Je suis Psychomotricien diplômé depuis 2012. J’ai travaillé 10 ans dans un SAMSAH Déficients Visuels à mi-temps tout en complétant mon activité en crèche, en IME pour enfants déficients intellectuels et TSA puis en cabinet libéral avec des enfants porteurs de troubles du neurodéveloppement.En 2020 j’ai choisi de spécialiser ma pratique pour mieux répondre aux besoins des personnes accompagnées en suivant la formation d’Instructeur pour l’Autonomie des personnes Déficientes Visuelles (IADV). J’ai pu faire partie de la première promotion de ce nouveau métier permettant d’intervenir aussi bien en tant qu’Instructeur de Locomotion qu’Avjiste.J’ai combiné mon métier de Psychomotricien et celui d’IADV en SAMSAH DV jusqu’à intégrer l’IRSAM en janvier 2023.J’occupe actuellement le poste de Conseiller Technique au sein de l’ERHR PACA Corse et un poste d’Instructeur pour l’Autonomie à l’EANM les Nénuphars et l’EAM les Chanterelles.
Au pôle adulte, mon rôle est d’évaluer et d’accompagner les résidents dans les actes de la vie journalière et la locomotion, avec pour but de les aider à répondre à leurs besoins par le biais de la compensation. La compensation peut passer par des techniques spécifiques comme la technique de canne, par l’application de stratégies comme pour repérer ses aliments dans son assiette ou par l’adaptation de l’environnement par du matériel ou des marquages. J’accompagne également les équipes dans la compréhension de la déficience visuelle et son impact fonctionnel sur les habitudes de vie des personnes.A l’ERHR j’assoie mon rôle de Conseiller Technique sur mes compétences de Psychomotricien et d’IADV. En lien avec les Référents de Parcours présents sur le territoire, j’interviens sur toute la région PACA et la Corse. En cas de sollicitation concernant une personne en situation de handicap rare, je vais évaluer la situation par une observation, proposer des pistes d’interventions en lien avec les professionnels qui accompagnent cette personne et mettre en place des sensibilisations à la situation de handicap auprès des professionnels d’établissements ou des familles. L’objectif est d’éviter les ruptures de parcours lors d’une situation de handicap rare en apportant des outils, des moyens, des techniques ou en sollicitant des professionnels compétents pour permettre d’accompagner au mieux les personnes concernées.
En tant qu’Instructeur pour l’Autonomie je suis souvent repéré comme un spécialiste de la déficience visuelle. Néanmoins, je conçois l’accompagnement comme un travail d’équipe dans lequel mes collègues peuvent se référer à moi pour des techniques et stratégies spécifiques et moi me référer à eux par rapport à leur regard du quotidien et le possible de ce que je propose.Au pôle adulte, je vais travailler en complémentarité avec la psychomotricienne concernant les prérequis psychomoteurs essentiels à la vie quotidienne, la psychologue dans la compréhension des personnes et les Educateurs ou AES vis-à-vis de leurs missions au plus proche des résidents.A l’ERHR, le regard des référents de parcours est essentiel afin d’avoir une compréhension globale des situations de handicaps rares et d’ajuster mes propositions avec eux.
A l’ERHR j’entretiens un lien important avec les familles qui sont souvent démunies face au handicap rare de leur proche notamment car personne ne leur propose de solution pour les aider. Chaque professionnel de l’ERHR est un interlocuteur privilégié pouvant les soutenir et les conseiller.Au pôle adulte, j’entretiens un lien de confiance avec les résidents. Ce lien est important pour qu’ils se sentent à l’aise avec moi dans les situations qui peuvent être anxiogènes pour eux, notamment dans la rue où le danger est partout.
Ma priorité est le besoin des personnes que j’accompagne. Un résident qui me demande de pouvoir aller s’acheter un pain au chocolat tout seul ou un professionnel qui demande à mieux comprendre la situation de handicap visuel pour s’ajuster dans son accompagnement doit être ma priorité.J’ai vocation également à transmettre et partager. Réaliser des sensibilisations à la déficience visuelle et ses particularités est pour moi un objectif de ma profession.
Pour moi l’IRSAM c’est une référence de la déficience sensorielle en France. La spécificité des équipes de chaque service est une ressource importante dans la région et même plus loin.
Quelle que soit la déficience il faut constater que l’environnement n’est souvent pas adapté, ce qui génère des situations de handicaps. Un document écrit donné à lire à une personne en cécité, un trottoir bosselé pour une personne en fauteuil, des annonces sonores pour une personne sourde sont des éléments qui créent des situations de handicaps et limitent leur accès à l’autonomie.Mon métier me permet de penser les adaptations nécessaires pour permettre aux personnes de gérer leurs dépendances pour être plus autonomes.
L’AVJ et l’ergothérapie sont très proches sur le terrain de la compensation dans les actes de la vie journalière, ce qui peut générer des juxtapositions de pratiques. Néanmoins , j’ai travaillé longtemps avec des Ergothérapeutes en SAMSAH DV et il me semble que c’est la complémentarité de nos pratiques qui fait émerger les possibilités des personnes accompagnées.
L’IRSAM a su répondre à mon besoin d’accompagner les personnes en situation de déficience visuelle sur différents plans. A la fois dans un accompagnement au plus près des personnes que dans une réflexion sur leurs parcours.
Aujourd’hui, c’est la journée info-surdité à l’IRS de Provence !
Une à deux fois par an, l’institut pour déficients auditifs organise une journée destinée aux salariés et partenaires de l’Association IRSAM.
A travers des ateliers et des interventions de professionnels, ce sont donc 13 participants qui ont pu aujourd’hui découvrir cet univers.
Au programme :
Merci à tous les intervenants pour leur temps et leurs explications !
Je m’appelle Eddy, j’ai 26 ans. J’ai grandi en Loire Atlantique, et j’ai commencé ma vie professionnelle à Rennes en enchaînant des contrats d’intérim et en découvrant des métiers divers dans le secteur médical. J’ai ensuite enchaîné sur la Dordogne, je suis parti voyager à l’étranger, avant de venir poser mes valises ici, à Lyon.
J’ai diverses passions sportives et artistiques : j’adore les arts martiaux et je suis aussi jongleur et cracheur de feu. J’ai d’ailleurs réalisé un petit spectacle à Clairefontaine pour Noël !
Après avoir testé beaucoup de métiers et d’environnements différents en intérim, je n’avais plus envie de travailler dans des hôpitaux ou des EHPAD où le métier d’infirmier consistait à réaliser une succession de tâches à la chaîne, j’avais envie de trouver une structure dans laquelle j’allais également m’investir dans le relationnel et non pas uniquement dans les soins. Je suis passé par le travail en laboratoire pendant quelques mois avant de finalement demander à mon agence d’intérim de me trouver une structure totalement différente. Ils m’ont donc proposé le foyer Clairefontaine où j’ai commencé à travailler en contrat d’interim avant de prolonger et de signer un contrat en CDD.
Ma première mission est d’assurer les soins quotidiens et routiniers des résidents au sein de l’infirmerie, bien qu’à Clairefontaine, chaque résident reste plutôt autonome et acteur de ses soins.
Je fais également beaucoup de gestion de traitement, en relation avec la pharmacie. Nous devons vérifier que chaque médicament reçu correspond aux médicaments commandés, avant de les remettre dans des sachets dédiés et nominatifs aux éducateurs. Nous préparons, ils servent, en quelque sorte.
Enfin, je travaille aussi avec le médecin de l’établissement pour tous les suivis et changements de traitement, ainsi qu’avec les aides-soignants.
Mon rôle va vraiment être celui d’intermédiaire : à Clairefontaine, beaucoup de rendez-vous médicaux se font à l’extérieur. Je dois donc faire le lien entre tous les médecins qu’un résident va être amené à rencontrer, que cela soit au sein de la structure comme en dehors.
Je trouve l’ambiance ici très familiale. Je vois les résidents tous les jours, alors je créé forcément un lien assez fort avec eux. Ce suivi quotidien me change beaucoup des expériences que j’ai pu connaître auparavant : cela permet vraiment de développer une relation beaucoup plus personnelle.
J’ai un peu moins de lien avec les familles, même si en fonction de la catégorie et l’âge des résidents, cela change beaucoup. Par exemple, les familles des jeunes, au quatrième étage, restent assez présentes et investies.
Lorsque j’étais en intérim avant d’intégrer l’Association IRSAM, je n’étais pas particulièrement investi. Dès que j’ai compris que je souhaitais rester au sein de Clairefontaine, cela m’a donné envie de développer des petits projets à la fois pour les équipes et pour les résidents.
Nous sommes actuellement dans des locaux de transition et l’infirmerie est donc assez étroite. J’ai pris l’initiative de restructurer la salle afin qu’elle soit plus optimale et que l’on se sente moins oppressés par ce petit espace. J’ai également réorganisé la venue des résidents afin que l’on ne se marche pas dessus et que l’infirmerie reste un lieu agréable.
De manière générale, j’essaye de réduire le stress au maximum afin que les résidents soient dans un environnement sain et calme et que nos conditions de travail soient optimales.
Lorsque l’on m’a proposé de travailler pour l’Association IRSAM en agence d’interim, je pensais que j’allais travailler pour des enfants avec un trouble du spectre autistique. Finalement, ce n’était pas du tout le cas à Clairefontaine, mais dès la visite de l’établissement, j’ai ressenti cette envie de rester. La dynamique et l’accueil chaleureux que j’ai connus m’ont immédiatement plu.
Auparavant, je voyais mon métier d’infirmier avant tout comme un gagne-pain et je ressentais régulièrement un besoin de changement. Désormais, j’ai l’impression de découvrir un tout nouveau métier, d’être dans une situation stable qui me donne envie de rester et de m’investir. J’aime également beaucoup l’ambiance de travail que j’ai trouvée ici.
Lorsque j’étais étudiant, je souhaitais travailler autour de la psychiatrie. Je me suis orienté vers une autre voie, mais j’ai été de nouveau plongé dans le milieu du handicap en travaillant en Dordogne en unité de soin, où les patients présentaient des pathologies psychiatriques. Les services n’étaient selon moi pas du tout adaptés et cela ne m’a pas du tout donné envie.
Mais finalement, un peu par hasard, je me retrouve ici aujourd’hui et je trouve qu’il y a mine de rien un lien avec mon projet professionnel que j’avais en étant étudiant.
A Clairefontaine, nous accompagnons un résident qui drague tout le monde, notamment les infirmières, dès que je l’emmène quelque part. Cela me gêne énormément car c’est à moi de traduire en LSF tout ce qu’il leur dit, mais ça me fait vraiment rire. De manière générale, les personnes accueillies ici ont une personnalité pleine d’humour : ça nous apporte de la joie mais ça nous rapproche également beaucoup d’eux.
L’association IRSAM annonce son indice d’égalité Femmes / Hommes pour 2022 : 92/100
Le film ORA, abordant le thème du handicap à travers la passion du surf, est en ce moment présenté dans différents festivals. Ce film est réalisé par Michel Garcia et porté par trois amis : Éric Dargent, Benoit Moreau et Jérôme Bonelli. Ce dernier, Jérôme, est professeur au sein de l’institut IRSAM IRS de Provence et nous parle de ce merveilleux projet :
ORA, c’est l’histoire de 3 copains passionnés de surf, avec chacun leur handicap, leur parcours de vie, leurs difficultés. Et toujours le surf en toile de fond qui leur a permis d’avancer et de surmonter les obstacles. L’envie aussi de partager avec les personnes en situation de handicap de Tahiti en leur apportant du matériel et en participant à des journées handi-surf sur place. L’occasion de très belles rencontres et de moments très intenses.
Éric Dargent est à l’origine de ce projet ORA, qui a germé il y a quelques années à partir d’une première rencontre avec Clément, un prothésiste de Tahiti qui était de passage en France.
Je connais Éric depuis plusieurs années maintenant. Nous partageons régulièrement des sessions de surf ensemble, ici en Méditerranée et au Pays Basque. Et je suis également bénévole pour son association « Surfeurs Dargent » lors des évènements handi-surf.
Il a pensé à moi pour faire partie de l’équipe de ORA et mettre en avant la surdité, handicap invisible
A travers ce film, Eric souhaitait mettre en avant des personnes en situation de handicap avec des profils différents. Il a pensé à moi en tant que personne sourde. L’objectif était que je présente mon parcours de vie, mes difficultés et comment j’ai réussi à les surmonter. J’espérais également rencontrer la communauté sourde de Tahiti afin de partager des moments avec eux et les inclure dans le projet, mais du fait de la situation Covid, ça a été compliqué à mettre en place. De plus la communauté sourde de l’ile parvient à se regrouper grâce à l’association « Apa e reo nui » présidée par Vaea Billy avec qui j’étais en contact. Mais Vaea était en France à ce moment là pour une formation et sans elle, il m’a été impossible de rencontrer les sourds de Tahiti.
Eric a offert des prothèses à Pacific ortho, l’équipe de prothésistes qui nous a accueillis à Tahiti et qui a organisé une journée évènement handi-surf. Benoit a apporté une planche de surf spécialement conçue pour les personnes en situation de handicap qu’il a offert et mis à disposition des associations locales.
Le but de ce projet est de partager avec toutes les personnes en situation de handicap mais aussi de montrer ce qu’on peut faire avec des prothèses pour les amputés fémoraux (surf, skate, vélo, wing-foil…) et essayer de les rendre accessibles au plus grand nombre. Le rêve serait qu’elles soient intégralement prises en charge.
Depuis juin 2022, nous avons commencé une tournée de festivals pour projeter ORA dans différentes villes de France et d’Europe et également du monde. Le film a été très bien accueilli par le public et a obtenu de nombreux prix. De nombreux festivals sont à venir. Nous essayons d’être présents autant que possible pour participer aux échanges avec le public. Ce n’est pas toujours facile du fait de nos emplois du temps respectifs. Mais c’est toujours un régal lorsque l’équipe ORA est au complet lors des projections. Nous apprécions énormément de nous retrouver à ces occasions et partager des moments forts face au public. Les retours positifs du public et les prix sont une belle reconnaissance.
Bizarrement, ce qui revient en premier sont les moments compliqués comme par exemple les blessures. Claquage du mollet pour moi dès le 1er jour, doigt de pied cassé pour Ben en VTT, arcade ouverte pour Eric en surf, côte cassée pour notre caméraman…On peut dire que ça n’a pas été de tout repos !
Le retour sur l’ile de Moorea a été un moment avec beaucoup d’émotions pour moi car j’y ai vécu pendant presque 9 ans et mes enfants sont nés là-bas. Je n’y étais pas retourné depuis mon départ en 2009.
Sinon, lors des projections passées, nous avons vécu des moments très forts avec le public qui est venu en nombre voir le film et on a beaucoup apprécié les « standing ovation ». Beaucoup d’émotions et des beaux échanges.
Je m’appelle Nathan Simile, j’ai 28 ans et je suis originaire de Valenciennes, dans le Nord de la France. Je suis éducateur spécialisé, j’ai fait mes études en Belgique à Tournai.
J’ai vécu et travaillé 3 ans au sein du Lycée français de Madrid où j’accompagnais des jeunes élèves en situation de handicap (porteurs d’autisme, hémiplégique, syndrome d’alcoolémie infantile…) directement en classe afin qu’ils puissent suivre la scolarité la plus classique possible. Cela a été ma première vraie expérience professionnelle et j’en retire beaucoup de positif dans un pays et culture qui n’était pas la mienne.
Ensuite, je suis revenu en France et j’ai atterri à Lyon.
J’ai travaillé un an au Foyer d’hébergement de IRSAM Clairefontaine de 2020 à 2021, puis je suis parti 6 mois en Italie pour y vivre une expérience professionnelle dans une ferme pédagogique.
Une fois cette mission terminée, je suis revenu à l’Association IRSAM en septembre 2022 pour travailler au sein du dispositif Passerelle HANDI SENS en tant que Coordonnateur de Parcours. En parallèle, de mon travail, j’ai débuté des études pour devenir praticien Naturopathe, j’apprends notamment à intégrer des savoirs sur des techniques de soin et des thérapies naturelles.
Je travaille en tant que Coordonnateur de Parcours sur Passerelle HANDI SENS, un établissement expérimental crée en janvier 2020, qui propose des prestations externalisées à visée inclusive à des personnes déficientes visuelles et/ou auditives avec handicaps associés.
Dans l’équipe, nous sommes 4 Coordonnateurs de Parcours, tous à mi-temps : Nirisoa VanBeek, Sophie Sadin-Cesbron, Karine Vernet et moi-même. Nous bénéficions également de l’aide d’une Assistante sociale, Patricia Roques, ainsi que d’une assistante administrative, Sandrine Eude, qui est là pour nous apporter un soutien sur l’organisation et la communication. Toute cette équipe est pilotée par Karine Arqué, qui est également adjointe de direction au foyer Clairefontaine.
Dans le cadre de ma mission Passerelle HANDI SENS, mon rôle est de mettre en place des accompagnements ambulatoires et de coordonner le parcours des personnes à partir de leurs demandes et de leurs besoins. Nous intervenons presque exclusivement sur des situations complexes.
Cette spécificité de la prise en charge du handicap sensoriel avec handicaps associés et/ou de personnes autistes, dénote de l’originalité de notre dispositif dans le paysage médico-social Lyonnais.
Mon rôle est complémentaire des autres métiers qui nous entourent. Nous avons besoin des ressources propres aux postes de chacun et c’est cette richesse qui nous permet de proposer un accompagnement le plus qualitatif possible. Au sein de notre équipe de coordonnateurs de parcours, nous avons chacun nos propres spécificités.
Nirisoa est spécialisée dans la communication en LSF, en Haptic, et avec des personnes sourdaveugles, l’expérience de Sophie Sadin-Cesbron au sein de l’Equipe Relais Auvergne Rhône Alpes, lui permet d’avoir un recul et une méthodologie sur des situations complexes où divers champs d’actions sont imbriqués. Karine Vernet en tant que coordonnatrice du Foyer d’hébergement Clairefontaine met également à profit ses compétences en matière d’inclusion sociale et professionnelle des personnes.
Pour ma part, j’ai déjà travaillé avec des profils autistiques et j’essaie de mettre cette expérience) profit pour mes accompagnements. Je suis également missionné sur des projets européens (réseau HIPEN) en lien avec Christophe Kedzia et Karine Arqué.
Nous avons tous un rôle complémentaire et chacun de par ses expériences et aptitudes contribue à enrichir ce service.
L’important pour moi, est d’entretenir des relations équilibrées avec les bénéficiaires et avec leurs familles, car ces dernières représentent la pierre angulaire d’un accompagnement réussi. Néanmoins, je n’oublie jamais que je travaille avant tout pour la personne suivie.
Ma priorité est de développer mes compétences et de poursuivre ma mission au sein de PASSERELLE HANDI SENS. J’ai envie d’étendre mon champ d’action à un public adulte DV et TSA.
J’ai aussi besoin de sortir de ma zone de confort en me confrontant à la création de projets, notamment au travers des projets européens, où avec Christophe Kedzia, coordinateur des réseaux européens pour l’Association IRSAM, nous travaillons avec plus de 16 pays partenaires afin de diffuser de nouvelles pratiques professionnelles, et d’autres façons de penser le handicap.
Enfin, j’aimerais pouvoir aller au bout de mes études de Naturopathie qui se déroulent sur un cycle de 3 ans afin de pouvoir, à terme, coupler ce savoir avec mon accompagnement professionnel.
Je suis fier de pouvoir dire que je travaille pour l’Association IRSAM qui est pour moi une association sérieuse, dynamique et novatrice dans le champ du handicap sensoriel. C’est une association qui m’aide à me développer tant professionnellement que personnellement, et vis-à-vis de laquelle j’éprouve de la reconnaissance.
Personnellement, je ne vois pas le handicap comme une fragilité mais plutôt comme une force. Je n’aime pas vraiment ce terme de « handicap » car je le trouve trop stigmatisant. Je préfère utiliser celui de « personne avec des capacités différentielles ». En effet une personne avec un « handicap » n’est peut-être pas à même de réaliser quelque chose d’attendu « classiquement » mais elle peut tout à fait accomplir les choses différemment, d’une façon, inattendue, dont je serais moi-même incapable. C’est ce qui fait, selon moi, la richesse du monde du handicap et du médico-social.
Il m’est difficile de n’évoquer qu’une anecdote parmi tant d’autres. Je retiens les bons moments comme ceux qui ont étés plus difficiles. Mais j’ai vraiment été ému et touché par les partages spontanés des résidents et des professionnels lors de mon départ en Italie. Cela démontrait à mes yeux la qualité du lien établi entre nous.
Je m’identifie aux valeurs de l’Association IRSAM, à savoir l’équité, la responsabilité, le partage, le respect de la personne. Lors de mes entretiens d’embauche, j’ai adhéré au positionnement incarné par Karine Arqué et Christophe Kedzia, à savoir une vision ouverte de l’institution, une volonté de développer des projets, de créer des partenariats locaux et internationaux, d’insuffler un souffle nouveau.
Cette année, l’association IRSAM a souhaité lancer un jeu concours autour du dessin et de la photo pour réaliser la carte de vœux 2023.
Le thème du concours était les 100 ans de la création des statuts de l’Association IRSAM (loi 1901). Les différents établissements IRSAM ont donc proposé des créations autour de cette date anniversaire qui aura lieu en 2023.
Le jury était composé des administrateurs de l’association IRSAM et ont délibéré ce mardi 6 décembre.
C’est la proposition des jeunes déficients auditifs accompagnés par IRSAM La Ressource qui a été retenu et qui deviendra donc la carte de vœux IRSAM 2023. Nous tenons à faciliter l’établissement pour cette belle victoire !
Nous remercions vivement l’ensemble des participants pour leurs créations et leur investissement, ainsi que le conseil d’administration pour leur participation au vote. Vous retrouverez toutes ces propositions accompagnées de leurs explications en document téléchargeable ci-dessous.
Propositions-carte-de-voeux-IRSAM-2023-avec-compression.pdf (551 téléchargements )L’année 2022 s’achève sur une excellente nouvelle et beaucoup de fierté pour l’association IRSAM qui, pour la première fois, va intégrer dans son offre de services un Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées pour Adultes. En effet, après trois années d’expérimentation et une évaluation très positive, Passerelle Handi Sens, rattachée au Pôle Lyonnais, vient d’être labelisée PCPE Adultes (dès 18 ans).
Passerelle Handi Sens a débuté son activité le 1er janvier 2020, avec pour objectif une offre innovante et originale visant à proposer des prestations externalisées à visée inclusive à un public adulte souffrant de déficience visuelle ou auditive, avec handicap associé, ou en situation de Surdicécité.
Cette initiative est née suite à l’analyse des besoins et problématiques des deux établissements IRSAM Lyon, Pôle adultes et Pôle enfance, sous la direction commune de Christophe KEDZIA. L’idée de départ, était de travailler en profondeur sur la transformation de l’offre médico-sociale, à partir d’une vision systémique du parcours de vie des personnes, en incluant les demandes inclusives d’un public à besoins complexes. La concrétisation de ce service a été possible grâce à la modélisation, et au recrutement d’une équipe pluridisciplinaire, ouverte et audacieuse, dont la volonté était de dépasser le cadre purement institutionnel, pour faire intervenir le droit commun.
Ainsi Passerelle Handi Sens propose différentes prestations externalisées adaptées et évolutives suivant les besoins des usagers : Habitat inclusif, insertion professionnelle, créer du lien, participer à des activités culturelles…Elle s’attache également à prévenir et anticiper les éventuelles ruptures de parcours de vie.
Les accompagnements sont construits suivant les demandes des bénéficiaires, avec l’idée de leur participation pour être pleinement acteurs de leur projet. Ce mode de fonctionnement favorise l’autodétermination, l’ouverture vers l’extérieur et permet aux personnes de prendre confiance en elles, en leur capacité d’agir et de jouer un rôle au sein de la société.
Passerelle Handi Sens s’adressait jusqu’à présent à des personnes déficientes sensorielles grâce à une équipe de professionnels experts de la déficience auditive et/ou visuelle.
Après une évaluation effectuée par l’ARS en juin 2022, Passerelle Handi Sens a été labellisée PCPE (Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées) adultes, et à cette occasion, deux nouveaux objectifs viennent compléter sa fiche de mission :
De nouveaux défis à relever pour l’équipe de Passerelle Handi Sens qui déjà ne manque pas d’idées, ni de projets innovants tels la mise en place d’un appartement d’application pour favoriser l’apprentissage de l’autonomie. De plus, l’année 2023 sera marquée par la promotion du film documentaire « NEMCHOU » racontant l’épopée d’un groupe de personnes en situation de surdicécité qui, avec leurs accompagnateurs, ont effectué une randonnée de 6 jours dans le désert tunisien. Passerelle Handi Sens a participé à ce projet mené par les associations « Phare d’Ouest » et « Au-delà du regard », en permettant à l’un de ses bénéficiaires de faire partie du voyage avec sa coordonnatrice de Parcours.
A suivre, pour de nouvelles aventures inclusives…
Découvrez la Passerelle Handisens en vidéo :
Au 19e siècle, lors de la création de « l’Asile pour Sourds et Muet de Lyon », le projet était d’accueillir les adultes dès leur majorité et jusqu’à leur dernier souffle sans distinction d’âge.
En 1991, lors de la prise de fonction du nouveau directeur, nommé par le Conseil d’Administration Clairefontaine, le Conseil Général du Rhône lui a demandé de se mettre en conformité avec le règlement d’Aide sociale et de n’accueillir que des personnes de moins de 60 ans. Le Conseil d’Administration et la direction ont alors entamé des négociations afin de valider un savoir-faire, la reconnaissance du projet initial et les besoins spécifiques de la population accueillie, notamment en termes de communication. Après des échanges complexes, la reconnaissance d’une unité pour personnes vieillissantes a abouti. Ce fut une des premières unités en France comprenant 12 places et une équipe dédiée.
Lors des travaux de 1996-2000, cette unité a pris tout son sens en s’établissant au 1er étage de l’établissement. Une équipe de 3 personnes s’est mise en place au départ, sans qualification propre. C’est au fur et à mesure de l’élaboration de projets plus spécifiques que cette équipe s’est professionnalisée.
Ce sont aujourd’hui des professionnels formés, éducatifs et soignants, qui accompagnent avec passion ces personnes dans tous les actes du quotidien, tout en privilégiant leur autonomie. L’équipe œuvre à développer des activités en lien avec leur histoire, leurs savoir-faire… Le projet de cette unité met l’accent sur des sorties et des projets de transfert dans un objectif de rapprochement familial.
Enfin, un des axes pour lequel l’équipe s’est formée est l’accompagnement de fin de vie, afin que celui-ci soit le plus serein et rassurant possible.
Nous fêtons un bel anniversaire à cette unité que nous sommes fiers de compter parmi IRSAM ! Découvrez la vidéo réalisée pour l’occasion…