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Entre chien et loup

7 août 2018

D’avril à juin 2018 plusieurs résidents du complexe Apraxine ont participé au projet artistique d’une étudiante de la villa Arson, un film sur la thématique de la cécité.

La Villa Arson est la seule institution nationale dédiée à l’art contemporain à réunir un centre d’art, une école supérieure d’art, une résidence d’artistes et une bibliothèque spécialisée. C’est en outre un des fleurons de l’architecture des années 1970.

Le film a été réalisé par Jeunghae Yim, elle est venue présenter son projet lors d’une réunion de vie sociale,et plusieurs résidents ont été intéressés. Vous pouvez retrouver sur cette page, le film, sa bande annonce et la note de l’artiste.

Le complexe Apraxine remercie Jeunghae Yim  de nous avoir sollicité pour ce projet enrichissant pour tout le monde.

Entre chien et loup

Réalisation : Jeunghae Yim

France / 2018 / Couleur / HD, Stéréo / 24’15’’

Image, Son et Montage : Jeunghae Yim

Version originale : Français

Bande annonce :
https://vimeo.com/jprj/ba

Film entier :
https://vimeo.com/jprj/entre

L’idée d’un possible film est né lorsque j’ai commencé à travailler en médiation culturelle pour les ,non et mal voyants, l’année dernière. Mon travail de médiation était de décrire ce que je voyais devant mes yeux à ceux qui ne voient pas. Plus la description est détaillée et précise plus l’objet désigné apparaît vivace.

Cette technique peut se retrouver en grec sous le terme Ekphrasis qui correspondrait à l’hypotypose d’aujourd’hui.
Toutefois, cette tentative peut échouer sur les rives d’un territoire de données qui ne sont pas  transmissibles ou communicables.

Que voit une personne quand elle entend « la mer » ? Elle pourrait entendre le bruit des vagues monstrueuses d’une nuit ou encore sentir l’air salé venant se coller sur sa peau. Tandis qu’une autre personne verrait la mousse blanche porter des bouts de bois, plastique, peut-être une méduse morte…

Un simple mots ouvrant ses fenêtres vers tellement de différents paysages, une phrase ou un paragraphe ne nous rapprocherait peut-être pas vers un point prédéterminé.

« Lost in translation » se trouve chez les non-voyants comme chez les voyants. Je suis intriguée par cette zone d’incertitude où je vois que les possibilités et la beauté se cultivent. Je voulais explorer ce domaine particulièrement avec ceux qui organisent leur perception sans le sens de la vue.

C’est un film construit au fur et à mesure du temps et de l’évolution des relations avec les personnes. Les éléments divers sans hiérarchie sont inscrits dans une narration plastique et dialectique.

Qu’advient le monde et la beauté quand on ne voit pas ou ne voit plus ? Je voulais faire un film de portraits d’expériences sensorielles et de moments suspendus comme espace de questionnement esthétique.

Note d’artiste juin 2018
https://villa-arson.xyz/diplomes2018/jeunghae-yim/

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