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La transcription pour l’accessibilité : un métier technique au service des jeunes

31 mars 2025

L’accessibilité des supports écrits pour les jeunes malvoyants ou non-voyants est essentielle. Elle est assurée par des transcripteurs-adaptateurs spécialisés. Ce métier, à la croisée de l’éducation et de la technologie, permet d’adapter des documents en braille, en gros caractères, en format numérique et de réaliser des reliefs, parfois en bi-graphisme, afin de rendre l’information accessible à tous. L’établissement IRSAM Arc-en-Ciel compte 7 transcriptrices-adaptatrices. L’équipe des transcriptrices de l’établissement Arc-en-Ciel traite un minimum de 2000 demandes par an rien que pour le volet transcription. De très nombreuses demandes sont également traitées en reprographie.

Un métier technique et exigeant

La transcription n’est pas une simple conversion de texte : c’est un véritable travail d’adaptation pédagogique et technique. Un transcripteur se forme pendant deux ans pour acquérir les compétences nécessaires. Cette formation technique permet de répondre aux besoins des enseignants et des jeunes en situation de handicap visuel.

Le cœur du métier de transcripteur est un niveau d’expert en braille intégral, abrégé et scientifique, la parfaite application des normes de création de reliefs, la connaissance du matériel utilisé par les jeunes et la maîtrise des outils utilisés pour réaliser du gros caractère.

Les différents formats de transcription

Il existe deux formats principaux pour adapter les documents :

  • Le gros caractère : avec des polices adaptées comme Arial, Verdana ou Luciole. Attention, il ne s’agit pas de faire un CTRL A et de tout agrandir. Cela nécessite, notamment pour des schémas, de les refaire, de les adapter.
  • Le braille : il se lit avec les doigts, sur du papier ou en utilisant des plages braille ou des bloc-notes (le braille est alors fourni en format numérique).

Inventé par Louis Braille, le braille permet de coder chaque lettre de l’alphabet avec une combinaison de 6 points. C’est un système complexe où un même signe peut avoir plusieurs significations, notamment pour distinguer les caractères mathématiques. Une page en « noir » correspond à environ six pages en braille, en raison de la disposition des caractères en relief.

Aujourd’hui, la technologie est une aide précieuse. Par exemple le logiciel DBT Duxbury Braille Translator permet de convertir un texte sous Word en braille. Mais ce n’est pas automatique, de nombreuses interventions sont nécessaires !

Parmi les nombreuses adaptations, certaines concernent des supports culturels et pédagogiques. Par exemple, un partenariat existe depuis plusieurs années entre le Mucem et l’établissement IRSAM Arc-en-Ciel.

L’embossage et la création de reliefs

L’impression braille nécessite une embosseuse, qui permet d’écrire les lettres en braille sur papier.

Pour les reliefs (les courbes de mathématiques par exemple), la première étape est de créer son schéma, la plupart du temps en utilisant Word, mais aussi illustrator. Ensuite on imprime le schéma et  on utilise un four Piaf. Ce système de thermogonflage fonctionne avec un papier spécial qui réagit à la chaleur infrarouge pour créer du relief. Tout ce qui est en noir dans un document ressort en relief. Le bigraphisme (utiliser à la fois le relief et les couleurs) permet de résoudre des situations complexes en combinant lectures tactile et visuelle.

Le métier de transcripteur est donc une activité exigeante mais essentielle, permettant à des centaines de jeunes de suivre leur scolarité dans les meilleures conditions possibles

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