importante, elle accompagne les enseignants sur la logique de l’École pour tous et travaille en étroite collaboration avec les PAS pour apporter des réponses les plus complètes possible aux différentes situations rencontrées. Les PAS sont ouverts aux demandes des établissements dans un premier temps. Après évaluation des outils et du fonctionnement par les équipes, les PAS seront ouverts aux demandes des familles à partir d’octobre. »

Quel budget avons-nous pour ces PAS ? 

A Lyon, Claire JENOT explique que chaque PAS se voit allouer par l’ARS AURA un budget de 119000€. Pour assurer le lancement des trois PAS IRSAM Lyon, l’essentiel de l’organigramme a été pensé pour intégrer un poste d’éducateur spécialisé à temps plein, un poste de psychologue à temps partiel, une poste de secrétaire à temps plein, ainsi que des prestations de libéraux (ergothérapeute / psychomotricien) et enfin différents postes budgétaires notamment pour assurer les déplacements et fournir des équipements aux professionnels (véhicules, ordinateurs, téléphones).

A La Réunion, le budget alloué correspond au financement de 10 postes d’éducateurs spécialisés coordinateurs et les postes de la future équipe d’appui, 10 véhicules de service, l’équipement informatique/ téléphonique des professionnels et les frais de fonctionnement. 

Quels sont les enjeux de demain ? 

Pour Claire JENOT, ces PAS pourraient être à l’initiative de changements importants :

Le déploiement synchronisé et concerté de ces nouveaux dispositifs représente une étape fondamentale dans la progression du travail initié depuis plusieurs années par les politiques publiques, pour favoriser une meilleure collaboration entre le Médico-social et l’Éducation Nationale, au service de l’inclusion scolaire. Cependant, il faudra être extrêmement rigoureux et vigilants sur la clarification du « qui fait quoi » afin de ne pas générer un nouvel effet  » mille-feuille « . 

Selon Maël BONFANTI, « l’Ecole pour tous est une école qui, si elle peut accueillir un élève avec des besoins particuliers, peut accueillir tous les élèves. Ce déploiement est aussi la construction d’un nouveau métier, d’une nouvelle approche, d’une nouvelle culture professionnelle qui lie étroitement l’Éducation Nationale et le secteur médico-social, pour un parcours scolaire en milieu ordinaire, adapté à tous les élèves. »

A lire :  Article Hospimedia, 1er septembre 2025, Les pôles d’appui à la scolarité pourraient outiller efficacement l’école inclusive

Le projet de délocalisation de la MAS IRSAM Les Chanterelles et de rénovation du site IRSAM Ruissatel-Garlaban, dans le 11ème arrondissement, intégrant l’ancien site de La Rémusade avance bien ! 

Pour rappel, l’objectif est de permettre d’accueillir sur un même et unique site la MAS IRSAM Les Chanterelles et les établissements IRSAM Ruissatel-Garlaban. 

Ce projet est porté par le « Pôle Adulte IRSAM Marseille » ainsi qu’un partenaire essentiel, le bailleur social UNICIL. 

Accompagnée par deux acteurs experts en immobilier, EKINOV et NLS Architectes, l’équipe « projet » a réalisé en 2024 neuf ateliers de travail afin de formaliser les besoins et définir 3 scenarios. 

En mai 2025, le Conseil d’Administration IRSAM a validé le scénario définitif qui proposait des surfaces optimisées, un phasage des travaux simplifié avec un seul déménagement et une optimisation des ressources RH et logistique.

L’équipe « projet » se réjouit de cette décision qui permet de moderniser les infrastructures du pôle adulte IRSAM Marseille afin de les adapter aux besoins des adultes accompagnés.  

Ce projet va ainsi permettre de proposer un lieu de vie alliant : 

comprenant : 

A ce jour, la Direction Générale IRSAM et l’équipe dédiée rencontrent les autorités de tarification concernées (ARS PACA et CD13) afin de présenter ce scénario répondant aux orientations stratégiques des CPOM (Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens) IRSAM Pôle adulte Marseille. 

Enfin, ce projet s’inscrit dans la thématique  » Servir les Voyageurs  » du projet IRSAM CAP ASSO. 

Du 23 au 26 juin 2025, l’ensemble des directions de l’Association IRSAM s’est réuni à Lyon pour les premières Journées de Direction JDD et pour l’Assemblée Générale AG, organisés au sein du nouveau site IRSAM Clairefontaine. Ce lieu récemment rénové, entièrement dédié à l’accompagnement des adultes sourds avec handicaps associés, a accueilli pendant quatre jours des temps de travail, de formation, de réflexion et de partage.

Une dynamique collective autour de nos enjeux stratégiques

Les équipes ont participé à plusieurs ateliers collaboratifs autour de thématiques majeures pour notre avenir :

Ces temps de co-construction ont permis d’approfondir nos réflexions et de nourrir une vision partagée pour l’évolution de notre accompagnement.

Explorer de nouvelles perspectives avec l’intelligence artificielle

Une formation stimulante sur l’intelligence artificielle a été proposée par IREF Formation, animée par Olivier Griffith et Morgane Quilliou Rioual. Riche en échanges, cette session a permis d’explorer les opportunités offertes par l’IA pour améliorer nos pratiques, tout en interrogeant les enjeux éthiques, techniques et organisationnels qu’elle soulève.

Nous avons également eu le plaisir d’entendre Karine Tikhomiroff, transcriptrice à IRSAM Arc-en-Ciel, qui s’est formée à l’IA et en fait un usage concret dans son établissement, illustrant ainsi la capacité d’innovation issue du terrain.

Une journée institutionnelle centrée sur les handicaps complexes

Cette journée fut introduite par Bruno Droneau et marquée par la présentation d’un travail collectif sur la situation IRSAM autour des handicaps complexes, animé par un groupe de travail pluridisciplinaire (Philippe Pillon, Karine Arque, Frédéric Dieudé, Catherine Gallas, Claire Del Fundo, Axelle Pénombre et Valentine Drieux). Leur analyse a été enrichie par l’intervention du Dr Yannick Fouda, fondateur du Groupe MyLumen, spécialiste du bien-être psychologique. Sa contribution a permis de poser des bases solides pour travailler la qualité de vie au travail dans notre association.

Un moment artistique fort en émotion

Un interlude dansé, proposé par Marie Ribbes, art-thérapeute, et des adultes accompagnés par IRSAM dans le cadre d’un partenariat avec l’association Vibrasignes, a offert un moment suspendu et profondément humain, révélant la force expressive de la danse au cœur du handicap complexe.

Un temps de gouvernance engagé

Ces journées se sont conclues par l’Assemblée Générale de l’Association, en présence de nos administrateurs. Ce moment fort a été l’occasion de réaffirmer les grandes orientations associatives. Grâce à l’accompagnement de l’équipe DSIO pilotée par Nadège Vanneste, l’AG a pu être suivie en visioconférence depuis plusieurs sites IRSAM, notamment sur le site Marseille 11ème IRSAM IRS de Provence et 2 sites IRSAM à La Réunion à Saint-Louis et Sainte-Marie.


Ces journées ont renforcé notre engagement commun, nourri notre vision stratégique et réaffirmé notre volonté d’innover avec exigence, humanité et responsabilité.

Un grand merci à toutes les équipes mobilisées ; plus particulièrement les professionnels IRSAM Clairefontaine fortement investis pour nous accueillir et notamment la nouvelle équipe « Sucré – Signé » qui lance la cafétéria inclusive au sein de cet établissement ; aux intervenants inspirants, et à nos administrateurs pour leur présence active et engagée.

 

Pourquoi ce rapport est important ?
L’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a publié en janvier 2025 un rapport clé sur l’avenir du secteur médico-social. Son objectif : faire évoluer notre système pour qu’il réponde mieux aux attentes des personnes en situation de handicap, dans un cadre plus inclusif, individualisé et proche des territoires.


Les 3 piliers de la transformation

🔹 L’autodétermination
Donner à chacun le pouvoir de faire ses propres choix et de devenir acteur de sa vie. Cela implique de passer d’une logique d’accompagnement à un réel soutien à la vie choisie.

🔹 Une offre modulaire
Proposer des formes d’accompagnement plus souples, qui s’adaptent aux besoins et aux évolutions de parcours : temps partiel, temporaire, ponctuel, etc.

🔹 L’ancrage territorial
Développer une offre qui tient compte des réalités locales, en s’appuyant sur des schémas partagés et une gouvernance départementale plus lisible.


Quels impacts pour nos établissements et services (ESMS) ?

✔️ Faire évoluer les projets d’établissement

✔️ Renforcer la professionnalisation

✔️ Simplifier la gouvernance


Des droits renforcés pour les personnes accompagnées


Une transformation soutenue par l’État et les partenaires


Financement et systèmes d’information à repenser


Un horizon à 2030, avec des priorités claires

Le rapport propose une mise en œuvre progressive. Chaque mesure est accompagnée d’une échéance, d’un niveau de priorité et d’une autorité responsable.


Ce rapport marque une étape décisive : il appelle les acteurs du secteur à se mobiliser collectivement pour une transformation structurelle, centrée sur les choix et les droits des personnes.

 

Pour aller plus loin, lire le rapport

1- Présentation

« Je suis père de famille de cinq enfants, arrivé à Marseille il y a plus de 35 ans. Ingénieur de formation, j’ai terminé récemment un parcours professionnel qui a débuté dans l’informatique puis dans le secteur immobilier où j’ai exercé dans un groupe spécialisé dans le logement social et l’accession à la propriété, avec des fonctions de Direction Générale d’un certain nombre de filiales spécialisées.

Je suis engagé à titre personnel depuis 2017 dans une association accompagnant des mineurs migrants afin de les accompagner humainement et individuellement, la porte d’entrée de cet accompagnement étant souvent une aide scolaire en formation professionnelle. Le développement de cette association, nommée Raphaël, s’est accéléré progressivement . Elle compte aujourd’hui plus de 60 mineurs accompagnés individuellement, ainsi qu’une soixantaine de bénévoles investis. »

2- Les raisons pour lesquelles vous vous êtes engagé à l’Association IRSAM

« Je n’y avais pas forcément pensé !

Il y a une quinzaine d’années, j’avais entendu parler de l’Association IRSAM par Pierre BRUNET et notamment sur l’importance d’une gouvernance dans le secteur associatif.

Plus récemment, j’ai été appelé par Ambroise ARNAUD qui m’a invité à rejoindre le Conseil d’Administration (CA) IRSAM.

J’ai toujours été engagé et j’aime bien ça ! J’ai été investi au sein du CJD il y a quelques années, puis plus récemment auprès de l’association Raphaël.

Il m’apparaissait important de répondre favorablement à une sollicitation, même si je n’avais pas une focalisation particulière sur les personnes handicapées. J’avais conscience que les associations ne tournent pas sans un fort engagement des bénévoles. Les associations de taille importante ont besoin d’administrateurs pleinement investis, avec sérieux, compétence et assiduité, au service des publics concernés et des salariés qui les accompagnent. »

3- Votre participation, vos missions au sein du CA IRSAM

« Le bureau du CA IRSAM m’a sollicité récemment sur mes compétences liées à l’immobilier. Je suis ainsi investi sur le projet de restructuration du 11ème à Marseille afin de m’associer à la réflexion de l’avenir de ce site.

En parallèle, en tant qu’administrateur, je suis régulièrement convié aux Conseils d’Administration IRSAM ainsi qu’à l’Assemblée Générale. »

4- L’Association IRSAM, c’est quoi pour vous ?

« Je vois IRSAM comme un acteur important multirégional, qui s’adresse tant à des mineurs qu’à des adultes, ce qui complexifie un peu les choses concernant les différentes réglementations et les différents financements…

L’Association est importante par sa taille avec plus de 1000 salariés, presque 40 « maisons » et par son expertise.

Au-delà de ce constat, IRSAM est également une communauté composée de familles, de personnes accompagnées qu’elle va « soulager » par ses missions.

Les publics qu’elle accompagne ont des demandes fortes, c’est important de pouvoir compter sur des acteurs comme IRSAM.

Enfin, j’apprécie particulièrement qu’à IRSAM, l’objectif premier n’est pas dans la performance financière, il n’existe pas de dérive d’aller davantage vers du marchand que vers de l’humain. Au CJD, que j’ai animé, l’économie est au service de l’homme (pas l’inverse), tout comme à IRSAM « on s’occupe à des hommes grâce à une économie ».

5- Votre regard sur le handicap, la fragilité…

« Je n’aime pas tellement « catégoriser » les personnes : « lui, il est pauvre, lui, il est riche, lui, il est grand, petit, etc. » Chaque humain a sa propre singularité. Chacun se présente avec sa vie, son parcours. Tous sont respectables.

Je ne vois donc pas la personne handicapée comme une personne avec un handicap. J’essaye de voir avant tout une personne. Je vois davantage l’entourage, la famille qui va avoir besoin d’aide et, grâce à des salariés qui se mobilisent, l’entourage va pouvoir se reposer, souffler…

C’est regrettable parfois que la relation avec l’autre se réduise à des étiquettes, des catégories. Il faut reconnaître l’humain et c’est ce que je m’efforce de faire en portant un regard sur l’homme ou la femme qui est handicapé(e) et sur le cercle autour de lui.

Nous avons tous des amis touchés par le handicap et nous voyons bien la difficulté qu’ils ont quand leurs enfants, par exemple, ne peuvent être accompagnés. Les salariés IRSAM permettent de répondre à leurs besoins. Ils ont une mission fondamentale.

Ce ne sont d’ailleurs pas les administrateurs qui permettent cela, mais bien les professionnels qui vont développer leur savoir au service des personnes accompagnées. »

6- Une anecdote ?

« Je ne suis pas neutre quant à l’origine IRSAM avec l’Abbé DASSY et la Congrégation Religieuse des Sœurs de Marie Immaculée.

Pourquoi cela me parle ?

Car aujourd’hui, quand on croise quelqu’un à un instant qui est dans le besoin, il y a deux façons de réagir, soit être indifférent et passer à côté ; soit s’arrêter et s’interroger…

Quand on regarde l’Abbé DASSY, il y a plus de 160 ans, il s’est arrêté devant un jeune aveugle et s’est interrogé. Aujourd’hui, on voit le fruit avec IRSAM… »

L’Association IRSAM a répondu récemment à l’appel à candidature lancé par l’ARS PACA intitulé : expérimentation régionale du déploiement d’une fonction « Appui Ressource » sur le champ de la déficience sensorielle, pour une période de 3 ans.

Cette candidature s’appuie sur plusieurs références :

Entre 2021 et 2023, l’Association IRSAM avait été mandatée par l’Agence Régionale de Santé PACA avec l’ARRADV et l’URAPEDA Sud pour étudier les conditions de mise en œuvre d’une fonction appui-ressource en déficience sensorielle sur ce territoire.

A la suite de ce travail, une concertation a eu lieu avec les principaux acteurs de la déficience sensorielle le 26 février 2025. Celle-ci a débouché sur la décision de présenter une candidature unique pour l’expérimentation régionale du déploiement d’une fonction « appui-ressource » sur le champ de la déficience sensorielle en PACA. Persuadés qu’aucun d’entre eux ne peut à lui seul, apporter de réponse complète sur :

Ils ont souhaité se fédérer au sein d’un collectif pour apporter une réponse globale et de proximité permettant le transfert de leurs expertises au bénéfice des personnes présentant une déficience sensorielle afin d’améliorer la qualité de leur parcours de vie.

Afin de mutualiser ses ressources et pour faciliter la coordination de ses actions, ce collectif de 11 organismes gestionnaires prendra, pour 6 d’entre eux, la forme d’un Groupement de Coopération Sociale et Médico-Sociale GCSMS qui portera à la fois la mission appui-ressource pour l’ensemble de la région et la mission de coordination du dispositif territorial (acteur pivot).

Les 5 autres organismes gestionnaires sont signataires d’une convention de partenariat par laquelle ils délèguent le financement des prestations au GCSMS en préparation.

Dans l’intervalle, le collectif délègue le co-portage de sa candidature à cette expérimentation régionale à l’Association IRSAM avec l’URAPEDA Sud, la Mutualité et à l’ARPEP SUD PACA.

Les co-porteurs du projet disposent d’une dimension départementale ou régionale, d’une expertise reconnue dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap sensoriel et d’une expérience avérée dans la coordination de dispositifs intégrés. 

La force du collectif permet de répondre aux exigences requises pour exercer la mission d’appui ressource au profit des personnes présentant une déficience sensorielle, quels que soient leur lieu de vie et leur mode d’accueil. En effet, de par leur fédération au sein d’un Groupement, les ESSMS permettent à celui-ci de disposer :

– d’une expérience spécifique dans chacune des 2 déficiences : visuelle et auditive

– d’une capacité à offrir un appui à d’autres ESSMS : transfert d’expertise

– d’un savoir-faire pour soutenir les proches aidants

– d’une couverture territoriale complète

Le collectif ainsi constitué propose de réaliser sur chacun des départements de la région la totalité des six missions décrites ci-dessous, ainsi qu’une mission d’accessibilité.

En sus de la mission d’appui-ressource, le GCSMS assurera également la mission de coordination du dispositif sur le territoire. Acteur pivot de ce dispositif intégré, sa mission sera légitimée par la participation de la majorité des acteurs de la déficience sensorielle du territoire à ce Groupement (adhésion ou convention de partenariat).

Organisé sous forme de guichet unique, il pourra :

Cette mission de coordination sera confiée à un(e) professionnel(e) spécifiquement recruté(e) par le GCSMS pour animer ce collectif (pilote).

La date de retour est fixée au 4 juillet et le collectif associatif sera auditionné le 30 juin par l’Agence Régionale de Santé PACA. Cette audition confirme l’intérêt de l’Agence pour le dossier présenté.

L’Association IRSAM souhaite organiser une communication spécifique  auprès des professionnels des ESMS IRSAM travaillant sur ce territoire afin de les informer de ce lancement et de repérer ceux qui seraient intéressés pour s’investir.

Deux événements seront ainsi organisés prochainement à Marseille, en fin de journée sur 2 sites IRSAM distincts :

 

Cette action s’inscrit dans l’axe « Du vent dans les Voiles » du projet CAP ASSO IRSAM 2023-2028. 

 Présentation

Être transcriptrice- adaptatrice, c’est produire du contenu pour des personnes en situation de déficience visuelle. On fabrique les documents dont ils ont besoin, quelles que soient leurs caractéristiques, scolaires ou extra-scolaires. On réalise du « GK » (grand caractère), du braille papier, du braille numérique et des reliefs, et ce pour tout type de déficience visuelle.

 Comment es-tu devenue transcriptrice ?  

« J’ai envie de dire par hasard puisque c’est un métier que personne ne connaît. Je revenais de Slovaquie où j’avais été lectrice en français et je cherchais du travail. En janvier 2006, j’avais la trentaine, j’ai répondu à une offre de l’Association IRSAM mais ce n’était pas pour la transcription, c’était pour être surveillante, car à l’époque il y avait encore des salles de classes et une salle d’étude. Et puis au bout de quelques mois, j’ai été nommée sur un poste en transcription. Du jour au lendemain, la directrice est venue me voir et m’a dit : « Vous partez en formation de transcriptrice lundi prochain ». Je lui ai répondu « Pardon ? Lundi, là ? ». Je suis donc partie en formation de transcriptrice pendant deux ans, sans même connaître le braille intégral alors que c’est un prérequis. Ce qui m’a tout de suite plu, c’est que la transcription est un métier utile et éthique. »

 

 Un métier en lien avec les autres 

« Nous sommes sept personnes à effectuer ces tâches de transcription. Nos interlocuteurs privilégiés sont les enseignants spécialisés, ce sont eux en majorité qui font les demandes de transcription. Nous travaillons en étroite collaboration. Par exemple, quand un jeune passe du « GK» au braille, nous essayons de trouver avec les enseignants le meilleur moyen de faciliter ce passage, qui est lent et complexe, avec des adaptations qui sont, à ce moment-là, complètement personnalisées. Mais nous travaillons également avec les éducateurs spécialisés ou les instructeurs en locomotion par exemple.« 

Si une grande partie de ton métier se fait en interne à l’institut IRSAM Arc-en-Ciel, tu travailles aussi avec des partenaires extérieurs ?  

« Oui, nous transcrivons les examens des universités par exemple, nous avons des contacts privilégiés avec certains partenaires, par exemple le MUCEM ou les Archives départementales, pour proposer des documents adaptés aux visiteurs. De plus, en tant que centre de transcription, nous sommes susceptibles de fournir les adaptations que nous avons réalisées à toute personne en situation de déficience visuelle qui en fait la demande. « 

 

Son métier à l’avenir 

 « Je commence à être furieusement passionnée par l’IA. Professionnellement parlant, j’ai rencontré l’IA lors du congrès de la FISAF (Fédération nationale pour l’Insertion des Sourds et Aveugles de France]. La première question qui a été posée était « Est-ce que les centres de transcription vont disparaître ? ». Forcément, cela m’a interpellée. Je suis passionnée de sciences, donc évidemment l’IA ne pouvait que me plaire, mais ce congrès de la FISAF m’a fait prendre conscience à quel point ces technologies arrivaient dans mon métier, qu’on le veuille ou non. Il m’a semblé que l’attitude la plus intelligente consistait, non pas à refuser ces outils mais à se les approprier afin de pouvoir les utiliser au mieux.

Très vite, j’ai passé une première certification professionnelle, et après en avoir parlé à plusieurs reprises à la direction, de l’institut IRSAM Arc-en-Ciel et de l’Association IRSAM, j’ai maintenant, en transcription, quelques heures dédiées à l’IA de façon officielle. Je me penche sur des cas d’usage, à la fois en transcription, mais plus généralement sur l’établissement IRSAM Arc-en-Ciel. L’IA va être mise en place petit à petit, je réfléchis d’ores et déjà à certains outils en privilégiant le côté efficace, gratuit si possible et agréable pour l’utilisateur.

Mon travail actuellement, c’est donc de réfléchir à des outils qu’on va facilement pouvoir prendre en main, toujours avec comme objectif d’améliorer, soit la qualité de nos transcriptions, soit de nous faire gagner du temps pour certaines tâches. On peut améliorer nos descriptions de cartes, de schémas. La description de document est une tâche complexe, et moi personnellement, je ne trouve pas que ce soit un exercice facile. J’ai donc implanté une IA sur mon ordinateur pour qu’elle effectue ces descriptions, en local. J’ai également travaillé sur les maths : j’ai créé un petit utilitaire avec l’IA qui va nous aider dans les transcriptions de maths numériques.

A l’avenir, je pense qu’il y aura beaucoup de tâches administratives qui pourront être soutenues par l’IA. Résumé de documents ou de réunions, rédaction de courrier, analyse de données, classification de documents, veille technologique automatisée, interrogation de bases de données personnalisées avec une IA qui nous aide à comprendre des documents, et ce quelle que soit la langue, mais également création de programmes de code comme je l’ai fait avec Rob_Maths par exemple. Les possibilités sont vertigineuses. Sans compter l’arrivée de ce qu’on appelle les Agents IA.

L’IA, pour moi, c’est incontournable. Je ne pense pas qu’elle va nécessairement prendre la place de tout le monde, par contre, elle prendra la place de ceux qui refusent de s’en servir. Me saisir de l’IA, c’est donc, en quelque sorte, une manière de protéger mon emploi. »

 

Tu penses que l’IA permet d’améliorer la qualité des transcriptions que tu produis ?  

 » L’IA, c’est très efficace pour les descriptions de documents, oui, cela donne des idées, cela aide à rédiger. Des recherches sont en cours dans d’autres domaines, comme le travail sur les schémas. Mais quand tu dis « ça améliore », je dirais oui et non parce qu’il faut toujours vérifier tout ce que fait l’IA. De manière générale, on ne peut jamais laisser un jeune seul avec une IA. On n’éduque pas des jeunes à coups d’IA. Il faut toujours un contact, un soutien et un accompagnement.

De plus, même si l’IA va permettre de faciliter certaines activités, d’augmenter la rapidité de certaines tâches, cela nécessitera toujours des vérifications. En effet l’IA produit des hallucinations, elle invente. On doit donc vérifier ce qu’elle propose.

Donc oui l’IA aide, c’est évident, mais toujours avec cette posture que nous devons avoir une posture humaine. C’est-à-dire qu’en dernier lieu, c’est le regard de l’humain qui va valider le travail de l’IA, cela ne peut pas se produire autrement.« 

 

Un regard sur le handicap 

 « Le terme de « handicap », pour moi, c’est un peu une étiquette qu’on te colle et qu’on refuse de t’enlever. Dans ma famille, j’ai été confrontée au handicap, visible et invisible, mais on n’a jamais considéré ces personnes comme des personnes handicapées. Pour moi, ce sont avant tout des personnes avec des envies, des projets, des goûts, une personnalité… Ce regard là que j’ai sur le handicap, n’a pas bougé et ne bougera jamais. Je vois la personne avant tout.

D’après mon expérience c’est aussi le regard de l’autre qui te rend handicapé : on est tous l’handicapé de quelqu’un. S’il y avait dans la vie courante toutes les adaptations nécessaires, il n’y aurait pas de handicap. Grâce à mon métier, je me rends surtout compte à quel point, dans le monde d’aujourd’hui, les adaptations que je produis sont importantes. Si elles manquent, c’est un cercle vicieux qui se met en place : les personnes sont en difficulté, donc elles sont étiquetées handicapées. Le regard des autres les fige dans leur handicap.

Veuillez trouvez ci-dessous le bilan de la loi 2005 et les 200 propositions du Collectif Handicaps qui regroupe 54 associations nationales dont la FISAF dans laquelle l’Association IRSAM est membre actif.  
Le 11 février 2005, la promulgation de la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées suscitait l’espoir d’un avenir meilleur pour les personnes concernées. A l’occasion de ses vingt ans, les 54 associations du Collectif Handicaps ont dressé le bilan de…
www.collectifhandicaps.fr
 
Une version FALC est également disponible pour permettre aux personnes accompagnées de comprendre cette loi et de pouvoir s’y intéresser la semaine prochaine pour l’anniversaire des 20 ans. 

Présentation

Je suis Marie BLANCHET, j’habite à Marseille depuis 16 ans. Je suis mariée et j’ai 2 enfants.

Avant d’arriver à Marseille j’ai été commissaire-priseur à Paris et j’accompagnais les personnes dans les successions. Découvrir le rapport aux objets de famille m’a passionné.

Les enfants ont un peu tardé à venir. Notre 2ème enfant est né sourd profond. Après un état de sidération, le handicap s’étant invité dans la famille, il a fallu le prendre à bras le corps. Nous avons vécu un véritable combat pour que notre fille puisse rentrer notamment dans la langue française. C’est grâce à la compétence d’une équipe de professionnels que nous avons réussi à surmonter cela et je leur en suis très reconnaissante.

A Marseille, j’ai été animatrice en formation humaine et spirituelle au sein du Lycée Provence de Marseille.

Depuis 2019, je suis coache en développement personnel et praticienne en hypnose.

Les raisons pour lesquelles vous vous êtes engagée à l’Association IRSAM

En 2023, un administrateur de l’association IRSAM m’a contactée pour me proposer d’intégrer le conseil d’administration IRSAM. Je connaissais déjà l‘association car ma fille avait été suivie à Marseille par l’Institut pour Déficients Auditifs IRSAM IRS de Provence de 2011 à 2016. J’avais alors réalisé l’aide essentielle qu’apportait un établissement comme celui-ci pour les familles.

Je suis donc particulièrement concernée par le handicap.

Votre participation au sein du CA IRSAM

En tant qu’administratrice IRSAM, la 1ère fois que j’ai été sollicitée par l’Association IRSAM, c’est en septembre 2023, quand le Pape est venu à Marseille. Dans le cadre des rencontres méditerranéennes, un stand IRSAM était présent au pied de la Major et j’ai pu représenter l’association. Ce fut l’occasion également de rencontrer le directeur général Philippe PILLON ainsi que des adultes déficients visuels et auditifs avec leurs accompagnants.

Je participe aux réunions du CA qui ont lieu sur le site IRSAM Notre Dame, et j’ouvre « grand mes yeux et oreilles ». J’ai pris conscience du nombre important de sites existants à IRSAM, de la présence de compétences diverses. Je suis intéressée par l’évolution vers les TND (Troubles du Neuro Développement). Je serai d’ailleurs ravie de pouvoir rencontrer des professionnels passionnés notamment par l’autisme.

Enfin, plus récemment, j’ai participé à IRSAM en mouvement le 20 novembre 2024 à Luminy. J’ai trouvé cela extraordinaire de voir toutes ces personnes déficientes se challenger dans les Calanques ensemble.

L’Association IRSAM, c’est quoi pour vous ?  

C’est une très grande structure qui accompagne la fragilité. Elle possède des compétences anciennes et parce qu’elles sont anciennes, elles sont extrêmement reconnues. C’est très intéressant d’avoir cette visibilité qui permet à l’association d’agir avec efficacité avec des partenaires institutionnels comme par exemple l’Education Nationale.

Je suis marquée également par le fait que l’association ait été fondée par un religieux , qui a eu l’intuition de chercher les meilleurs moyens adaptés aux déficiences sensorielles au XIXème siècle, et, finalement,  aujourd’hui l’association est complétement laïque. Cela lui permet d’avoir un impact dans la société tout en maintenant et valorisant son histoire avec des religieuses au sein du CA. Je suis sensible à ces valeurs chrétiennes qui font parties de mes convictions.

Votre regard sur le handicap, la fragilité…

Devant la tendance à s’isoler, la force est de se réunir pour ne pas s’enfermer. Dans le handicap, c’est grâce aux professionnels qu’on arrive à sortir de soi et aller vers l’extérieur comme l’illustre si bien IRSAM en Mouvement.

Une anecdote ?

J’ai randonné avec une personne complétement aveugle. Elle a marché sans crainte à mon bras alors qu’elle ne voyait rien, sur un chemin caillouteux, étroit et inégal dans les Calanques et ce, pendant une heure. Elle était épuisée à la fin, mais elle l’a fait. Elle avait tout donné. J’aimerai lui rendre hommage à travers ces quelques lignes.  

 

Le 11 février 2025 marquera les 20 ans de la LOI n°2005-102 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». Un texte fondateur, qui a transformé les politiques publiques en matière de handicap pour un quotidien digne et un parcours de vie pleinement participatif des personnes en situation de handicap et de leurs proches.

20 ans après, de nombreuses questions restent posées…

Le 11 février 2025, à l’occasion de cet anniversaire, le Mouvement Parcours Handicap 13, soutenu par la Ville des Pennes-Mirabeau et le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, invite ses membres dont IRSAM à participer à une réflexion collective sur les avancées et les limites de cette loi. Ce travail se conclura par un événement gratuit et ouvert au public, à l’Hôtel du Département en juin 2025.

Le bilan et les perspectives :

La loi de 2005 visait à bouleverser la conception globale du handicap, en affirmant le droit à la citoyenneté des personnes en situation de handicap dans tous les aspects de la vie. Elle a posé les bases d’une société visant l’accessibilité universelle et la participation pleine et entière de tous.

20 ans plus tard, quel est le bilan réel ?

Si des progrès incontestables (les jeux paralympiques l’ont montré) ont été réalisés, des défis demeurent.

La loi a-t-elle permis une inclusion effective de toutes les personnes en situation de handicap ?

A-t-elle répondu à toutes les attentes des personnes concernées ?

Les barrières à l’accessibilité et les empêchements à la participation persistent-ils ? Les acteurs publics et privés sont-ils tous mobilisés ?

Face aux difficultés rencontrées dans l’application de cette loi, faut-il envisager de judiciariser l’approche ?

Pour répondre à ces questions et ouvrir la voie à de nouvelles avancées, le Mouvement Parcours Handicap 13 entame ainsi un travail de réflexion approfondie et de mobilisation collective.

Le 11 février 2025, un premier temps de concertation réunira les acteurs du mouvement pour poser un diagnostic.

Rendez-vous aux Pennes Mirabeau (salle Tino Rossi, chemin de la Ferme) de 13h30 à 16h 

La voix de chacun d’entre vous est essentielle pour faire entendre les besoins et attentes des personnes concernées et ainsi construire ensemble les prochaines étapes. 

Ce travail collectif auquel notre association s’associe s’inscrit ensuite dans un processus participatif dans les six territoires couvrant l’ensemble du département. Il mobilise dans un même ensemble les personnes concernées, les proches aidants et les professionnels. À l’issue de plusieurs mois de travail, des propositions seront présentées lors de l’événement de juin 2025, à l’Hôtel du Département, en partenariat avec le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône.

 

À PROPOS DE PARCOURS HANDICAP 13 Mouvement Parcours Handicap 13

Le Mouvement Parcours Handicap 13 est un réseau, né à la fin de années 1990 où des individus avec des expériences personnelles et/ou professionnelles – au sein de structures diverses, le plus souvent associatives – se sont mobilisés pour que chaque personne en situation de handicap puisse être une habitante reconnue à part entière là où elle réside.

Aujourd’hui, il regroupe près de 200 adhérents (associations de familles et de personnes, structures médico-sociales, et autres organismes œuvrant dans le champ du handicap), et près de 600 partenaires, et milite pour un parcours de vie choisi et sans rupture pour chaque personne en situation de handicap, dans tous les territoires des Bouches-du-Rhône, département de plus de 2 millions d’habitants.

 

Accès aux services publics : que dit la loi ? – Surdi Info Service

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