L’histoire commence par des randonneurs, elle se poursuit avec le besoin de transcender le silence, l’obscurité, et se construit avec 6 personnes sourdaveugles, 8 personnes voyantes et entendantes, et 6 tunisiens pour les guider dans l’immensité du désert.
D’un pays, d’une culture, d’une sensation à l’autre, comment se découvrir, communiquer, apprendre à se connaitre, à se faire confiance ?
Quand tous ne se voient, ne s’entendent, ne pensent, ni ne s’expriment à l’unisson, où trouver le lien ? Quel est le trait d’union de cette humanité polymorphe ?
Et pourtant, c’est grâce à ce beau mélange, que cette aventure s’est révélée d’une richesse et d’une intensité incomparables.
Premiers contacts à l’aéroport de Nantes
Il a fallu se découvrir, s’adapter aux modes de communication de chacun, aux rythmes de vie et de marche des uns et des autres.
Thomas : « Je n’ai pas de mots tellement c’était incroyable »
« Le groupe m’a beaucoup plu. Au début, je me demandais comment ça se passerait, mais en fait je suis trop content. »
« Dès le premier jour, on a discuté, cherché à se connaître. On a sympathisé et bien rigolé. Quand c’était difficile, on s’entraidait, on surmontait les difficultés ensemble. C’est comme ça qu’on a survécu en fait ! »
« On part vers l’inconnu et au final on trouve des amis »
« Tous les soirs, l’ensemble du groupe se retrouvait autour d’un grand feu pour un journal de bord en signes, en tactile et en sons »
Chaque jour, un autre campement, chacun aide à sa mesure, apporte sa contribution : ramasser du bois, installer des tentes, préparer le feu et cuire le pain, aider en cuisine.
Le matin, on range, on nettoie tout, on charge les dromadaires, et c’est reparti !
Pendant 8 jours, nous avons marché ensemble. A travers les dunes, les zones de broussailles, des chotts (zones asséchées et salées, toutes plates). Les binômes se font et se défont, chaque guide s’adapte à celui qu’il accompagne pendant une heure ou deux.
L’effort est intense et l’entraide est forte !
Les marcheurs se soutiennent, s’encouragent, se guident, chaque duo trouve son rythme.
« C’était génial de rencontrer d’autres personnes sourdaveugles, de communiquer avec elles. J’ai appris des signes en langue des signes, j’ai communiqué en tactile aussi »
Nous découvrons différents modes de communication, adaptés à chacun
Des repas partagés après l’effort
La rencontre avec l’équipe des guides tunisiens :
Thomas : « C’était génial avec les chameliers, le cuisiner et le guide. Même s’ils ne connaissaient pas très bien le handicap, ils se sont adaptés à chacun de nous et ils nous ont aussi fait partager leur vie. Nous avons créé un lien fort, ils ont découvert le monde du double handicap, et ils nous ont fait partager leur culture, leur amour du désert. »
Complicité et plaisir d’être ensemble !
Nous avions un formidable guide, qui, chaque soir, nous racontait des histoires sur la Tunisie. Nous avons découvert des contes, des histoires mystérieuses mais aussi des traditions, c’était un grand plaisir !
Et voilà le groupe des marcheurs !
A suivre …..