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Chaque mardi après-midi, Nicoleta, Antoine, Zakaria et Nelson, jeunes du groupe Haribot rejoignent Mélanie Herrera, monitrice éducatrice pour un moment de médiation animale. Ils retrouvent Loonie et Inaya les deux chiennes d’assistance, les 2 frères cochons d’inde Michoco et Domino, le couple de colombes Noé et Plume et le poisson rouge Bulle.
Aujourd’hui, les jeunes doivent comparer la trousse à toilette d’un humain et celle de la chienne Inaya. Ils découvrent que chiens et humains utilisent tous les deux une brosse à dents, du dentifrice, du shampoing, une brosse, un peigne, un ciseau à ongle. Par contre, ils n’utilisent pas de mouchoirs mais des compresses pour nettoyer leur nez quand ils sont enrhumés, les chiens aussi attrapent le rhume ! Ils n’ont pas non plus de cotons tige mais un produit pour nettoyer les oreilles.
Nicoleta choisit de nettoyer le nez d’Inaya, Antoine ses oreilles et Zakaria brosse Loonie.
Ensuite, les jeunes donnent le petit déjeuner à Michoco et Domino : une endive coupée par Zakaria, puis Nelson et Antoine les remettent dans leur cage. Les jeunes expliquent ensuite leurs différentes activités dans le cadre de la médiation animale : aller chez le vétérinaire, le docteur des animaux, dans une animalerie pour acheter les croquettes et les graines pour les oiseaux. Nelson explique qu’il aimerait bien avoir un chien chez lui. Antoine lui dit qu’il aimerait bien amener son chien aux Primevères.
Mélanie Herrera, s’est formée à la médiation animale il y a 4 ans. Cette activité consiste à intégrer des animaux dans l’établissement pour les utiliser comme médiateurs afin de permettre aux jeunes de progresser ou de garder leurs acquis. Elle a des effets tant sur le plan cognitif, que sur les plans affectif, psychologique ou social. Elle permet par exemple de travailler la motricité fine (couper les légumes, ouvrir et fermer la cage, remplir les gamelles…) ou de faciliter l’effort physique (activité marche avec Loonie et Inaya). Socialement et affectivement cela apprend aux jeunes à s’occuper d’un autre être vivant, à travailler leurs émotions (positionner sa voix pour donner des ordres, se détendre en se calant sur la respiration de l’animal). Cela aide aussi à la concentration, à l’écoute des cris d’animaux par exemple, à l’apprentissage de vocabulaire nouveau, à la découverte de nouvelles matières (boîtes sensorielles avec des plumes, du foin…) et à l’acceptation d’odeurs particulières. Mélanie Herrera travaille aussi en lien avec l’ergothérapeute autour de la motricité fine et avec la psychologue autour de la désensibilisation de la peur des chiens. Chaque jeune a des objectifs adaptés comme le travail de la mémoire, l’interaction avec le groupe, la socialisation ou encore l’estime et la confiance en soi.
Les jeunes eux sont ravis de ce moment de complicité avec les animaux et attendent avec impatience le prochain temps de médiation animale.
