Votre métier
« Je suis éducateur spécialisé de formation. J’ai débuté dans un foyer de vie à Toulouse puis l’Institut des jeunes aveugles de Toulouse où j’ai accompagné des déficients visuels. J’ai ensuite décidé de prendre le large et en arrivant à La Réunion j’ai obtenu un poste dans une Maison d’Enfants à Caractère Social (MECS) à Saint Pierre auprès de jeunes avec difficultés sociales et familiales. Après un an, j’ai répondu à une offre de IRSAM La Ressource pour travailler avec des jeunes déficients auditifs. J’ai commencé sans connaitre la Langue des Signes et j’ai été formé rapidement sur 5 niveaux. J’ai pu répondre aux missions d’accueillir, accompagner, insérer et éduquer les jeunes de La Ressource. Pendant 4 ans j’ai accompagné les adolescents et jeunes majeurs déficients auditifs avec handicaps associés.
J’ai ensuite répondu à une offre de la Rémusade de IRSAM IRS de Provence à Marseille. Grace à une mutation, j’ai travaillé dans un internat pour jeunes sourds et malentendants qui travaillaient dans des ateliers menuiserie ou cuisine… Pendant 2 ans, au sein d’une équipe pluridisciplinaire, j’ai découvert de nouvelles pratiques et j’ai pu partager mon expérience réunionnaise. J’ai proposé la co-construction avec l’équipe éducative et pédagogique, des projets socio-éducatifs comme de la plongée dans les calanques, du ski et des sorties avec des chiens de traineaux dans les Alpes.
Riche de cette expérience, j’ai demandé une mutation pour revenir à La Réunion et j’ai été affecté dans le service inclusion scolaire auprès des adolescents sourds et malentendants. Depuis 8 ans, j’accompagne au sein d’une équipe pluridisciplinaire les jeunes au collège, au lycée et même à l’Université.
Je me suis engagé dans les grands chantiers Jeunesse. En 2019, avec les adolescents déficients auditifs et visuels, nous avons contribué à l’embellissement de deux établissements phares à l’Île Maurice, avec l’APEIM, Association de Parents d’Enfants Inadaptés de l’Ile Maurice. Nous avons réalisé des levées de fond à La Réunion avec les parents et les jeunes (ensachage, brocante, marché de nuit) pour acheter des fournitures pour les enfants trisomiques ou autistes. Les jeunes, au-delà de leur handicap, ont pu ainsi aider à l’étranger d’autres personnes en situation de handicap et développer et nourrir des valeurs..
Je suis aussi référent culturel, depuis 2015, suite à la reconnaissance de mon implication pour rendre accessibles l’art et la culture dans nos projets socio-éducatifs : la journée des droits des enfants organisée par le département, la semaine du handicap et autres actions. L’idée est de partager les expériences, de constituer un réseau et de créer une dynamique autour de l’art avec des rencontres artistiques à la Cité des Arts et dans d’autres musées du territoire. »
Vos missions
« Ma mission est d’accueillir les jeunes dans le contexte de l’inclusion scolaire. Pour proposer un accueil personnalisé, nous faisons le diagnostic des besoins socio-éducatifs du jeune et je partage mes observations et préconisations à l’équipe pluridisciplinaire. Je dois aussi permettre aux jeunes de créer des liens au sein de l’Education Nationale. J’anime des ateliers de LSF pour permettre la communication entre les jeunes entendants et nos jeunes accueillis dans les structures.
J’interviens pour favoriser l’autonomie, la socialisation : gérer un budget, aider à avoir confiance en soi, aider au déplacement via les transports en commun. Cela peut passer par la sophrologie, le self defense et même aller faire du karting. Il faut développer l’insertion sociale, professionnelle et scolaire du jeune, l’accompagner dans ses projets de vie, l’aider à faire ressortir ses envies. La solidarité, l’entraide avec les autres professionnels sont indispensables pour favoriser un accompagnement global cohérent et en réponse aux besoins et demandes des jeunes et des familles. »
L’équipe
« L’équipe, c’est l’ensemble des professionnels qui accompagnent les jeunes : orthophoniste, psychologue, assistante sociale, orthoptiste, pédagogue… Nous avons des réunions qui nous rassemblent comme celle du projet personnalisé d’accompagnement (PPA). Chacun apporte ses préconisations. Ma contribution est d’apporter mon diagnostic éducatif sur ce qui a permis d’atteindre ou non des objectifs et ce qu’il serait intéressant de mettre en place pour favoriser leur atteinte. »
Vos relations avec les familles
« J’ai une proximité avec les familles, je suis amené à les rencontrer régulièrement. Nous avons un lien de confiance qui permet un travail collaboratif et le partage d’informations et de méthodes spécialisées. L’éducateur spécialisé favorise la communication au sein même de la famille et on crée du sens entre ce qui se fait dans l’institution et la famille. »
Vos priorités, vos initiatives
« Les projets à venir sont par exemple le tournoi de moringue interassociatif qui aura lieu le 29 juin avec l’ALEFPA.
En janvier 2024, nous organisons un voyage pour accompagner un groupe du collège Levavasseur faire du ski dans les Alpes. C’est une belle ouverture socio-culturelle pour eux. Il sera possible de partager des moments avec les jeunes sourds de l’Association IRSAM à Marseille et de s’appuyer sur l’expérience des professionnels en métropole qui ont déjà fait ce type d’activité.
Concernant les projets plus personnels, je suis coach professionnel certifié. Dans le cadre de ma formation avec l’école de coaching de Paris, j’ai coaché des professionnels de l’Association IRSAM et j’ai pu voir de belles évolutions. J’aimerai travailler avec les professionnels, les familles et les jeunes sur leur développement personnel et l’atteintes d’objectifs personnels ou/et professionnel.
J’évolue constamment dans mon métier et j’aimerai aussi proposer des formations à l’IREF. En effet, je suis formateur occasionnel à l’IRTS depuis 2015, et je forme les étudiants ES EJE ETS ME aux techniques éducatives autour de la communication non verbale et de la création de tableaux tactiles…
Au sein de l’Association IRSAM, les professionnels peuvent se former et développer de nouvelles compétences. Cela demande un engagement personnel et de l’énergie pour sortir de sa zone de confort. »
L’Association IRSAM, c’est quoi pour vous ?
« L’Association IRSAM est d’utilité publique avec une expertise pour l’accompagnement des personnes avec une déficience sensorielle. Elle a toujours été dans une dynamique d’évolution. Elle s’adapte aux changements de la société et au nouveau public qui souhaite être accompagné avec des pathologies différentes.
Une association qui m’a permis de me former tout au long de mon parcours : LSF, LPC, bienveillance, bientraitance, surdicécité, ouverture à l’accompagnement des personnes en situation d’autisme. Cela m’a permis de me former tout au long de mon parcours. Au-delà de m’offrir un emploi, elle m’offre un parcours de professionnalisation et de formation qui me permet d’être plus en cohérence auprès des personnes accueilles et de développer de nouvelles compétences. »
Votre regard sur le handicap
« La communication des sourds et malentendants a beaucoup évolué en lien avec les évolutions technologiques, notamment les implants cochléaires. Cela n’enlève pas les difficultés connexes en lien avec la surdité mais il y a beaucoup plus d’inclusion individuelle. Des jeunes sont plus facilement en autonomie sociale et fonctionnelle dans leur vie étudiante, mais toujours avec la présence de professionnels spécialisés pour les accompagner et favoriser l’inclusion. »
Une anecdote ?
« Il y a tellement d’anecdotes. Récemment, Johan Poreau est revenu vers nous pour nous remercier de notre accompagnement. Nous l’avons suivi jusqu’au bac, et il continue maintenant en autonomie à l’Université en métropole. L’accompagnement pluridisciplinaire était compliqué au départ de part sa situation mais nous lui avons permis de dépasser les obstacles. Il a eu le courage de voyager et de se confronter à d’autres réalités. A lire : Portrait de Johan Poreau, étudiant en double Master et porteur d’un implant cochléaire – IRSAM.
Je pense aussi à Misbahou que nous avons accompagné jusqu’au lycée et nous avons fait le relais dans une autre structure de l’ouest. Il termine en ce moment son apprentissage en Lycée hôtelier. A lire : Un repas gastronomique dans le noir – La Ressource (irsam.fr). »
A Marseille, le spectacle tant attendu de danse avec des personnes accompagnées à l’Etablissement d’Accueil Non Médicalisé (EANM) IRSAM Les Nénuphars a eu lieu le vendredi 30 juin à 18h.
En raison d’un arrêté préfectoral, les artistes ont dû s’adapter en changeant le lieu du spectacle prévu initialement à la salle André Varèse dans le 7ème, pour le gymnase IRSAM Arc-en-Ciel. L’événement a pu être ainsi maintenu grâce aux efforts conjoints des organisateurs et des acteurs impliqués. Cependant, afin de pouvoir retrouver le cadre initial prévu, le spectacle sera prévu une nouvelle fois à la salle André Varèse dans le courant du mois de septembre, plus adapté pour ce type de représentation.
Les adultes accompagnés au sein de cet établissement marseillais ont eu l’occasion de se produire sur scène, mettant en valeur leur talent et leur passion pour la danse. Le spectacle a été rendu encore plus spécial grâce à la participation des danseurs renommés du Ballet de Julien LESTEL.
Julien LESTEL, formé à l’École de Danse du Ballet de l’Opéra National de Paris et au Conservatoire National Supérieur de Paris, est actuellement professeur à l’École Nationale de Danse de Marseille. La présence de cette troupe fameuse aux côtés des personnes accompagnées a apporté une véritable dimension artistique supplémentaire à la performance.
Les artistes des Nénuphars ont pu partager leur passion avec le public, tandis que les danseurs du Ballet de Julien LESTEL ont offert leur soutien et leur expertise.
Un immense bravo aux personnes accompagnées et à la troupe de Julien LESLTEL pour cette superbe performance ! Merci à tous pour l’engagement, la passion et l’énergie !
« Je m’appelle Nicole, j’ai 35 ans, j’ai grandi à Marseille et j’ai fait la Faculté de Médecine à la Timone après mon baccalauréat. Je suis mariée, j’ai deux garçons de 5 et 3 ans. J’ai passé ma thèse en octobre 2015 après deux ans de remplacement en médecine générale de cabinet, mais je n’ai pas trop accroché à ce type d’exercice où je me sentais assez seule. J’ai rencontré la directrice de l’époque en consultation, elle m’a parlé de l’institut IRSAM Arc-en-Ciel, j’ai postulé et j’ai ainsi rejoint IRSAM en décembre 2015. Je ne connaissais pas du tout le monde « du handicap », mon expérience s’est construite « sur le tas ». J’ai découvert des professions et spécialités inconnues, des acronymes compliqués à retenir, des formalités administratives complexes, d’autres réseaux, une autre manière de fonctionner, avec un équilibre à trouver entre le monde du social et la santé, où le rôle du médecin n’est pas central mais complémentaire. J’ai également travaillé sur des petits temps à l’ERHR PACA Corse à sa création (et je l’ai réintégrée à mon retour de La Réunion), à l’EAM IRSAM Le Garlaban et au Centre d’Enseignement Professionnel pour Déficients Auditifs (CEPDA) IRSAM La Rémusade (aujourd’hui appelé IRSAM IRS de Provence) pendant mes deux premières années.
En 2018, mon mari a eu une opportunité professionnelle à La Réunion et j’ai eu la chance de pouvoir travailler là-bas pendant deux ans toujours au sein de l’Association IRSAM (mon deuxième est né là-bas) à l’Institut IRSAM La Ressource à Sainte Marie et au CAMSPS IRSAM Les Jacarandas à St Denis, ce qui m’a permis de voir d’autres manières de fonctionner dans la même association, de découvrir d’autres problématiques aussi et d’aborder d’autres moyens d’intervention. J’ai également rencontré des professionnels exceptionnels que j’ai eu du mal à quitter ! J’ai énormément appris auprès d’eux et notamment auprès de ma consœur ophtalmologue Julie DASSIE qui travaille dans le médico-social depuis longtemps. Le travail avec une équipe plus petite au sein du CAMSPS a beaucoup facilité les échanges, et m’a permis de mieux cibler et prioriser mes actions. J’ai pu mieux comprendre ce que l’on attendait de moi et mieux m’organiser en conséquence.
Quand je suis revenue à IRSAM Arc en Ciel, j’avais acquis une expérience et une connaissance qui ont facilité mon exercice au sein de la structure qui est beaucoup plus grande !
J’ai la chance de pouvoir compléter ma formation pendant deux ans en faisant un DU de pédiatrie : cet aller-retour entre la théorie et la pratique est assez vital car en médecine on n’a jamais fini d’apprendre et de se mettre à jour. »
« Je suis médecin généraliste au sein de l’institut IRSAM Arc en Ciel à 70% et sur l’ERHR Paca Corse à 10%. Mon rôle est de coordonner les parcours de soins au sein de l’institut conjointement avec l’ophtalmologue et les psychiatres selon les besoins observables des enfants, de mettre en place des protocoles d’hygiène et de soins généraux ou individualisés, de faire le lien avec les médecins extérieurs et les familles ainsi qu’avec les équipes sur les profils des jeunes, les vigilances à avoir, les activités possibles. Je consulte environ 150 enfants qui présentent des pathologies très diverses et plus ou moins complexes et rares, plus ou moins stables : c’est compliqué de trouver le temps de mener à bien tous les projets, de rencontrer régulièrement tant les jeunes que les professionnels, d’être disponible pour chaque pôle. Depuis que je suis arrivée, je dirais même que c’est ma difficulté principale, et souvent ça me donne l’impression de ne pas être totalement efficace. Heureusement que je peux m’appuyer sur les équipes médicales, paramédicales, rééducatives et éducatives qui se montrent toujours compréhensives et savent venir me solliciter.
Je ne suis pas censée être le médecin traitant des jeunes accueillis mais bien souvent, je suis amenée à suivre régulièrement certains jeunes avec handicaps associés pour qui un examen de santé via le cursus classique est difficile à organiser. Je dois aussi m’assurer que les jeunes en internat puissent être accueillis dans de bonnes conditions.
Au sein de l’ERHR Paca Corse, je m’assure que les profils des personnes demandant un soutien relèvent bien de nos possibilités d’accompagnement. Je me renseigne aussi sur les pathologies (certaines très spécifiques, très rares) pour essayer de cibler et traduire les enjeux pour l’équipe, même si évidemment une personne ne se résume pas à sa pathologie. Cela permet d’apporter un regard complémentaire et d’avoir une vision pluridisciplinaire des situations avec la pilote, les référents de parcours et les référents techniques. Être médecin peut aussi pas mal faciliter les échanges avec le milieu de la santé, milieu parfois fermé à des professionnels du médico-social (par manque de temps, de connaissance). J’ai eu l’occasion cette année d’échanger à plusieurs reprises avec les autres médecins des ERHR et de centres de compétences quand il y en a, sur nos pratiques et nos interventions, c’est très enrichissant.
« Cela a été long et parfois fastidieux de découvrir autant de métiers et de professionnels réunis autour d’un même jeune et de trouver un équilibre, une place entre toutes les interventions.
Je suis très attachée à mon rôle de soignant, d’expert en santé, au raisonnement et à la démarche scientifique, à notre obligation de moyens. Je crois au rôle primordial des rééducateurs dont les interventions ont su montrer, séances après séances, et années après années, leurs bénéfices non discutables dans l’amélioration ou la compensation d’une déficience chez une personne avec handicap. Je suis très reconnaissante car j’ai toujours eu le sentiment que l’on respectait ma place de médecin. De même, je suis vigilante à ne pas déborder sur des domaines de compétence que je n’ai pas et de respecter la place des autres, comme on le fait pour moi.
C’est cette expertise fine dans chaque domaine qui créé la vraie richesse et la pluridisciplinarité nécessaires à un accompagnement de qualité. »
« D’une manière générale, cela se passe plutôt bien ! C’est difficile d’être entièrement disponible, mais j’essaie d’être présente au maximum auprès des jeunes. J’ai l’impression qu’ils viennent facilement vers moi.
Je suis plutôt spontanée dans mon approche et j’essaie d’être le plus ouverte possible sur les choix de vie des uns et des autres, c’est plus facile pour échanger et discuter sur des sujets parfois compliqués à aborder, et pour par exemple encourager par la suite certains changements quand ils comportent des risques pour la santé.
Pour les situations compliquées et tendues, ce qui arrive un peu plus régulièrement depuis la Covid, c’est très appréciable d’être en équipe pour apaiser les conflits quand ils surviennent et réagir posément et de manière réfléchie. »
« Ma priorité est que l’enfant puisse être accueilli au maximum en étant en sécurité et épanoui, lui assurer un parcours de soin conforme à ses besoins. Je fais partie du COPIL VIAS (Vie intime affective et sexuelle) et j’aime énormément ce qu’on y construit, j’ai l’impression que ça va être utile, que ça va faire avancer les droits des jeunes de l’Institut, aussi en sécurisant et en prévenant les risques de maltraitance et d’abus. On a également commencé un travail avec les cuisines et la diététicienne d’API pour remettre à plat les régimes des jeunes et équilibrer au mieux en fonction de leurs besoins nutritionnels parfois très spécifiques, j’en attends beaucoup car l’alimentation est quand même la base de la santé.
Fluidifier l’information dans le respect du secret professionnel, me rendre plus disponible pour les rééducateurs, informer et faire de la prévention auprès des équipes sont des besoins que je perçois mais pour lesquels il est vraiment compliqué de trouver du temps. J’aimerais aussi beaucoup que l’on ait l’occasion d’échanger sur la pratique avec les équipes des autres instituts (je pense notamment à La Réunion), et même entre médecins.
L’informatisation des dossiers médicaux est l’autre grande étape indispensable que j’attends avec impatience, elle permettra de sécuriser, fluidifier, regrouper et retrouver des informations importantes et de faciliter et rendre plus efficace l’exercice médical et infirmier dans l’institut. Aussi, pour que l’on puisse coller aux besoins spécifiques des enfants, le recrutement d’une orthophoniste, et d’un pédopsychiatre me semblent indispensables car la déficience sensorielle et notamment visuelles s’accompagnent de besoins spécifiques qu’il faut savoir anticiper, repérer, et accompagner. Mais la demande est forte et il est difficile d’en trouver… »
« Partout où j’ai travaillé à l’Association IRSAM, j’ai perçu une grande bienveillance et surtout une grande ouverture envers les personnes accueillies et la volonté de les accompagner de la manière la plus individualisée possible. Tout n’est pas parfait évidemment, mais le fondement de départ est bon et c’est encourageant.
Ensuite, il y a une très grande technicité, une forte compétence générale des professionnels de l’association et notamment à l’institut IRSAM Arc-en-Ciel. Des personnes ressources, des personnes formées régulièrement sur différents sujets, et une volonté générale d’avancer avec son époque. J’aime aussi son histoire particulière ! »
« J’ai parfois le sentiment que le handicap n’est pas forcément là où on l’attend. Les capacités de résilience familiale et personnelle, l’investissement, la disponibilité et la bienveillance de l’entourage ont un rôle majeur dans l’accompagnement et l’accès à l’autonomie d’une personne avec handicap. Mais cela demande beaucoup d’énergie, d’ouverture, de lâcher-prise. Or, ce n’est pas évident du tout et pas forcément naturel pour tous et il faut accepter cette réalité. Dans ces cas-là, notre action à nous est primordiale et peut faire la différence. »
« J’espère que les collègues qui me connaissent sauront reconnaitre mes efforts pour avoir un langage correct…
Le vendredi 9 juin, lors d’une journée institutionnelle organisée à l’Institut pour Déficients Auditifs (IDA) IRSAM IRS de Provence, l’Éducation Nationale a marqué sa présence et son engagement en faveur du développement de l’offre de scolarisation des enfants sourds, en particulier au sein des établissements scolaires de l’Education Nationale. Cette initiative vise à souligner la qualité du partenariat entre l’Éducation Nationale et IRSAM IRS de Provence, ainsi que son rôle crucial dans la mise en œuvre des Pôles d’Enseignement des jeunes sourds dans le département des Bouches-du-Rhône.
L’objectif de cette matinée était de permettre aux professionnels de l’IRS de Provence de se familiariser avec la « nouvelle » architecture des parcours de scolarisation des jeunes sourds, telle que définie dans la circulaire de 2017, tout en prenant conscience des enjeux linguistiques qui y sont liés. Il s’agit également d’aider les familles à choisir le mode de scolarisation le mieux adapté aux besoins de leur enfant.
La journée a débuté par une introduction de Flora PEUGEOT, directrice de l’institut pour Déficients Auditifs (IDA) IRSAM IRS de Provence, qui a situé le contexte de cette initiative.
Ensuite, Anne MALLURET, conseillère technique du recteur de l’académie d’Aix-Marseille en charge de l’Adaptation Scolaire et de la Scolarisation des élèves Handicapés (CTRA ASH), ainsi que Samuel BRETAUDAU, inspecteur de l’Éducation Nationale ASH (Adaptation Scolaire et Scolarisation des élèves Handicapés) et chargé de mission au sein de la Direction Générale de l’Enseignement Scolaire (DGESCO), ont présenté le cadre règlementaire et le contexte spécifique liés à la surdité, un domaine sensoriel complexe à appréhender pour le ministère de l’Éducation Nationale, qui a souvent fait l’objet de médiatisation sans pour autant bénéficier d’une expertise sensorielle approfondie au niveau national.
Cette journée institutionnelle constitue un pas important dans la consolidation du partenariat entre l’Éducation Nationale et l’institut IRSAM IRS de Provence, mettant en lumière leur engagement commun en faveur de la scolarisation des enfants sourds. Elle témoigne également de l’importance accordée aux choix linguistiques et à l’accompagnement des familles dans le choix du mode de scolarisation le plus adapté.
Le jeudi 25 mai 2023, le SMUC à Marseille a coorganisé au côté de l’Association IRSAM, l’ARI, l’Unapei Provence Alpes Provence et Handisport 13, la 9ème édition de Proman IntégraSports, avec beaucoup d’entrain et d’enthousiasme.
Cet événement sportif d’envergure a réuni plus de 200 personnes en situation de handicap mental, moteur ou sensoriel, ainsi que des professionnels dévoués. La présence de 50 collégiens et lycéens motivés ainsi que 30 étudiants et services civiques bénévoles a également contribué à faire de cette journée un moment inoubliable.
L’Association IRSAM s’est particulièrement engagée aux côtés des différents acteurs réunis afin d’offrir une journée riche en émotions, en partage et en dépassement de soi.
Cet événement a proposé une variété d’activités sportives adaptées, conçues spécifiquement en fonction des types de handicap présents parmi les participants :
Au-delà des activités sportives, Proman IntégraSports a créé un espace inclusif propice aux rencontres, aux échanges et aux moments de joie partagée. Cette journée a permis de briser les barrières, de promouvoir l’inclusion et de célébrer la diversité et les capacités exceptionnelles de chacun.
Les sourires, la détermination et les applaudissements ont illuminé cette journée extraordinaire, témoignant de l’impact positif de l’inclusion par le sport.
Nous tenons à exprimer notre sincère gratitude à tous les participants, bénévoles, organisations partenaires et organisateurs qui ont contribué au succès de cet événement inoubliable. Leur engagement et leur soutien ont fait de cette journée une belle démonstration de solidarité et d’inclusion.
Le 10 mai de cette année, l’Espace des Libertés à Aubagne a accueilli l’édition 2023 du « Joyeux Bazar » de l’Art des Possibles.
Cet événement, organisé par les services de la Ville d’Aubagne, la Mission handicap, le Service Jeunesse et le Service culturel, en partenariat avec les structures d’accueil de personnes en situation de handicap du département, a offert une journée exceptionnelle de spectacles et de performances artistiques.
Les participants, provenant du CAAJ la Gauthière, de l’EANM IRSAM les Nénuphars, de l’IDA IRSAM IRS de Provence, de l’UNAPEI Les Glycines, du Foyer les Chênes, du Foyer Cassiopée et de la MAS l’éveil, nous ont émerveillés avec leurs talents variés, allant de la magie au cirque, en passant par le chant signé et les chorégraphies.
La journée s’est conclue par un final grandiose où tous les groupes se sont réunis sur scène pour interpréter « Show must go on » de Queen. Une expérience artistique qui a véritablement illuminé les cœurs et les esprits. L’harmonie qui se dégageait de cette représentation symbolisait l’esprit de l’Art des Possibles : la force de la collaboration, l’unité dans la diversité et la volonté de faire briller la lumière des talents de chacun.
Nous remercions chaleureusement tous les participants pour nous avoir transmis ces émotions intenses et pour avoir fait briller des étoiles dans nos yeux.
Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition mémorable !
Joël est atteint d’une cataracte congénitale et d’un glaucome, ce qui l’a rendu malvoyant depuis sa naissance. Cependant, cette difficulté visuelle l’a incité à penser différemment, à trouver des solutions alternatives et à développer une meilleure écoute et un contact plus fin avec son environnement.
Marin expérimenté, Joël a travaillé avec l’équipe Jolokia, ce qui lui a permis de comprendre le vrai sens de la diversité et de l’expérimenter. Cette expérience lui a également permis de réaliser la force et l’importance de la diversité.
Les personnes accompagnées par l’établissement IRSAM Les Nénuphars ont eu l’opportunité de visiter le bateau et de mieux comprendre à quoi va ressemblera le quotidien de Joël durant cette traversée.
En duo avec Thibault Lecarpentier, Joël Paris va désormais réaliser une course au large mythique, la transat Jacques Vabre en octobre 2023 au départ du Havre, destination la Martinique.
Ils vont courir à bord du Class 40 numéro 32, l’ancien voilier de Cécile Poujol.
En préparation de la Transat Jacques Vabre, ils vont participer aux 600 milles Paprec au départ de St Tropez et d’autres courses au large.
La collecte de la taxe d’apprentissage finance notre action en faveur de l’inclusion sociale de jeunes en situation de handicap. C’est une source de financement non négligeable pour nos établissements.
En décidant de nous verser le solde de 13% de votre taxe d’apprentissage, vous contribuez à la réalisation d’investissements à forte valeur ajoutée : par exemple le renouvellement des outils informatiques, la réalisation de plateaux techniques, le développement d’outils pédagogiques adaptés et d’ateliers créatifs…
Nos instituts pour jeunes déficients sensoriels (auditifs ou visuels) IRSAM sont habilités à percevoir la Taxe d’apprentissage.
Adressez-nous votre versement avant le 5 mai 2023 (pour les entreprises avec un effectif salarié > 50) et avant le 15 mai 2023 (pour un effectif salarié < 50), par virement ou par chèque et dès réception de votre versement, nous vous ferons parvenir un reçu.
Lien vers le bordereau IRSAM unique de versement de la Taxe d’apprentissage 2023 Formulaire Unique taxe d’apprentissage 2023-IRSAM
Liste des codes UAI :
IRSAM La Ressource (Institut pour Déficients sensoriels) : 9740450W (La Réunion)
IRSAM Les Primevères (Institut pour Déficients Visuels) : 0692659R (Lyon)
IRSAM IRS de Provence (Institut pour Déficients Auditifs) : 0131688P ou 0131429H (Marseille)
IRSAM Arc-en-Ciel (Institut pour Déficients Visuels) : 0131443Y ( Marseille)
Ce mercredi 12 avril 2023, a eu lieu la signature de la chartre Romain Jacob au sein de la clinique Bonneveine avec la présence inédite de Pascal Jacob, président de Handidactique et créateur de la charte Romain Jacob.
Cette Charte en vue d’un meilleur accès aux soins des personnes en situation de handicap a été signée par plusieurs sociétés dont l’Association IRSAM avec Philippe Pillon notre directeur général.
En effet la clinique Bonneveine est pour la première fois signataire de la charte et a développé ces dernières années un parcours de soin complet et adapté facilitant la prise en charge des personnes en situation de handicap.
Découvrez les différents dispositifs mis en place par la Clinique Bonneveine : https://lnkd.in/gtCN7FGw