« Je suis père de famille de cinq enfants, arrivé à Marseille il y a plus de 35 ans. Ingénieur de formation, j’ai terminé récemment un parcours professionnel qui a débuté dans l’informatique puis dans le secteur immobilier où j’ai exercé dans un groupe spécialisé dans le logement social et l’accession à la propriété, avec des fonctions de Direction Générale d’un certain nombre de filiales spécialisées.
Je suis engagé à titre personnel depuis 2017 dans une association accompagnant des mineurs migrants afin de les accompagner humainement et individuellement, la porte d’entrée de cet accompagnement étant souvent une aide scolaire en formation professionnelle. Le développement de cette association, nommée Raphaël, s’est accéléré progressivement . Elle compte aujourd’hui plus de 60 mineurs accompagnés individuellement, ainsi qu’une soixantaine de bénévoles investis. »
« Je n’y avais pas forcément pensé !
Il y a une quinzaine d’années, j’avais entendu parler de l’Association IRSAM par Pierre BRUNET et notamment sur l’importance d’une gouvernance dans le secteur associatif.
Plus récemment, j’ai été appelé par Ambroise ARNAUD qui m’a invité à rejoindre le Conseil d’Administration (CA) IRSAM.
J’ai toujours été engagé et j’aime bien ça ! J’ai été investi au sein du CJD il y a quelques années, puis plus récemment auprès de l’association Raphaël.
Il m’apparaissait important de répondre favorablement à une sollicitation, même si je n’avais pas une focalisation particulière sur les personnes handicapées. J’avais conscience que les associations ne tournent pas sans un fort engagement des bénévoles. Les associations de taille importante ont besoin d’administrateurs pleinement investis, avec sérieux, compétence et assiduité, au service des publics concernés et des salariés qui les accompagnent. »
« Le bureau du CA IRSAM m’a sollicité récemment sur mes compétences liées à l’immobilier. Je suis ainsi investi sur le projet de restructuration du 11ème à Marseille afin de m’associer à la réflexion de l’avenir de ce site.
En parallèle, en tant qu’administrateur, je suis régulièrement convié aux Conseils d’Administration IRSAM ainsi qu’à l’Assemblée Générale. »
« Je vois IRSAM comme un acteur important multirégional, qui s’adresse tant à des mineurs qu’à des adultes, ce qui complexifie un peu les choses concernant les différentes réglementations et les différents financements…
L’Association est importante par sa taille avec plus de 1000 salariés, presque 40 « maisons » et par son expertise.
Au-delà de ce constat, IRSAM est également une communauté composée de familles, de personnes accompagnées qu’elle va « soulager » par ses missions.
Les publics qu’elle accompagne ont des demandes fortes, c’est important de pouvoir compter sur des acteurs comme IRSAM.
Enfin, j’apprécie particulièrement qu’à IRSAM, l’objectif premier n’est pas dans la performance financière, il n’existe pas de dérive d’aller davantage vers du marchand que vers de l’humain. Au CJD, que j’ai animé, l’économie est au service de l’homme (pas l’inverse), tout comme à IRSAM « on s’occupe à des hommes grâce à une économie ».
« Je n’aime pas tellement « catégoriser » les personnes : « lui, il est pauvre, lui, il est riche, lui, il est grand, petit, etc. » Chaque humain a sa propre singularité. Chacun se présente avec sa vie, son parcours. Tous sont respectables.
Je ne vois donc pas la personne handicapée comme une personne avec un handicap. J’essaye de voir avant tout une personne. Je vois davantage l’entourage, la famille qui va avoir besoin d’aide et, grâce à des salariés qui se mobilisent, l’entourage va pouvoir se reposer, souffler…
C’est regrettable parfois que la relation avec l’autre se réduise à des étiquettes, des catégories. Il faut reconnaître l’humain et c’est ce que je m’efforce de faire en portant un regard sur l’homme ou la femme qui est handicapé(e) et sur le cercle autour de lui.
Nous avons tous des amis touchés par le handicap et nous voyons bien la difficulté qu’ils ont quand leurs enfants, par exemple, ne peuvent être accompagnés. Les salariés IRSAM permettent de répondre à leurs besoins. Ils ont une mission fondamentale.
Ce ne sont d’ailleurs pas les administrateurs qui permettent cela, mais bien les professionnels qui vont développer leur savoir au service des personnes accompagnées. »
« Je ne suis pas neutre quant à l’origine IRSAM avec l’Abbé DASSY et la Congrégation Religieuse des Sœurs de Marie Immaculée.
Pourquoi cela me parle ?
Car aujourd’hui, quand on croise quelqu’un à un instant qui est dans le besoin, il y a deux façons de réagir, soit être indifférent et passer à côté ; soit s’arrêter et s’interroger…
Quand on regarde l’Abbé DASSY, il y a plus de 160 ans, il s’est arrêté devant un jeune aveugle et s’est interrogé. Aujourd’hui, on voit le fruit avec IRSAM… »
L’Association IRSAM a répondu récemment à l’appel à candidature lancé par l’ARS PACA intitulé : expérimentation régionale du déploiement d’une fonction « Appui Ressource » sur le champ de la déficience sensorielle, pour une période de 3 ans.
Cette candidature s’appuie sur plusieurs références :
Entre 2021 et 2023, l’Association IRSAM avait été mandatée par l’Agence Régionale de Santé PACA avec l’ARRADV et l’URAPEDA Sud pour étudier les conditions de mise en œuvre d’une fonction appui-ressource en déficience sensorielle sur ce territoire.
A la suite de ce travail, une concertation a eu lieu avec les principaux acteurs de la déficience sensorielle le 26 février 2025. Celle-ci a débouché sur la décision de présenter une candidature unique pour l’expérimentation régionale du déploiement d’une fonction « appui-ressource » sur le champ de la déficience sensorielle en PACA. Persuadés qu’aucun d’entre eux ne peut à lui seul, apporter de réponse complète sur :
Ils ont souhaité se fédérer au sein d’un collectif pour apporter une réponse globale et de proximité permettant le transfert de leurs expertises au bénéfice des personnes présentant une déficience sensorielle afin d’améliorer la qualité de leur parcours de vie.
Afin de mutualiser ses ressources et pour faciliter la coordination de ses actions, ce collectif de 11 organismes gestionnaires prendra, pour 6 d’entre eux, la forme d’un Groupement de Coopération Sociale et Médico-Sociale GCSMS qui portera à la fois la mission appui-ressource pour l’ensemble de la région et la mission de coordination du dispositif territorial (acteur pivot).
Les 5 autres organismes gestionnaires sont signataires d’une convention de partenariat par laquelle ils délèguent le financement des prestations au GCSMS en préparation.
Dans l’intervalle, le collectif délègue le co-portage de sa candidature à cette expérimentation régionale à l’Association IRSAM avec l’URAPEDA Sud, la Mutualité et à l’ARPEP SUD PACA.
Les co-porteurs du projet disposent d’une dimension départementale ou régionale, d’une expertise reconnue dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap sensoriel et d’une expérience avérée dans la coordination de dispositifs intégrés.
La force du collectif permet de répondre aux exigences requises pour exercer la mission d’appui ressource au profit des personnes présentant une déficience sensorielle, quels que soient leur lieu de vie et leur mode d’accueil. En effet, de par leur fédération au sein d’un Groupement, les ESSMS permettent à celui-ci de disposer :
– d’une expérience spécifique dans chacune des 2 déficiences : visuelle et auditive
– d’une capacité à offrir un appui à d’autres ESSMS : transfert d’expertise
– d’un savoir-faire pour soutenir les proches aidants
– d’une couverture territoriale complète
Le collectif ainsi constitué propose de réaliser sur chacun des départements de la région la totalité des six missions décrites ci-dessous, ainsi qu’une mission d’accessibilité.
En sus de la mission d’appui-ressource, le GCSMS assurera également la mission de coordination du dispositif sur le territoire. Acteur pivot de ce dispositif intégré, sa mission sera légitimée par la participation de la majorité des acteurs de la déficience sensorielle du territoire à ce Groupement (adhésion ou convention de partenariat).
Organisé sous forme de guichet unique, il pourra :
Cette mission de coordination sera confiée à un(e) professionnel(e) spécifiquement recruté(e) par le GCSMS pour animer ce collectif (pilote).
La date de retour est fixée au 4 juillet et le collectif associatif sera auditionné le 30 juin par l’Agence Régionale de Santé PACA. Cette audition confirme l’intérêt de l’Agence pour le dossier présenté.
L’Association IRSAM souhaite organiser une communication spécifique auprès des professionnels des ESMS IRSAM travaillant sur ce territoire afin de les informer de ce lancement et de repérer ceux qui seraient intéressés pour s’investir.
Deux événements seront ainsi organisés prochainement à Marseille, en fin de journée sur 2 sites IRSAM distincts :
Cette action s’inscrit dans l’axe « Du vent dans les Voiles » du projet CAP ASSO IRSAM 2023-2028.
Être transcriptrice- adaptatrice, c’est produire du contenu pour des personnes en situation de déficience visuelle. On fabrique les documents dont ils ont besoin, quelles que soient leurs caractéristiques, scolaires ou extra-scolaires. On réalise du « GK » (grand caractère), du braille papier, du braille numérique et des reliefs, et ce pour tout type de déficience visuelle.
Comment es-tu devenue transcriptrice ?
« J’ai envie de dire par hasard puisque c’est un métier que personne ne connaît. Je revenais de Slovaquie où j’avais été lectrice en français et je cherchais du travail. En janvier 2006, j’avais la trentaine, j’ai répondu à une offre de l’Association IRSAM mais ce n’était pas pour la transcription, c’était pour être surveillante, car à l’époque il y avait encore des salles de classes et une salle d’étude. Et puis au bout de quelques mois, j’ai été nommée sur un poste en transcription. Du jour au lendemain, la directrice est venue me voir et m’a dit : « Vous partez en formation de transcriptrice lundi prochain ». Je lui ai répondu « Pardon ? Lundi, là ? ». Je suis donc partie en formation de transcriptrice pendant deux ans, sans même connaître le braille intégral alors que c’est un prérequis. Ce qui m’a tout de suite plu, c’est que la transcription est un métier utile et éthique. »
« Nous sommes sept personnes à effectuer ces tâches de transcription. Nos interlocuteurs privilégiés sont les enseignants spécialisés, ce sont eux en majorité qui font les demandes de transcription. Nous travaillons en étroite collaboration. Par exemple, quand un jeune passe du « GK» au braille, nous essayons de trouver avec les enseignants le meilleur moyen de faciliter ce passage, qui est lent et complexe, avec des adaptations qui sont, à ce moment-là, complètement personnalisées. Mais nous travaillons également avec les éducateurs spécialisés ou les instructeurs en locomotion par exemple.«
Si une grande partie de ton métier se fait en interne à l’institut IRSAM Arc-en-Ciel, tu travailles aussi avec des partenaires extérieurs ?
« Oui, nous transcrivons les examens des universités par exemple, nous avons des contacts privilégiés avec certains partenaires, par exemple le MUCEM ou les Archives départementales, pour proposer des documents adaptés aux visiteurs. De plus, en tant que centre de transcription, nous sommes susceptibles de fournir les adaptations que nous avons réalisées à toute personne en situation de déficience visuelle qui en fait la demande. «
« Je commence à être furieusement passionnée par l’IA. Professionnellement parlant, j’ai rencontré l’IA lors du congrès de la FISAF (Fédération nationale pour l’Insertion des Sourds et Aveugles de France]. La première question qui a été posée était « Est-ce que les centres de transcription vont disparaître ? ». Forcément, cela m’a interpellée. Je suis passionnée de sciences, donc évidemment l’IA ne pouvait que me plaire, mais ce congrès de la FISAF m’a fait prendre conscience à quel point ces technologies arrivaient dans mon métier, qu’on le veuille ou non. Il m’a semblé que l’attitude la plus intelligente consistait, non pas à refuser ces outils mais à se les approprier afin de pouvoir les utiliser au mieux.
Très vite, j’ai passé une première certification professionnelle, et après en avoir parlé à plusieurs reprises à la direction, de l’institut IRSAM Arc-en-Ciel et de l’Association IRSAM, j’ai maintenant, en transcription, quelques heures dédiées à l’IA de façon officielle. Je me penche sur des cas d’usage, à la fois en transcription, mais plus généralement sur l’établissement IRSAM Arc-en-Ciel. L’IA va être mise en place petit à petit, je réfléchis d’ores et déjà à certains outils en privilégiant le côté efficace, gratuit si possible et agréable pour l’utilisateur.
Mon travail actuellement, c’est donc de réfléchir à des outils qu’on va facilement pouvoir prendre en main, toujours avec comme objectif d’améliorer, soit la qualité de nos transcriptions, soit de nous faire gagner du temps pour certaines tâches. On peut améliorer nos descriptions de cartes, de schémas. La description de document est une tâche complexe, et moi personnellement, je ne trouve pas que ce soit un exercice facile. J’ai donc implanté une IA sur mon ordinateur pour qu’elle effectue ces descriptions, en local. J’ai également travaillé sur les maths : j’ai créé un petit utilitaire avec l’IA qui va nous aider dans les transcriptions de maths numériques.
A l’avenir, je pense qu’il y aura beaucoup de tâches administratives qui pourront être soutenues par l’IA. Résumé de documents ou de réunions, rédaction de courrier, analyse de données, classification de documents, veille technologique automatisée, interrogation de bases de données personnalisées avec une IA qui nous aide à comprendre des documents, et ce quelle que soit la langue, mais également création de programmes de code comme je l’ai fait avec Rob_Maths par exemple. Les possibilités sont vertigineuses. Sans compter l’arrivée de ce qu’on appelle les Agents IA.
L’IA, pour moi, c’est incontournable. Je ne pense pas qu’elle va nécessairement prendre la place de tout le monde, par contre, elle prendra la place de ceux qui refusent de s’en servir. Me saisir de l’IA, c’est donc, en quelque sorte, une manière de protéger mon emploi. »
Tu penses que l’IA permet d’améliorer la qualité des transcriptions que tu produis ?
» L’IA, c’est très efficace pour les descriptions de documents, oui, cela donne des idées, cela aide à rédiger. Des recherches sont en cours dans d’autres domaines, comme le travail sur les schémas. Mais quand tu dis « ça améliore », je dirais oui et non parce qu’il faut toujours vérifier tout ce que fait l’IA. De manière générale, on ne peut jamais laisser un jeune seul avec une IA. On n’éduque pas des jeunes à coups d’IA. Il faut toujours un contact, un soutien et un accompagnement.
De plus, même si l’IA va permettre de faciliter certaines activités, d’augmenter la rapidité de certaines tâches, cela nécessitera toujours des vérifications. En effet l’IA produit des hallucinations, elle invente. On doit donc vérifier ce qu’elle propose.
Donc oui l’IA aide, c’est évident, mais toujours avec cette posture que nous devons avoir une posture humaine. C’est-à-dire qu’en dernier lieu, c’est le regard de l’humain qui va valider le travail de l’IA, cela ne peut pas se produire autrement.«
« Le terme de « handicap », pour moi, c’est un peu une étiquette qu’on te colle et qu’on refuse de t’enlever. Dans ma famille, j’ai été confrontée au handicap, visible et invisible, mais on n’a jamais considéré ces personnes comme des personnes handicapées. Pour moi, ce sont avant tout des personnes avec des envies, des projets, des goûts, une personnalité… Ce regard là que j’ai sur le handicap, n’a pas bougé et ne bougera jamais. Je vois la personne avant tout.
D’après mon expérience c’est aussi le regard de l’autre qui te rend handicapé : on est tous l’handicapé de quelqu’un. S’il y avait dans la vie courante toutes les adaptations nécessaires, il n’y aurait pas de handicap. Grâce à mon métier, je me rends surtout compte à quel point, dans le monde d’aujourd’hui, les adaptations que je produis sont importantes. Si elles manquent, c’est un cercle vicieux qui se met en place : les personnes sont en difficulté, donc elles sont étiquetées handicapées. Le regard des autres les fige dans leur handicap.
Le 11 février 2005, la promulgation de la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées suscitait l’espoir d’un avenir meilleur pour les personnes concernées. A l’occasion de ses vingt ans, les 54 associations du Collectif Handicaps ont dressé le bilan de…
www.collectifhandicaps.fr
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Je suis Marie BLANCHET, j’habite à Marseille depuis 16 ans. Je suis mariée et j’ai 2 enfants.
Avant d’arriver à Marseille j’ai été commissaire-priseur à Paris et j’accompagnais les personnes dans les successions. Découvrir le rapport aux objets de famille m’a passionné.
Les enfants ont un peu tardé à venir. Notre 2ème enfant est né sourd profond. Après un état de sidération, le handicap s’étant invité dans la famille, il a fallu le prendre à bras le corps. Nous avons vécu un véritable combat pour que notre fille puisse rentrer notamment dans la langue française. C’est grâce à la compétence d’une équipe de professionnels que nous avons réussi à surmonter cela et je leur en suis très reconnaissante.
A Marseille, j’ai été animatrice en formation humaine et spirituelle au sein du Lycée Provence de Marseille.
Depuis 2019, je suis coache en développement personnel et praticienne en hypnose.
En 2023, un administrateur de l’association IRSAM m’a contactée pour me proposer d’intégrer le conseil d’administration IRSAM. Je connaissais déjà l‘association car ma fille avait été suivie à Marseille par l’Institut pour Déficients Auditifs IRSAM IRS de Provence de 2011 à 2016. J’avais alors réalisé l’aide essentielle qu’apportait un établissement comme celui-ci pour les familles.
Je suis donc particulièrement concernée par le handicap.
En tant qu’administratrice IRSAM, la 1ère fois que j’ai été sollicitée par l’Association IRSAM, c’est en septembre 2023, quand le Pape est venu à Marseille. Dans le cadre des rencontres méditerranéennes, un stand IRSAM était présent au pied de la Major et j’ai pu représenter l’association. Ce fut l’occasion également de rencontrer le directeur général Philippe PILLON ainsi que des adultes déficients visuels et auditifs avec leurs accompagnants.
Je participe aux réunions du CA qui ont lieu sur le site IRSAM Notre Dame, et j’ouvre « grand mes yeux et oreilles ». J’ai pris conscience du nombre important de sites existants à IRSAM, de la présence de compétences diverses. Je suis intéressée par l’évolution vers les TND (Troubles du Neuro Développement). Je serai d’ailleurs ravie de pouvoir rencontrer des professionnels passionnés notamment par l’autisme.
Enfin, plus récemment, j’ai participé à IRSAM en mouvement le 20 novembre 2024 à Luminy. J’ai trouvé cela extraordinaire de voir toutes ces personnes déficientes se challenger dans les Calanques ensemble.
C’est une très grande structure qui accompagne la fragilité. Elle possède des compétences anciennes et parce qu’elles sont anciennes, elles sont extrêmement reconnues. C’est très intéressant d’avoir cette visibilité qui permet à l’association d’agir avec efficacité avec des partenaires institutionnels comme par exemple l’Education Nationale.
Je suis marquée également par le fait que l’association ait été fondée par un religieux , qui a eu l’intuition de chercher les meilleurs moyens adaptés aux déficiences sensorielles au XIXème siècle, et, finalement, aujourd’hui l’association est complétement laïque. Cela lui permet d’avoir un impact dans la société tout en maintenant et valorisant son histoire avec des religieuses au sein du CA. Je suis sensible à ces valeurs chrétiennes qui font parties de mes convictions.
Devant la tendance à s’isoler, la force est de se réunir pour ne pas s’enfermer. Dans le handicap, c’est grâce aux professionnels qu’on arrive à sortir de soi et aller vers l’extérieur comme l’illustre si bien IRSAM en Mouvement.
J’ai randonné avec une personne complétement aveugle. Elle a marché sans crainte à mon bras alors qu’elle ne voyait rien, sur un chemin caillouteux, étroit et inégal dans les Calanques et ce, pendant une heure. Elle était épuisée à la fin, mais elle l’a fait. Elle avait tout donné. J’aimerai lui rendre hommage à travers ces quelques lignes.
Le 11 février 2025 marquera les 20 ans de la LOI n°2005-102 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». Un texte fondateur, qui a transformé les politiques publiques en matière de handicap pour un quotidien digne et un parcours de vie pleinement participatif des personnes en situation de handicap et de leurs proches.
20 ans après, de nombreuses questions restent posées…
Le 11 février 2025, à l’occasion de cet anniversaire, le Mouvement Parcours Handicap 13, soutenu par la Ville des Pennes-Mirabeau et le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, invite ses membres dont IRSAM à participer à une réflexion collective sur les avancées et les limites de cette loi. Ce travail se conclura par un événement gratuit et ouvert au public, à l’Hôtel du Département en juin 2025.
Le bilan et les perspectives :
La loi de 2005 visait à bouleverser la conception globale du handicap, en affirmant le droit à la citoyenneté des personnes en situation de handicap dans tous les aspects de la vie. Elle a posé les bases d’une société visant l’accessibilité universelle et la participation pleine et entière de tous.
20 ans plus tard, quel est le bilan réel ?
Si des progrès incontestables (les jeux paralympiques l’ont montré) ont été réalisés, des défis demeurent.
La loi a-t-elle permis une inclusion effective de toutes les personnes en situation de handicap ?
A-t-elle répondu à toutes les attentes des personnes concernées ?
Les barrières à l’accessibilité et les empêchements à la participation persistent-ils ? Les acteurs publics et privés sont-ils tous mobilisés ?
Face aux difficultés rencontrées dans l’application de cette loi, faut-il envisager de judiciariser l’approche ?
Pour répondre à ces questions et ouvrir la voie à de nouvelles avancées, le Mouvement Parcours Handicap 13 entame ainsi un travail de réflexion approfondie et de mobilisation collective.
Le 11 février 2025, un premier temps de concertation réunira les acteurs du mouvement pour poser un diagnostic.
La voix de chacun d’entre vous est essentielle pour faire entendre les besoins et attentes des personnes concernées et ainsi construire ensemble les prochaines étapes.
Ce travail collectif auquel notre association s’associe s’inscrit ensuite dans un processus participatif dans les six territoires couvrant l’ensemble du département. Il mobilise dans un même ensemble les personnes concernées, les proches aidants et les professionnels. À l’issue de plusieurs mois de travail, des propositions seront présentées lors de l’événement de juin 2025, à l’Hôtel du Département, en partenariat avec le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône.
À PROPOS DE PARCOURS HANDICAP 13 Mouvement Parcours Handicap 13
Le Mouvement Parcours Handicap 13 est un réseau, né à la fin de années 1990 où des individus avec des expériences personnelles et/ou professionnelles – au sein de structures diverses, le plus souvent associatives – se sont mobilisés pour que chaque personne en situation de handicap puisse être une habitante reconnue à part entière là où elle réside.
Aujourd’hui, il regroupe près de 200 adhérents (associations de familles et de personnes, structures médico-sociales, et autres organismes œuvrant dans le champ du handicap), et près de 600 partenaires, et milite pour un parcours de vie choisi et sans rupture pour chaque personne en situation de handicap, dans tous les territoires des Bouches-du-Rhône, département de plus de 2 millions d’habitants.
Accès aux services publics : que dit la loi ? – Surdi Info Service
Julie GIRAUD nous en parle :
Quelle est ton rôle sur ce projet ?
Etant le pilote du projet, j’accompagne la mise en œuvre de ce tiers-lieu, en lien avec les équipes IRSAM 3S et les ESMS IRSAM Marseille.
Au sein de ce lieu, il y aura un habitat partagé et une entreprise adaptée.
Comment le projet avance ?
Les travaux du bâtiment situé au 62 rue Vauvenargues sont actuellement en cours. Ils sont sous la responsabilité de la direction du Patrimoine de l’Association IRSAM.
Une dizaine d’appartements sont prévus. L’Association IRSAM a obtenu le financement pour 4 places au titre de l’AVP (Aide à la Vie Partagée) correspondant à 3 appartements. Les autres appartements seront mis en location.
Le projet d’entreprise adaptée a été présenté à l’UNEA (Union Nationale des Entreprises Adaptées) pour être ensuite officiellement déposé à la DREETS (Direction Régionale de l’Economie, de l’Emploi, du Travail et de la Solidarité). Il comporte trois activités :
Ce travail a pu aboutir au travers d’ateliers animés par Philae Associés, regroupant divers professionnels IRSAM Marseille et permettant de réunir des savoir-faire spécifiques, notamment Claire BOURGEAUD et Jérémy BRACKA pour l’accompagnement à prévoir & la cuisine, Carole EVRARD et Aurélie BONO pour le volet RH et Romain HAROUIMI pour le volet financier.
Nous avons hâte d’ouvrir ce lieu et d’organiser une grande fête pour célébrer ce premier tiers-lieu IRSAM, et pourquoi pas inviter une « guest-star » marseillaise…
Est-ce qu’il y a des personnes accompagnées déjà engagées ?
Des adultes accompagnés du pôle adulte IRSAM Marseille ainsi que de jeunes adultes IRSAM Arc-en-Ciel sont particulièrement enthousiastes à l’idée de vivre ou travailler dans ce nouveau lieu et souhaitent s’investir dans le projet.
Nous souhaitons mettre en place une commission d’admission afin de choisir les futurs habitants du Tiers-lieu.
N’hésitez pas à partager vos idées, contacts à juliegiraud@irsam.fr
Et une campagne de bénévolat et de don devrait être bientôt lancée afin de se mobiliser autour de ce projet et de le faire grandir !
La semaine du 16 au 20 décembre, la magie de Noël a illuminé les établissements IRSAM Marseille.
Au sein de l’Institut pour Déficients Auditifs IRSAM IRS de Provence, de nombreuses festivités ont été organisées pour clôturer l’année 2024 tous ensemble. Le jeudi 18 décembre a été organisée une journée féerique avec un spectacle de magie qui a émerveillé et fait rire aux éclats les enfants. Un somptueux repas de Noël a suivi. et pour couronner le tout, la direction et les chefs de service ont présenté une chorégraphie entraînante, invitant tout le monde à danser ensemble dans une ambiance joyeuse.
Dans les établissements pour adultes IRSAM Ruissatel-Garlaban, un marché de Noël enchanteur a été organisé, proposant des produits artisanaux fabriqués par les personnes accompagnées, comme de la lessive parfumée et des décorations de table scintillantes. La journée s’est terminée par un chaleureux repas partagé avec leurs familles, créant des souvenirs inoubliables.
Pour l’Institut IRSAM Arc-en-Ciel accueillant des jeunes aveugles et malvoyants, le traditionnel concert des Lunettes Noires a clôturé une semaine féérique proposant un programme riche : représentation théâtrale, improvisations, contes, goûter et marché de Noël, passage du Père Noël pour enchanter les cœurs et les esprits des personnes présentes. Depuis septembre, ils avaient répété avec passion pour offrir un spectacle magique.
Le journal La Provence était présent, voici l’article : À Marseille, le show des Lunettes noires, groupe de musiciens aveugles, ambiance 200 personnes
Les établissements IRSAM Marseille en profitent pour souhaiter à tous de merveilleuses fêtes de fin d’année, remplies de joie et de magie !
Plus de 400 personnes étaient présentes ! 🥳
C’est dans le cadre de la Semaine Européenne de l’Emploi des Personnes Accompagnées (SEEPH) que la 4ème édition d’IRSAM en mouvement a eu lieu hier au campus de Luminy à Marseille… sous un soleil radieux et notre bon Mistral !
Au programme, sensibilisation à la déficience visuelle et auditive pour les entreprises partenaires présentes : France 3 PACA, le Groupe La Poste, Onet et CVE. Ainsi, certains ont pu apprendre les bases de la langue des signes tandis que d’autres ont expérimenté le fait de se déplacer avec une canne, en situation de cécité complète.
Après la théorie, vient la pratique.
Les entreprises partenaires ont ainsi rejoint les personnes accompagnées de nos différents établissements IRSAM Marseille, Lyon et Nice.
Après un repas partagé tous ensemble, à faire connaissance, les quelques 400 participants sont partis randonner sur différents parcours où des étudiants de l’association Mars’Apas avaient concocté des activités de sport adapté.
La journée s’est terminée avec un goûter bien mérité concocté par les équipes restauration des instituts marseillais IRSAM Arc-en-Ciel et IRSAM IRS de Provence, des discours et une remise des médailles de la Ville de Marseille : moment toujours très apprécié par les personnes accompagnées de nos établissements.
Cet événement n’est possible que grâce à l’engagement sans faille de nos partenaires et bénévoles que nous souhaitons particulièrement remercier.
Merci aux entreprises partenaires pour leur engagement et leur volonté de s’adapter tout au long de la journée.
Un grand merci à la Faculté des Sciences du Sport d’Aix Marseille Université de nous avoir de nouveau accueillis.
Merci à l’Association Les Entreprises pour la Cité pour sa fidélité autour de cet événement.
Merci à nos professionnelles qui ont fait la sensibilisation : Anaïs MADRENNES et Inès CAYROL, travaillant au sein du Pôle Adulte IRSAM Marseille, pour la déficience auditive et Corinne LARGERON, Marion DELAGOUTTE, toutes les 2 professionnelles à l’Institut IRSAM Arc-en-Ciel et enfin Pierre HORTHOLARY, conseiller technique à IRSAM CRIADV, pour la déficience visuelle.
Merci également à nos interprètes LSF : Anaïs GABU travaillant à l’institut IRSAM IRS de Provence et Patricia GABORIT interprète LSF à IRSAM Clairefontaine, venue exprès de Lyon pour partager ce moment et nous aider et ainsi rencontrer son homologue marseillaise.
Merci aux jeunes des établissements IRSAM Arc-en-ciel et IRSAM IRS de Provence qui ont élaboré les cookies et muffins pour le goûter.
Merci à l’Association Mars’Apas pour son temps et son énergie.
Merci aux lycéens en Bac Pro animation au sein du Lycée Pastre Grande Bastide et à leurs deux professeurs accompagnants qui ont été d’une aide précieuse dans la logistique.
Merci à l’entreprise RTM et Claude DONADIO pour le prêt du car podium qui a permis de mettre une ambiance où chaque personne y est allée de son pas de danse !
Merci à Adda ABDELLI pour sa présence et l’animation de la journée.
Merci à l’Association Pas et Repas et leurs 11 bénévoles qui ont créé et balisé les parcours de randonnée.
Merci à tous les professionnels de l’Association IRSAM qui se sont engagés avec motivation et entrain pour cette journée.
Merci à la Ville de Médaille pour leurs belles médailles.
Découvrez le reportage France 3 (à 23 minutes 10) :
Découvrez la vidéo qui retrace cette folle journée :
4ème édition d’IRSAM en mouvement à Marseille !
Rendez-vous dans quelques mois pour une nouvelle édition 2025, cette fois-ci lyonnaise…
Découvrez en avant-première la Vidéo Mon Espace Santé, réalisée dans le cadre de l’expérimentation Mon Espace Santé, menée avec les équipes de l’Etablissement IRSAM Clairefontaine à Lyon et du CAMSPS IRSAM Les Jacarandas à La Réunion.
Vous découvrirez une vidéo simple et accessible pour tous afin de mieux communiquer avec les personnes accompagnées et leurs familles.
Elle explique simplement ce qu’est Mon Espace Santé et quels bénéfices peut représenter une telle application dans le cadre de nos accompagnements des parcours.
Un grand MERCI à toutes les personnes qui ont contribué à cette vidéo et particulièrement :
– à Jean-Christophe accompagné à IRSAM Ruissatel et aux équipes,
– à IRSAM CRIADV qui a apporté son expertise pour la partie visuelle,
– à Maud ROBERT du collectif Les Mains libres pour l’interprétariat LSF,
– à Leslie ABOUZIT pour la captation parfaite de l’interprétation !
Un grand bravo à Amandine MARCHIONI et le prestataire DUODAKI pour cette belle réalisation IRSAM !